Rapport Annuel du Groupe ADP
I nformat i ons soc i ales , env i ronnementales et soc i étales
Conduire la transition environnementale de l’aéroport et accompagner celle du transport aérien
Numérique responsable La direction des Systèmes d’Information du Groupe ADP (intégrant les services SI de ADP SA et travaillant en étroite collaboration avec ceux de TAV) a décliné les principes du numérique responsable dans un plan d’action pluriannuel décomposé comme suit : ◆ sobriété de la consommation de nouveaux matériels informatiques. Le but est ici de diminuer la quantité dematériels consommée par l’entreprise (ordinateurs, smartphones, etc.) afin d’agir sur l’impact de la chaîne amont. Cela se traduit par la réduction du parc de copieurs depuis plusieurs années (démarche entamée en 2015 et finalisée en 2023). Lorsque des copieurs sont finalement mis en service, ils le sont à partir de machines reconditionnées (système progressivement mis en place entre 2014 et 2023). Cette politique s’applique également aux ordinateurs qui sont systématiquement proposés aux collaborateurs en version reconditionnée. Cela a par exemple été le cas pour les 1 200 PC récupérés lors de la mise en place de la Rupture Conventionnelle Collective à la suite de la crise du COVID. La totalité de ces matériels ont alors pu être réintégrés dans le circuit d’utilisation d’Aéroports de Paris SA ; ◆ sobriété de l’exploitation des matériels mis en circulation. Le but est ici de traiter l’impact au cours de la vie du matériel en question : économie d’énergie, encres, papier, eau. Cela passe par exemple par la mise en œuvre d’un plan de communication important depuis 2014 vers les collaborateurs pour les inciter à ne plus imprimer ou le strict minimum nécessaire, le verrouillage de la fonction impression couleurs. Cette politique s’applique à la gestion des données avec par exemple la mise en place d’une plateforme d’échange de fichiers volumineux ou la mise en place de mémoires flash à la place de disques physiques. Enfin, la sobriété numérique passe par la mise en circulation d’outils plus performants énergétiquement (les consommations électriques ont été divisées par 6 sur les équipements aux dernières normes en 2023 par rapport à 2015). Aéroports de Paris SA a également mis en œuvre une politique de réduction des surfaces des salles serveurs depuis plusieurs années afin de diminuer les consommations énergétiques de rafraîchissement. On note que l’électricité utilisée pour alimenter ces salles serveurs est décarbonée (voir engagement 1.1). Par ailleurs, Aéroports de Paris SA a investi sur des solutions non énergivores permettant encore de diminuer les consommations ( freecooling et geocooling ) pour refroidir les salles serveurs de son data center de Paris- Charles de Gaulle ; ◆ circularité de la fin de vie. Afin de traiter toutes les étapes du cycle de vie d’un matériel informatique, le traitement de la fin de vie des matériels est primordial. Aéroports de Paris SA et TAV donnent la priorité au recyclage et à la réutilisation autant que faire se peut et dans le respect des contraintes réglementaires et de sécurité informatique des données. Le Groupe a donc mis l’accent sur des pratiques vertueuse du type mise en place du « end-of-life » pour les PC des collaborateurs : chez Aéroports de Paris SA il n’existe plus de renouvellement automatique des ordinateurs depuis 2022, et ceux-ci ne sont donc remplacés que lorsqu’ils ne peuvent plus être utilisés. Ce système s’applique également à la téléphonie mobile : les smartphones mis à disposition ne sont plus renouvelés jusqu’à la dernière version disponible d’IOS. Enfin, la fin de vie des consommables est également prise en compte par exemple par la mise en place systématique du recyclage des toners d’imprimantes (inclus désormais dans les marchés de mise à disposition des matériels).
Le Groupe TAV Airports déploie une politique de sobriété équivalente à celle d’Aéroports de Paris SA objectivant ses aéroports sur leur consommation en eau. Ainsi par exemple, l’aéroport d’Ankara doit réduire sa consommation d’eau entre 2022 et 2025 de 10 %, Monastir de 8 % d’ici 2028 par rapport à 2019 et Izmir a lancé un projet qui devrait aboutir à terme à couvrir 25 % de la consommation en eau de l’aéroport par de l’eau recyclée provenant de la station de traitement des eaux usées (pour alimenter les systèmes techniques tels que les tours aéroréfrigérantes). D’autres plateformes comme Milas-Bodrum recyclent également leurs eaux après traitement pour l’irrigation. Enfin, à Santiago du Chili aussi les dépendances à l’eau et l’impact de l’aéroport sur la ressource ont été mises en évidence. Ainsi le gestionnaire Nuevo Pudahuel, dont le Groupe ADP est actionnaire, a pris l’engagement de réduire de 10 % ses consommations d’eau d’ici 2030. Sols, sous-sols et eaux souterraines Une mise à jour des éléments de procédures internes de prévention et gestion des pollutions des sols a été finalisée en 2022, sur la base de retours d’expérience menés sur les plateformes parisiennes et des évolutions réglementaires et organisationnelles internes d’Aéroports de Paris SA. Le Laboratoire et les directions de plateforme de cette dernière ont par ailleurs travaillé en 2023 pour les Aéroports de Paris- Charles de Gaulle et Paris-Orly à une mise à niveau générale du réseau de surveillance des eaux souterraines. Cette mise à niveau, la plus importante réalisée depuis des décennies, permettra d’obtenir une meilleure vision des différentes nappes présentes sous l’aéroport et une couverture plus exhaustive des activités. Cette mise à niveau entrera dans une phase de travaux pour Paris- Charles de Gaulle en 2024 et les études de dimensionnement se poursuivront avant travaux à Paris-Orly en 2024. L’aéroport de Paris-Le Bourget sera également concerné. Concernant les risques émergents, le Groupe ADP a lancé en 2022 et poursuivi en 2023 une étude de son exposition au risque d’utilisation des composés PFAS dans les activités actuelles et historiques d’Aéroports de Paris SA et de toute la chaîne de valeur aéroportuaire des plateformes parisiennes. Le Laboratoire interne d’Aéroports de Paris SA a ainsi noué un partenariat avec une société spécialisée et a d’ores et déjà réalisé plusieurs actions de sensibilisation internes en 2022 et 2023 et un recensement des activités d’Aéroports de Paris SA susceptibles d’avoir utilisé des PFAS. Cette démarche a également été étendue en 2023/2024 à tous les acteurs de la chaîne de valeur aéroportuaire sur les territoires d’Aéroports de Paris SA. Les principales utilisations de ces produits sur les aéroports parisiens se sont concentrées sur les systèmes de lutte contre les incendies. Selon la pertinence de cette démarche, celle-ci sera ensuite diffusée à l’ensemble des plateformes du Groupe ADP. Sur Paris-Charles de Gaulle s’est enfin tenu, comme chaque année, le comité loi sur l’eau, permettant un dialogue avec les riverainetés et les parties prenantes de l’aéroport (partenaires, collectivités territoriales, riverains et associations de défense de l’environnement). Au cours de ce comité, encadré par l’arrêté interpréfectoral d’autorisation des rejets aqueux, Aéroports de Paris SA a pu informer les parties prenantes des impacts polluants sols et eaux souterraines en cours de traitement et de l’état d’avancement de l’évolution du réseau de surveillance des eaux souterraines cité précédemment. Ces éléments de dialogue constructif permettent une meilleure information des publics visés et une adaptation des politiques d’Aéroports de Paris SA et du Groupe ADP dans son ensemble au sujet des thématiques couvertes.
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AÉROPORTS DE PARIS / DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023
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