Rapport Annuel du Groupe ADP
I nformat i ons soc i ales , env i ronnementales et soc i étales
Conduire la transition environnementale de l’aéroport et accompagner celle du transport aérien
INDICATEURS ◆ Pourcentage de véhicules légers décarbonés (flotte de l’exploitant aéroportuaire) (décarboné = électrique/bio-GNV/ hydrogène bas carbone) : cet indicateur permet de suivre l’évolution de la part des véhicules au sein de l’aéroport. ◆ Pourcentage de véhicules et engins d’assistance en escale décarbonés. ◆ Pourcentage de véhicules légers décarbonés (flotte de l’exploitant aéroportuaire). Engagement 2.3 : Contribuer aux travaux d’exemplarité environnementale du secteur aérien (lutte contre le trafic d’espèces protégées, réduction des déchets…) POLITIQUE/OBJECTIFS Lutte contre le commerce illégal d’espèces protégées : Le commerce illégal d’espèces sauvages est une activité lucrative et prospère, désormais orchestrée par des organisations criminelles transnationales. Elle est aujourd’hui considérée comme la quatrième activité illégale la plus lucrative au monde. Sur les chaînes de transport, la France métropolitaine apparaît comme un pays de transit et de destination important et, dans une moindre mesure, comme un pays source pour certains spécimens (anguilles européennes).
Historiquement, Aéroports de Paris SA a toujours été engagé dans la lutte contre ce trafic en accompagnement des services de l’État compétents (notamment douaniers). Toutefois, afin que ses actions aient une portée plus forte, il était nécessaire de les structurer et de les déployer à l’échelle nationale et internationale. À travers sa nouvelle politique environnementale, le Groupe ADP souhaite donner à ses actions de lutte une trajectoire plus claire, une envergure plus internationale et une visibilité plus forte. Le Groupe ADP, comme les autres acteurs du secteur de l’aérien, est très exposé médiatiquement sur le sujet du trafic d’espèces protégées. Par ailleurs, la France est une « plaque tournante » de ce trafic et un grand nombre des animaux et végétaux transitent par nos plateformes parisiennes. Il a donc été décidé lors de l’été 2022 d’engager le Groupe ADP au-delà de ses engagements portant sur ses activités et sa chaîne de valeur, au sein de l’initiative « Logistique et Transport pour la lutte contre le commerce illégale d’espèces sauvages » pilotée par le WWF. Cette initiative vise à diminuer le risque que le commerce illégal d’espèces sauvages tire profit des liaisons commerciales mondiales, et à rendre cette activité plus difficile à mettre en œuvre et plus coûteuse pour les réseaux criminels qui l’organisent. Voici plus en détail la feuille de route collective qui découle de ladite initiative :
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Actions
Détails
Formation des collaborateurs : analyser les besoins de formation, développer des outils adaptés et les intégrer dans les dispositifs de formation pertinents des entreprises. Diagnostic des outils de gestion des risques : identifier les risques pour les entreprises à partir des données et informations sur les itinéraires et méthodes du commerce illégal d’espèces sauvages et consulter les équipes sur l’intégration de ce risque dans les outils internes. Adoption d’un engagement collectif : identifier des engagements prioritaires et les promouvoir au sein du secteur. Communication interne et externe : sensibiliser les voyageurs, diffuser des informations aux salariés et partenaires économiques des entreprises, communication institutionnelle et sectorielle sur l’engagement des membres et donner de la visibilité à l’initiative au sein du secteur en s’appuyant sur les rendez-vous de la filière. Partage d’informations et d’expériences : partager des analyses sur le commerce illégal d’espèce sauvages en France et à l’échelle internationale, retours d’expérience sur les actions menées et identification des ressources technologiques ayant le potentiel de renforcer la détection du trafic d’espèces sauvages.
Action clé 1
Action clé 2
Action clé 3
Action complémentaire 1
Action complémentaire 2
alcools, etc.), objets (couverts de table) ou autres étaient détruits après leur récupération au PIF pour respecter les obligations réglementaires de sûreté aéroportuaire. Face à ce constat, Aéroports de Paris SA a souhaité se saisir de ce sujet afin de faire évoluer la réglementation et les pratiques. Aéroports de Paris SA s’est donc inspiré d’une initiative lancée à l’aéroport de Nice où depuis plusieurs années ces objets interdits en cabine (OIC) sont donnés par les passagers à des organismes indépendants (associations) pour aider les populations dans le besoin. Une chaîne logistique est ainsi mise en place par l’aéroport. Le projet OIC, déployé en 2023 en partenariat avec des associations des territoires des aéroports de Paris- Charles de Gaulle et Paris-Orly et évoqué ci-dessous, a donc pour but de limiter la destruction des OIC et de remettre dans l’économie ces matériels vers les populations bénéficiaires. Par ailleurs, en octobre 2023, Groupe ADP a manifesté son intérêt auprès de IATA pour rejoindre un groupe de travail constitué d’aéroports et de compagnies aériennes rassemblés pour faire évoluer la réglementation européenne sur les déchets cabines, considérée à ce jour comme un frein à la transition vers une économie circulaire. Les déchets générés sur les vols opérant au
Aéroports de Paris en partenariat avec Air France a déjà lancé depuis plusieurs années un groupe de travail rassemblant tous les acteurs désirant s’engager dans la lutte contre ce trafic. Ce groupe de travail, qui avait abouti à la réalisation de campagnes de sensibilisation ou au soutien de projets de terrains (comme la construction de la station d’isolement animalière à Paris- Charles de Gaulle destinée à traiter les saisies réalisées et diminuer les cas d’euthanasie après saisie) regroupe des acteurs de toute la chaîne de valeur aéronautique : SIVEP, Group Europe Handling, TLF Overseas, Chronopost, Les Douanes Françaises, l’UICN, le WWF, Air France et le Groupe ADP. Améliorer la récupération des objets interdits en cabine Pour des questions de sécurité et de sûreté du transport aérien, certaines matières et matériels sont interdits d’emport en avion. Ainsi, des systèmes de contrôle (Postes Inspection Filtratge PIF) placés en amont de l’embarquement sur tous les aéroports du Groupe sont implantés pour détecter ces objets interdits en cabine avion et qui permettent de les capter auprès des passagers. Jusqu’à aujourd’hui un grand nombre de matériels de type bouteilles plastiques ou verre (parfums, savons, shampooings, vin,
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AÉROPORTS DE PARIS / DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023
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