Rapport Annuel du Groupe ADP

I nformat i ons soc i ales , env i ronnementales et soc i étales 4 Conduire la transition environnementale de l’aéroport et accompagner celle du transport aérien

Par ailleurs, les aéroports, pour leur bon fonctionnement et pour répondre aux obligations réglementaires internationales de sécurité aérienne, sont dotés de procédures internes de prévention et réaction à tout déversement polluant sur les aires aéronautique. Les aéroports du Groupe ADP sont donc dotés, selon la nature de leur trafic et de leur aménagement, de procédures afférentes. Celles-ci permettent par exemple une réactivité importante en cas de déversement accidentel afin que les risques d’incendie/explosion, l’impact sur les travailleurs et le déversement dans les milieux naturels via les réseaux d’eau pluviales soient très fortement réduits voire supprimés en cas d’installation de séparateurs à hydrocarbures et de bassins de rétention (voir chapitre traitement des eaux pluviales). En complément des procédures liées à la gestion des pollutions de sol, un réseau de surveillance des eaux souterraines a été mis en place sur les aéroports d’Aéroports de Paris SA et est en constante évolution technologique pour prévenir, surveiller, détecter et réagir aux éventuels événements polluants. La surveillance des eaux souterraines des plateformes d’Aéroports de Paris SA est encadrée par des obligations de mesure et de publication des données transmises aux autorités ayant pouvoir de Police de l’Eau. Références des arrêtés interpréfectoraux afférents : ◆ CDG : Arrêté interpréfectoral n° 2020-12/DCSE/BPE/E du 17 septembre 2020 ; ◆ Orly : Arrêté interpréfectoral n° 2021 PREF DCPPAT BUPPE 282 du 28 décembre 2021Aéroports de Paris SA s’est également dotée des bases de données et d’outils cartographiques permettant de géolocaliser les résultats de ces surveillances et permettre ainsi une meilleure compréhension des risques et une adaptation constante des réseaux de surveillance et de prévention. Bien que ces dispositifs et procédures aient permis d’améliorer la lutte et la prévention de toutes les sources de pollution, ils ont tout particulièrement permis de mettre en évidence et de renforcer les dispositifs de rétention et de surveillance des installations réputées comme étant les plus à risque de pollution sur les plateformes parisiennes à savoir : ◆ les stockages de carburants automobiles (stations-services tiers) ; ◆ les installations de nettoyage à sec tiers ; ◆ les ateliers de nettoyage et surfaçage tiers ; ◆ les réseaux de transport de matière dangereuse tiers (oléoréseaux kérosène). Le stockage et la distribution du kérosène des avions sont assurés par des sociétés extérieures qui maintiennent et exploitent les cuves et l’oléo-réseau et en assurent le contrôle et leur conformité. Les installations de stockage sont soumises à la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et font, à ce titre, régulièrement l’objet d’audits qualité et de conformité conduits par la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT). Le Groupe ADP communique régulièrement avec les entreprises tierces concernées pour suivre les éventuelles modifications de leurs activités et du classement de leurs installations (courriers d’information, participation aux comités de suivi des sites…). La totalité des installations de transport de matières dangereuses se conforme aux prescriptions des documents internes concernant les procédures de prévention et de remédiation déjà évoqués plus haut.

par la réglementation) et sur les compétences spécifiquement acquises par son Laboratoire interne. Cette procédure inclut des méthodologies de prévention volontaires permettant de prévenir tout impact polluant, par exemple : ◆ la gestion interne des produits chimiques (utilisation des meilleurs produits disponibles et des moins polluants/plus respectueux de la santé humaine possible). Cette gestion inclut les principes de substitution et de réduction au minimum de l’utilisation des substances préoccupantes et la suppression progressive de l’utilisation des substances extrêmement préoccupantes ; ◆ l’introduction dans les baux locatifs de clauses spécifiques sur la surveillance des sols et des eaux souterraines (agissant ainsi sur toute la chaîne de valeur de toutes les activités du groupe) ; ◆ la réalisation systématiquement de bilans Sites et Sols Pollués avant et après projet/location, construction, aménagement, rénovation, etc. Ces éléments sont applicables aux plateformes parisiennes. Toutefois, d’autres méthodologies de nature différentes (adaptées aux contextes juridiques et naturels locaux) sont déployées ailleurs dans le groupe : En Croatie, l’activité du Groupe ADP via l’aéroport de Zagreb est exercée dans une zone où la sensibilité des eaux souterraines est forte du fait de la proximité de nappes utilisées pour l’approvisionnement en eau potable de la ville. Une culture de lutte contre les pollutions s’est donc développée rapidement (notamment à travers lamise en place de la certification ISO 14 001 de l’aéroport) aboutissant à la mise en place d’outils dédiés : plan d’intervention en cas de pollution accidentelle, déploiement de systèmes de rétentions sous les stockages de produits polluants (neufs et déchets), développement d’opérations de dégivrage mécaniques (et pas seulement à base de dégivrants chimiques), utilisation de produits biodégradables, etc. Un programme de surveillance annuelle de la qualité des sols est également en place. À Madagascar, un travail important est réalisé par Ravinala Airports pour maîtriser les impacts environnementaux de l’activité. Ainsi, des investissements significatifs ont été réalisés ces dernières années pour construire de nouvelles stations d’épuration des eaux rejetées au milieu naturel, installer des séparateurs à hydrocarbures sur les réseaux de collecte des eaux, réaliser des mesures de contrôle de la qualité des eaux et des sols sur et autour de l’aéroport. En Belgique, afin de préserver les ressources en eaux souterraines, Liège Airport s’emploie à maximiser la récupération et le stockage des eaux de pluies pour ses différents bâtiments. Ces eaux sont ensuite utilisées pour les sanitaires et le nettoyage afin de diminuer la consommation d’eau potable. Dans la mesure du possible, Liege Airport privilégie l’utilisation de produits peu nocifs pour l’environnement dans le cadre de la gestion et de la maintenance de l’infrastructure aéroportuaire. Les différents services se tiennent informés en permanence de l’évolution des technologies qui les concernent afin de pouvoir intégrer ces améliorations dans sa gestion quotidienne et ses investissements. Liege Airport s’engage également à rechercher constamment avec ses partenaires (assistants en escale, opérateurs cargo et passagers…) des solutions permettant de réduire autant que possible l’impact négatif de leurs activités sur les eaux souterraines et les eaux de surface. À titre d’exemple, une solution innovante est mise en œuvre afin d’éviter que les résidus du dégivrage des aéronefs, de leur entretien et de leur nettoyage ne se retrouvent dans les cours d’eau proches de l’aéroport.

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AÉROPORTS DE PARIS / DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023