Rapport Annuel 2024 - Groupe ADP

4 RAPPORT DE DURABILITÉ ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

[E1-4-AR 30-(c)] → Divers scénarios climatiques ont été envisagés pour détecter les évolutions environnementales, sociétales, technologiques, commerciales et politiques pertinentes et déterminer les leviers de décarbonisation. Les aéroports souhaitant atteindre le niveau 4 de l’ACA sont tenus d’adopter des objectifs de décarbonation pour leurs émissions internes conformes à l’Accord de Paris, qui fixe l’objectif de « contenir l’augmentation de la température moyenne mondiale nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C (...) ». Dans ce contexte, il est fortement recommandé aux aéroports de suivre le scénario 1,5°C pour définir leur objectif absolu de réduction des émissions. Toutefois, il est entendu que les aéroports sont confrontés à différents défis opérationnels et réglementaires et à des disparités régionales qui pourraient les encourager ou les empêcher de fixer des objectifs très ambitieux. Par conséquent, afin de reconnaître l’alignement des aéroports sur l’Accord de Paris, l’ACA permet aux aéroports d’établir des cibles de décarbonation au moins alignées avec le scénario 2°C. En établissant leur cibles de décarbonation absolues, les aéroports sont tenus, en fonction du scénario choisi, de respecter une trajectoire alignée avec les données du tableau ci-dessus décrivant les cibles ACA. Un travail de réflexion et de développement des leviers et actions pouvant être mis en place au niveau des plateformes est réalisé afin d’assurer le bon suivi de ces cibles. Ces trajectoires et plans d’actions sont audités par un tiers indépendant comme Le Groupe ADP est conscient de l’importance de son rôle dans la réduction de ses émissions externes et s’engage à accélérer ce processus. En effet, sur la base des émissions calculées en 2023, lorsque les émissions en croisière des vols au départ sont intégrées, le scope 3 du Groupe ADP représente 99,3 % du total des émissions de CO 2 . En écho à cela, le Groupe ADP se fixe l’ambition d’embarquer la chaîne de valeur pour faire des aéroports franciliens des « territoires neutres en carbone » à l’horizon 2050, en prenant en compte les émissions des vols au départ au delà de 3 000 pieds. Cette ambition couvre donc le périmètre scopes 1 et 2, toutes les émissions au sol sur la plateforme, les émissions avions sous 3 000 pieds (cycle Landing and Take-Off) ainsi que des émissions croisières pour les vols au départ. Elle vient ainsi prolonger l’engagement SBTi qui, par construction méthodologique, ne prend pas en compte les émissions des avions en vol au-dessus de 3 000 pieds. [PV] Engagements de décarbonation des filiales non contrôlées financièrement Tous les signataires de la charte Airports for Trust (liste des signataires de la charte disponible dans la section ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX) ont pris l’engagement d’être neutres  1 sur le périmètre des émissions internes de GES (scopes 1 et 2). De plus, le Groupe ADP fixe un objectif « zéro émission nette », émissions internes, sur plusieurs aéroports non-contrôlés du groupe : l’exige l’accréditation ACA du niveau 4. Ambition territoire neutre en carbone

Plusieurs aéroports non contrôlés du Groupe ADP font partie du programme ACA. Ces informations sont présentées dans l’infographie du paragraphe [E1-4-32] → Suivi de l'efficacité des politiques et des actions au moyen d'objectifs [voir ESRS 2 MDR-T ] Ils déploient également des politiques de transition énergétique. Par exemple : u l’aéroport de Santiago du Chili (Chili) poursuit la préparation de la mise en place d’un système de management de l’énergie permettant également d’être certifié ISO 50001, avec le concours des équipes centrales du Groupe ADP ; u l’aéroport de Zagreb (Croatie) s’est fixé de diminuer sa consommation d’énergie de 20 % entre 2023 et 2030 ; u pour les aéroports de Liège depuis 2021 et de Zagreb depuis 2022, l’électricité consommée est 100 % d’origine renouvelable grâce au recours à des solutions de marché ; u à Madagascar, des actions de développement des énergies renouvelables sont déjà mises en place, notamment l’utilisation d’énergie solaire pour l’éclairage du parking de l’Aéroport de Nosy Be (depuis fin 2017) et du parking du nouveau terminal de l’aéroport d’Ivato (depuis début 2019). E1-5 — Consommations énergétiques AÉROPORTS PARISIENS Les Centrales Thermo-Frigo-Électrique (CTFE) des plateformes franciliennes fournissent de la chaleur, du froid et distribuent l’électricité aux aérogares et clients d’Aéroports de Paris SA. La chaleur est produite par : u 2 chaudières à biomasse et de chaudières à gaz à Paris-CDG ; u une géothermie profonde, de la récupération de la chaleur fatale issue de l’incinérateur du MIN de Rungis et de chaudières à gaz à Paris-Orly ; u une pompe à chaleur et de chaudières à gaz sur Paris-Le Bourget. Des groupes électrogènes de secours sont raccordés au réseau électrique des plateformes parisiennes. Ils sont utilisés en cas de coupure de l’alimentation électrique de RTE ou ENEDIS. Dans le cadre de leur entretien, ils sont testés mensuellement pour vérifier leur bon fonctionnement. Depuis 2021, 100 % de l’électricité achetée par les plateformes parisiennes est décarbonée avec des Garanties d’Origine. Depuis 2020, le Groupe ADP a complété l’achat de certificats de Garanties d’Origine pour son approvisionnement en électricité par la contractualisation de Purchase Power Agreement , contrats d’achat direct auprès du producteur permettant de financer la construction de centrales solaires additionnelles. La production de froid sur les plateformes est produite par des groupes froids et distribuée par un réseau de froid. Enfin, des véhicules de service, de fonction, ainsi que des engins d’entretien aéroportuaire (tels que les dégivreuses et les déneigeuses) sont utilisés par les salariés du Groupe ADP dans le cadre de leurs activités. Le groupe mène une transition progressive vers des véhicules électriques et à faibles émissions sur l’ensemble de ses plateformes. AÉROPORT DU GROUPE AIG (AMMAN) La production de chaleur est marginale. La chaleur est produite par des chaudières alimentées par du diesel. L’aéroport d’Amman est raccordé au réseau électrique national. Le froid est produit par des systèmes de climatisation électrique.

u d’ici 2030 pour New Delhi et Hyderabad ; u d’ici 2050 pour Liège, Zagreb et Santiago.

1 Selon la norme ISO 14068 et le guide ISO IWA 42:2022 : • Neutralité carbone : Les émissions de gaz à effet de serre sont compensées sans limite par des méthodes d’évitement ou de séquestration.

274

AÉROPORTS DE PARIS w DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2024