Paris vous aime magazine Juillet-Août-Septembre 2024

Par terre, Samuel Perilhou, Mathis Hostache, et Quentin Le Guy esquissent quelques figures de break dance pour s’échauffer. Âgés de 15 et 16 ans, ils font partie de la sélective section hip-hop créée par le pro fesseur d’EPS David Bérillon, en 2016, au lycée Turgot dans le 3 e arrondissement, alors la première en France. En plus des six à quinze heures hebdomadaires dédiées à la section – « le volume horaire dépend des projets des élèves », précise l’enseignant –, les trois pensionnaires, originaires d’Île-de-France et de Niort, s’exercent dans leur chambre d’internat ou ici, au Centquatre, à vingt minutes de métro de l’établissement scolaire. Ils appré cient particulièrement l’effervescence du lieu. « Je viens ici environ trois fois par semaine. J’aime rencontrer des danseurs, les recroiser… On apprend des autres, parfois juste en parlant », explique Mathis. « Each one teach one » (« chacun enseigne chacun »), réplique en souriant Quentin, employant une expres sion courante dans le milieu du hip-hop. Très vite, les trois danseurs repèrent des connaissances. Ce jour-là, des stars de la discipline sont venues s’entraîner en vue d’une compétition internationale qui aura lieu le lende main au centre culturel La Place, aux Halles. « Tu vois, lui, c’est Allef, un breaker brésilien. Il est trop fort ! » s’exclame Quentin. « Ce n’est pas comme dans d’autres

as offering vast areas that are freely accessible to the general public. On the floor of the atrium, Samuel Perilhou, Mathis Hostache, and Quentin Le Guy are performing a few breakdance moves to warm up. Aged 15 and 16, they are part of the selective hip-hop programme at the Lycée Turgot in the 3rd arrondissement, which was the first of its kind in France when it was set up by PE teacher David Bérillon in 2016. In addition to six to fifteen hours a week devoted to dance training – “the number of hours depends on the students’ projects,” explains Bérillon – the three boarders, from Île-de-France and Niort, prac tise in their hall of residence or here, at the Centquatre, a twenty-minute metro ride from the school. They parti cularly enjoy the buzzing atmosphere of the place. “I come here about three times a week. I like meeting dancers and running into them again... We learn from each other, sometimes just by talking to them,” explains Mathis. “Each one teach one,” adds Quentin with a smile, using an African-American expression common in hip-hop circles. Before long, the three dancers are pointing out people they know. A number of stars in the discipline have come to train for an international competition to be held the following day at the La Place cultural centre in Les Halles. “You see him, that’s Allef, the Brazilian breakdancer. He’s just so good,” exclaims Quentin. “It’s not like in football or other sports where you only get to see the champions from afar. Here you can train with them,” adds Mathis.

03. Après la danse jazz, Ayilé Ekomy s’est tournée vers le hip-hop. Ayilé Ekomy began her training in jazz dance before turning to hip-hop.

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