Rapport Annuel 2024 - Groupe ADP

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RAPPORT DE DURABILITÉ ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

[E1-4-34-(f)] → Description des leviers de décarbonisation attendus et de leurs contributions quantitatives globales à la réalisation de l'objectif de réduction des émissions de GES Pour atteindre ses cibles portant sur ses émissions internes, le Groupe ADP agit sur trois leviers de décarbonation majoritaires : l’amélioration de la performance énergétique, la production, la distribution et la consommation d'énergies décarbonées (cf. chapitre 2.1.3 Développement de nouvelles filières énergétiques) et la décarbonation de sa flotte de véhicules. L’amélioration de la performance énergétique est l’un des premiers leviers pour réduire l’empreinte carbone des aéroports. Pour cela, le Groupe ADP met en place un système de gestion de l’énergie pour maîtriser les consommations énergétiques. Les plateformes franciliennes, d’Amman et d’Ankara-Esenboğa sont notamment certifiées ISO 50001 « Management de l’énergie ». À Paris, pour atteindre leurs objectifs climatiques, les plateformes devront améliorer leur performance énergétique en économisant de l’énergie, tout en maintenant le même niveau de service. Cela se traduit par l’ambition énergétique suivante, suivie notamment par deux indicateurs de performance énergétique internes : u amélioration de la performance de 6 % sur les consommations d’électricité en 2025 par rapport à 2019 ; u amélioration de la performance de 24 % sur les consommations de chaud en 2025 par rapport à 2019. L’atteinte d’une telle ambition repose sur deux familles d’action : l’optimisation énergétique de l’exploitation et de la maintenance des bâtiments existants d’une part et la construction de nouveaux bâtiments performants d’autre part. L’application d’une procédure interne achats environnement énergie déployée depuis 2018 pour intégrer l’approche cycle de vie au processus achat, conformément aux exigences des normes ISO 14001 et 50001, participe de cette ambition. Les plateformes non parisiennes du groupe ont également décliné cette ambition en plans et objectifs moyen et long termes. La production et/ou consommation d'énergie décarbonée est un second levier majeur du Groupe ADP. Plusieurs installations de production d’énergies renouvelables sont fonctionnelles ou en projet sur la majorité des plateformes du groupe (France, Jordanie, Turquie, etc.). On retrouve ainsi une centrale biomasse à Paris-CDG, une géothermie à Paris - Orly, des projets de géothermie et de raccordement à Paris-CDG et Paris-le Bourget, des installations photovoltaïques à Amman, Enfidha-Hammamet ou Izmir-Adnan Menderes. En complément, certaines plateformes s'alimentent via des achats d’électricité d’origine renouvelable, dont notamment les 3 plateformes franciliennes à hauteur de 100 % de leurs achats d’électricité depuis 2021 (voir détails ci-après). La décarbonation des véhicules du groupe est un autre levier d’action. Le Groupe ADP poursuit depuis le début de sa politique environnementale des actions de renouvellement de sa flotte de véhicules, de déploiement des infrastructures de recharge et d’approvisionnement, au niveau de ses plateformes franciliennes et à l'international, comme à Batumi ou à Tbilissi où un programme d'amélioration de véhicules en fin de vie par des véhicules électriques ou hybride est mis en place. Une exigence de l’ACA est de pouvoir établir un plan d’actions de décarbonation relatif aux émissions des parties prenantes. Le Groupe ADP agit ainsi sur cinq leviers de décarbonation majoritaires : la préparation de l'arrivée de nouvelles énergies aéronautiques (SAF, e-SAF, hydrogène d’origine renouvelable, etc.), le verdissement des activités côté

piste, la décarbonation des accès aux plateformes associée à l’augmentation de l'intermodalité rail-air, la décarbonation de la construction et enfin la décarbonation des achats de biens et services. Le premier levier vise à préparer nos aéroports et nos activités à l’arrivée de nouvelles énergies pour l’aviation, à savoir notamment les carburants d’aviation durables (SAF - Sustainable Aviation Fuel) et l’hydrogène bas-carbone. Le Groupe ADP s’engage à assurer un soutien politique adéquat concernant le développement des SAF et des biocarburants avancés e-SAF (électro-carburant d'aviation durable). Celui ci participe financièrement à la réalisation de projets de production de SAF à des fins d’approvisionnement de ses aéroports parisiens. L’aéroport de Paris-Le Bourget propose depuis 2021 une offre continue de SAF sur sa plateforme. Cet aide au développement s’articule aussi au niveau de la branche de l’hydrogène, où le Groupe ADP aide au déploiement de l’hydrogène au niveau de l’écosystème aéroportuaire via sa participation à des études d’aspects réglementaires, opérationnels et de distribution. Le second levier est le verdissement des activités aéroportuaires en zone réservée côté pistes. Il a notamment pour but de réduire les émissions de gaz à effet de serre des avions au roulage lors du cycle LTO (landing and take-off), et de réduire l’utilisation des APU (Auxiliary Power Unit) en déployant des alternatives à leur utilisation. Le groupe travaille de plus sur un renforcement des efforts à effectuer pour installer des infrastructures électriques afin d’aider au verdissement des véhicules de l’assistance en escale. Le Groupe ADP a comme ambition de pouvoir transformer ses plateformes en Hub multimodaux, conçus et exploités de manière durable, qui ne seront plus seulement un lieu où l’on prend l’avion, mais un lieu où on bénéficie d’une connectivité renouvelée et décarbonée qui offre au client voyageur différents modes de déplacement (ferroviaire à longue et à courte distance, bus, mobilité douce...), et dans lequel la correspondance fer-air porte une part croissante du développement du trafic des plateformes du Groupe ADP. Le Groupe ADP participe donc au déploiement progressif de nouvelles lignes de transport (lignes 14, 17, 18 CDG Express) en région parisienne et déploie différents plans de mobilité afin de rendre ses plateformes plus facilement accessibles pour tous. Cette transition associée au développement futur des activités du groupe implique une refonte progressive de certaines infrastructures de nos aéroports. Afin d’entreprendre ce changement de manière durable, le groupe travaille sur l’implémentation de mesures permettant de mesurer et de contrôler ses impacts environnementaux liés à la construction. La mise en place d’une gouvernance carbone pour les projets de construction via un outil de budget carbone pour les projets d’investissements supérieurs à 5 millions d’euros en est un exemple. Cet outil a été mis en place progressivement pour les plateformes franciliennes à compter de 2023, marquant la première étape de la structuration de la gouvernance carbone. Cet outil a vocation à être étendu aux aéroports de TAV et AI, pour une généralisation en 2025. Le dernier levier sur lequel travaille le groupe afin de décarboner ses émissions externes est la décarbonation de ses achats de biens et services. Le groupe veut ainsi pouvoir mesurer précisément l’impact environnementale de ses achats et veut les décarboner en prenant davantage en compte les enjeux carbone dans les marchés passés avec ses fournisseurs, tout en les entrainant dans une démarche responsable. Les contributions quantitatives globales des différents leviers sont détaillées au sein du paragraphe [E1-1-14] → Divulgation du plan de transition pour l'atténuation du changement climatique.

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DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2024   w AÉROPORTS DE PARIS