Rapport Annuel du Groupe ADP
I nformat i ons soc i ales , env i ronnementales et soc i étales
Conduire la transition environnementale de l’aéroport et accompagner celle du transport aérien
Impacts des activités commerciales Bien que les aéroports participent à l’artificialisation des sols et au morcellement des écosystèmes, leur impacts directs (scope 1) restent toutefois limités étant donné leurs emprises territoriales limitées (en regard d’autres phénomènes d’urbanisation et d’autres systèmes de transports). Les politiques menées par le Groupe ADP, en particulier les KPI liés à la biodiversité (atteinte du zéro phytosanitaire, amélioration de l’indice biodiversité des plateformes du Groupe et préservation de surfaces dédiées à la biodiversité sur Paris), la politique ZIN (voir engagement 4.2) et les renaturations en cours ou projetées permettent en outre de limiter fortement l’impact direct des aéroports du Groupe ADP sur la nature. En revanche l’étude a permis de mettre en évidence la prépondérance très forte du scope 3 et tout particulièrement de la chaîne de valeur amont (approvisionnements) de l’activité de vente de biens et de services au sein des aérogares d’Aéroports de Paris SA (résultats extrapolables à l’échelle du groupe). Les services de restauration et de vente de gastronomie, de textile et de souvenirs sont tout particulièrement la cause de ces impacts. Un travail tout particulier est mis en œuvre avec les partenaires du Groupe ADP afin de réduire l’impact de cette chaîne de valeur sur la Nature. Des modifications contractuelles et des tests sont en cours afin d’améliorer l’offre (vendre des biens et des services moins impactants pour l’environnement) et d’aller vers une économie plus circulaire et moins consommatrice de ressources naturelles. Impacts des activités aéronautiques La chaîne d’approvisionnement des activités aéronautiques est particulièrement génératrice d’impacts sur l’environnement. Les impacts directs (scope 1) de l’utilisation des hydrocarbures (kérosènes) sont maîtrisés et respectent sur toutes les plateformes du groupe les réglementations en vigueur en plus de respecter les prérogatives des procédures internes au Groupe (voir chapitre sur les sols et les eaux souterraines). Ces éléments de maîtrise permettent de limiter les impacts sur la nature des incidents pouvant survenir. Toutefois, la chaîne d’approvisionnement de ces hydrocarbures (scope 3) reste très impactante du fait des activités d’extraction, de raffinage et de transport de ces substances. La transition écologique de l’aéroport et tout particulièrement des activités aériennes, permettra à terme de limiter l’impact sur la Nature de l’utilisation des hydrocarbures fossiles (pollutions, destruction d’habitats, déforestation, artificialisation des sols, etc.). Les trajectoires de décarbonation du Groupe ADP sont donc essentielles également pour réduire les impacts non directement liés au changement climatiques. Le passage à des carburants d’aviation durable, néanmoins, générera une dépendance accrue à la biomasse (biocarburants) et à la ressource en eau (e-carburants et hydrogène), ce qui constitue un point de vigilance travaillé avec les pouvoirs publics dans le cadre des études préparatoires aux stratégies énergétiques et climatiques. Autres impacts (activités immobilières et autres) Les activités du Groupe ADP se développent également dans d’autres domaines d’activité que l’aéroportuaire. Les domaines de l’immobilier et de l’informatique ont également pu être étudiés. Leur impact reste toutefois peu significatif en regard des impacts des activités de vente de biens et de services et des activités aéronautiques.
Ces séances, qui font appel au volontariat, permettent également de sensibiliser les collaborateurs participants. Ainsi, pour progresser et dessiner sa future trajectoire biodiversité, le Groupe a réalisé courant 2022/2023 une étude des impacts et des dépendances de ses activités et de ses chaînes de valeurs des aéroports parisiens extrapolable (en données brutes) à tous les aéroports du Groupe ADP. Basée sur les données, entre autres, de l’IPBES et les méthodologies de calcul le plus récentes et les plus adaptées (méthode ENCOR), cette étude a permis de hiérarchiser ses impacts les plus prégnants et ses dépendances les plus importantes à la Nature. Dépendance à l’eau Il s’agit de la première dépendance aux services écosystémiques en valeur absolu d’un aéroport. Toutes les activités liées à la chaîne de valeur aéroportuaire sont dépendantes d’une disponibilité d’une eau abondante et de bonne qualité. Par exemple : ◆ Les services de restauration au sol au sein des aérogares et pour ravitailler les avions mais également les services de restauration collective pour les salariés ; ◆ Les services sanitaires : nettoyage des surfaces, blocs sanitaires, systèmes médicaux, etc. ◆ Les services de sécurité : nettoyage des voies d’accès, voies aéronautiques et pistes, systèmes de protection et de lutte contre les incendies, etc. ◆ La dépendance forte de la chaîne de valeur amont à travers par exemple les activités agricoles pour l’approvisionnement en nourriture ou les systèmes industriels pour la production de biens, de services et la construction des véhicules et aéronefs, etc. Un engagement tout particulier du Groupe ADP dans les politiques de protection des ressources en eau, de limitation du stress hydrique des territoires d’accueil et de sobriété de sa consommation d’eau sont donc un objectif essentiel de la politique environnementale du Groupe ADP (voir chapitres consacrés à l’eau). Dépendance au bois et fibres naturelles Bien que depuis longtemps Aéroports de Paris SA ait pris des engagements (traduits dans les clauses de ses marchés de sous- traitance) contre la déforestation (interdiction d’approvisionner avec du bois provenant d’activité de déforestation) et que les aéroports du groupe soient aujourd’hui peu dépendants de l’approvisionnement en bois (construction et énergie) et fibres naturelles (matériaux de construction/isolation, textiles, etc.), cette dépendance va croître dans les années à venir afin de respecter les objectifs de décarbonation. Cela passera par l’utilisation croissante de matériaux décarbonés pour la construction : bois pour la construction et fibres pour l’isolation par exemple. Les tensions actuelles sur l’approvisionnement en bois et fibres naturelles risquent de se renforcer à l’avenir. La disponibilité de cette matière première risque donc de diminuer concomitamment à l’augmentation de la demande des aéroports du Groupe ADP. Des politiques et stratégies portant sur les chaînes d’approvisionnement de ces matériaux sont à l’étude et seront mises en œuvre dans les prochaines années afin d’améliorer la résilience des aéroports du Groupe aux risques de transition écologique liés, impliquant donc la chaîne de valeur aéroportuaire.
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AÉROPORTS DE PARIS / DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023
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