Rapport Annuel du Groupe ADP

I nformat i ons soc i ales , env i ronnementales et soc i étales 4 Conduire la transition environnementale de l’aéroport et accompagner celle du transport aérien

également partagé avec les aéroports internationaux tels que TAV et AIG par exemple ; ◆ augmenter la substitution des sources d’eau par la récupération et le recyclage des eaux. À ce jour Aéroports de Paris SA puise l’eau potable qu’elle utilise sur les réseaux d’adduction communaux. Aucun prélèvement direct dans la Nature (eaux de surface ou eaux souterraines) n’est réalisé. Aéroports de Paris SA a donc pour ambition de renforcer et développer ses systèmes de récupération/recyclage des eaux de pluie sur Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly. Ainsi en 2023, Paris- Orly a affiché son objectif de recycler ses eaux à hauteur de 25 % de la consommation d’eau de l’aéroport en 2030. Paris- Charles de Gaulle a lancé une étude de faisabilité d’un dispositif de recyclage des eaux de pluie pour alimenter les productions d’énergie de l’aéroport ; ◆ mieux restituer l’eau dépolluée au milieu naturel. Sans réduire ses restitutions aux cours d’eau avoisinants afin de ne pas aggraver les phénomènes d’étiage et de sécheresse des milieux de surface, Aéroports de Paris SA étudie la réalisation de son ambition « Zéro Imperméabilisation Nette » associée aux nouveaux projets. Ce point est particulièrement développé dans l’engagement 4.3 ; ◆ maintenir un haut niveau de qualité des eaux de rejets et améliorer la mesure des polluants. Aéroports de Paris SA a poursuivi en 2023 sa surveillance permanente de ses rejets d’eau vers les milieux naturels de surface. Comme chaque année, les résultats de ce suivi, ainsi que des éventuelles atteintes à la qualité des eaux souterraines, ont été partagés avec les riverains et collectivités territoriales accueillant l’aéroport lors du comité annuel loi sur l’eau de l’aéroport Paris- Charles de Gaulle. Au sein de cette instance de dialogue, la réunion réalisée en octobre 2023 a permis de faire le point sur les sujets qualité et les projets en cours pour améliorer les conditions de restitution de l’eau pluviale de l’aéroport aux cours d’eau, notamment via le projet dit de « Canalisation Marne », permettant de créer une canalisation directe vers la Marne pour l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, et d’éviter les risques de déversement excessifs dans la Réneuse. Le Groupe ADP a poursuivi en 2023 ses actions de sensibilisation et de formation des acteurs aéroportuaires (collaborateurs et partenaires) en faveur de la préservation de l’environnement et des économies d’eau. À noter que pour certains actifs internationaux au premier rang desquels AIG, la gestion de la ressource en eau est vitale. En effet, l’aéroport jordanien s’alimente par des eaux souterraines. Cette ressource est épuisable et demande une gestion optimisée. Au-delà de la création de puits supplémentaires, AIG travaille en collaboration avec le Groupe ADP à la mise au point d’une stratégie de long terme de gestion de l’eau sur l’aéroport (recyclage de l’eau pluviale, récupération des eaux usées, etc.). Liège est également très impliqué dans la diminution de ses consommations d’eau. Cela passe par des audits annuels de recherche de fuite réalisés par un organisme extérieur et par le recyclage des eaux de pluies des bâtiments de bureau (usage sanitaire et nettoyage). Zagreb est particulièrement avancé sur son système de gestion de l’eau potable. Au-delà des outils de management déjà cités précédemment dans ce chapitre, l’aéroport a mis en place un système de récupération et de recyclage des eaux de pluie en toiture. L’eau ainsi collectée est ensuite sommairement traitée et stockée dans des réservoirs dédiés pour être enfin dirigée vers les sanitaires de l’aéroport.

Le Groupe ADP appliquera toutefois les mêmes éléments de politique de limitation de ses impacts et de résilience à ses activités de diversifications qu’aux principales activités impactantes pour la Nature ou de dépendance. Ces éléments vont permettre au Groupe ADP d’élargir encore dans les années à venir la connaissance de ses impacts et dépendances à la Nature en étendant cette étude à ses autres activités françaises et internationales dans le but d’améliorer ses plans d’action et de réduire toujours plus ses impacts et améliorer sa résilience. Une trajectoire de réduction des impacts, adressant les cinq pressions, sera établie à partir de 2024 en se fondant sur les résultats de cette étude Impacts et dépendances. Plateformes internationales L’aéroport Queen Alia à Amman en Jordanie (AIG) est ACA 4+. Des projets de compensation carbone sont donc en cours de développement. Tout ou partie de ces projets passeront par des reboisements. AIG étudie donc avec le gouvernement Jordanien la possibilité qu’une reconnaissance soit faite du double bénéfice de ces actions : compensation carbone mais aussi amélioration de la biodiversité locale. Si cette reconnaissance a lieu dans des conditions techniques et juridiques favorables à la biodiversité, AIG projette de déployer plus largement ces projets à l’avenir. AIG souhaite également développer une stratégie biodiversité et paysage à l’instar de ce qui s’est fait sur les plateformes parisiennes. Ce projet devrait être étudié au sein du Groupe ADP à partir de l’année 2024. Il existe par ailleurs une stratégie de gestion des risques liés à la faune et à la flore. Doté d’un inventaire des espèces, AIG travaille actuellement avec une ONG pour surveiller les espèces en danger et les espèces qui sont essentielles pour les opérations aériennes (pour assurer la sécurité). Dans le respect des règles applicables en matière de sécurité aérienne, Liège Airport recherche à intégrer le respect et la préservation de la biodiversité dans le cadre de ses activités, en partenariat étroit avec le Service Public de Wallonie et la SOWAER (société gestionnaire d’infrastructures aéroporturaires). Pour ce faire, un état des lieux est en cours de réalisation avec l’Université de Liège afin de connaître la situation actuelle de la biodiversité sur le site de l’aéroport et de dégager une série de pistes d’améliorations compatibles avec le développement de l’aéroport et la sécurité de l’activité aérienne. Eaux potables, pluviales et usées Afin de réduire son impact et sa dépendance à la Nature, Aéroports de Paris SA a étudié et mis en œuvre un plan de sobriété de l’eau en 2023. Ce plan pluriannuel a pour but de : ◆ limiter les consommations d’eau en valeur absolue. Pour cela Aéroports de Paris SA poursuit sa politique déjà existante de rénovation des blocs sanitaires et de lutte contre les fuites des réseaux d’adduction afin de réduire leurs consommations, et teste des solutions de nettoyage des surfaces en aérogare hydro économes, voir sans eau. On notera ici que le nettoyage des surfaces représente la première source de consommation d’eau pour Aéroports de Paris SA. La diminution de l’utilisation de la climatisation déjà décrite au sein du plan de sobriété énergétique (voir engagement 1.1) a également permis une réduction de la consommation de l’eau utilisée pour la production du fluide froid. Enfin, Aéroports de Paris SA va renforcer ses efforts pour déployer un système de sous- comptage de l’eau performant permettant une identification plus précise des usages fait de l’eau et plus seulement des répartitions géographiques de la consommation. Ce point est

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AÉROPORTS DE PARIS / DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023

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