Rapport Annuel du Groupe ADP
I nformat i ons soc i ales , env i ronnementales et soc i étales
Conduire la transition environnementale de l’aéroport et accompagner celle du transport aérien
Eaux potables, pluviales et usées En matière de préservation de la ressource en eau et de sa gestion durable, le dérèglement climatique nous force à nous interroger sur les capacités futures à assurer les besoins d’alimentation en eau des plateformes. Ceci est d’autant plus important que l’étude impacts et dépendance à la nature de 2022 a mis en évidence que la première dépendance du groupe à la nature était de disposer d’une ressource en eau abondante et de qualité. La préservation de la ressource en eau et sa gestion durable sont alors impératives et font partie intégrante de la politique environnementale du groupe. Pour l’eau, la politique environnementale et énergétique du Groupe ADP se concentre sur deux objectifs : ◆ le rendement des réseaux de distribution d’eau potable ; ◆ la quantité de prélèvement d’eau potable rapportée au chiffre d’affaires. Rappelons également qu’Aéroports de Paris SA ne produit pas, mais distribue l’eau potable sur les plateformes aéroportuaires parisiennes et dispose d’un château d’eau et d’un surpresseur à Paris-Charles de Gaulle tandis que Paris-Orly et Paris-Le Bourget s’alimentent par points de distribution d’eau potable. À Zagreb, les eaux usées sont collectées et dirigées vers une station de traitement pilotée par la collectivité (ville de Velika Gorica). Les eaux pluviales sont, elles, collectées et traitées sur place à l’aide d’une station de traitement dédiée. Ces rejets sont tous encadrés par des permis d’exploiter et de rejets délivrés par les autorités compétentes. Les rejets (faits en rivière) sont ainsi encadrés par des prescriptions réglementaires garantissant la qualité de l’eau rejetée et prescrivant les types de mesures et la fréquence de celles-ci. Concernant l’eau potable, le système de distribution monitoré en temps réel permet d’assurer une réactivité en cas de fuite et de déterminer les usages précis de l’eau sur l’aéroport permettant ainsi de mieux concentrer les actions sur les usages les plus hydrovores. Sur la plateforme d’Amman Queen Alia, la distribution de l’eau est assurée par AIG via le prélèvement dans la nappe grâce à des puits. Des réservoirs permettent de stocker l’eau et une unité de traitement a été mise en place pour produire de l’eau potable. L’eau de la station de traitement et d’épuration est utilisée pour irriguer les espaces verts afin de limiter les prélèvements. Du fait de la position particulière de l’aéroport Queen Alia à Amman implanté en plein désert jordanien, l’approvisionnement en eau de l’aéroport est une contrainte particulièrement stratégique pour l’exploitation de la plateforme. Ainsi, afin d’optimiser la résilience de la plateforme et de mitiger les risques liés notamment au changement climatique, AIG a engagé une politique de désenclavement hydrique de l’aéroport. Le but est ici de connecter l’aéroport au réseau d’approvisionnement en eau national afin de garantir l’approvisionnement. Par ailleurs, une politique de renouvellement des réseaux est en place afin de réduire les fuites et de lutter contre les branchements des parties prenantes au réseau de lutte contre les incendies. Ce dernier point est mis en œuvre par échange conjoint et en promouvant des solutions d’approvisionnement autonomes. Enfin, des travaux d’extension de l’usine de collecte et de traitement des eaux usées devraient permettre à terme la réutilisation des eaux pour l’irrigation (en accord avec les réglementations). Sur les plateformes turques de TAV Airports, l’eau est achetée à des fournisseurs locaux ou puisée dans la nappe via des puits et
des stations de traitement permettent d’assurer l’alimentation en eau potable via le recours à des traitements de pointe tels que le traitement UV. Concernant la gestion des eaux pluviales, Aéroports de Paris SA dispose sur ses plateformes de Paris-Orly et de Paris- Charles de Gaulle, en complément des bassins de rétention et d’isolement des pollutions, de systèmes de traitement des eaux pluviales qui permettent de satisfaire les exigences réglementaires, de rejet dans le milieu naturel, imposées par un arrêté interpréfectoral spécifique à chaque aéroport. À Paris-Orly par exemple, un marais filtrant de 2 000 m 2 permet d’optimiser ce traitement. À Paris-Le Bourget des expérimentations sur des techniques de filtrage sont en cours. La restructuration du réseau de collecte et traitement des eaux pluviales finalisée sur CDG et en cours sur Orly et Le Bourget , qui sont dotés de schémas directeurs des eaux pluviales. Le laboratoire d’Aéroports de Paris SA surveille en continue la qualité de ces eaux pluviales rejetées dans le milieu naturel en respect des arrêtés interpréfectoraux applicables. Au-delà de ses obligations réglementaires, Aéroports de Paris SA étudie la possibilité d’implémenter une trajectoire Zéro Imperméabilisation Nette pour ses nouveaux projets. Les ambitions et actions déjà réalisées et en cours sont détaillées à l’axe 4 du présent chapitre. Cette politique permet notamment une meilleure protection des milieux naturels mais également de la ressource en eau des territoires hôtes. Ces éléments sont annuellement communiqués aux riverainetés en particulier sur Paris-Charles de Gaulle où se tient un comité loi sur l’eau annuel regroupant les autorités préfectorales (Police de l’Eau notamment), les collectivités locales (communes, départements, gestionnaires de réseau d’eau…), les associations de riverains, les services d’Aéroports de Paris SA compétents. Ils sont l’occasion d’un échange ouvert pour recueillir et répondre aux questions des uns et des autres sur la base des études scientifiques menées par Aéroports de Paris SA, ses locataires et les autorités. Les sols, sous-sols et eaux souterraines Les sols sont le support de la vie et au centre de tous les cycles naturels (eau, carbone, oxygène, azote, etc.). Leur préservation est un enjeu vital pour la nature, l’humain et par conséquent pour l’activité économique. Le Groupe ADP s’est engagé depuis de nombreuses années dans la préservation des sols, sous-sols et eaux souterraines. Dès 2012, Aéroports de Paris SA se dote d’une politique et d’une procédure interne de prévention de la pollution des sols. Ce document, mis à jour en 2022, permet d’assurer un maintien des compétences et des mécanismes de prévention et de réaction en cas d’incident polluant vers les sols et les eaux souterraines. Depuis plus de 15 ans, Aéroports de Paris SA fait appel à des bureaux spécialisés et labélisés par le ministère de l’Écologie pour l’accompagner dans ses démarches de remédiation et de prévention. Ces démarches et cette organisation sont rendues nécessaire pour la mise en conformité de l’exploitation d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) sur les aéroports. Que ces ICPE soient exploitées de fait par Aéroports de Paris SA ou des tiers locataires. Ces documents de procédure interne se basent également sur les réglementations en vigueur telle que la Méthodologie Nationale des Sites et Sols Pollués à laquelle Aéroports de Paris SA se conforme (y compris de façon volontaire sur les cas non strictement couvert
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AÉROPORTS DE PARIS / DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023
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