Paris vous aime magazine avril-mai-juin 2022

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Le parisien

M’HAMED AZZOUZ Dans sa boutique atypique, M'Hamed Azzouz, marchand de presse depuis plus de trente ans, accueille une clientèle fidèle. Azzouz, who sells books, newspapers, and magazines, has hosted a loyal clientele in his Belleville shop for more than 30 years.

Nassera Zaid

Des piles de journaux Derrière cet apparent désordre, M’Hamed Azzouz est très organisé. Au fur et à mesure qu’il reçoit les journaux, il les pose. C’est sa façon de ranger et de stocker. Il est un des rares marchands de presse à aller chercher et à ramener sa marchandise lui-même ou à travailler en direct avec Le Monde . Mémoire vivante de Belleville M’Hamed Azzouz rêvait d’être libraire. Dès qu’il a pu acheter cette boutique, il n’a pas hésité une seconde. Ici, on vend de la presse depuis 1905; «Je ne vais pas dire que ce sont mes aïeux, mais presque», s’amuse-t-il. Beau parleur, amoureux de son métier, il fait sa revue de presse quotidienne. On vient aussi chez lui pour débattre autour d’un café, se confier, raconter la vie du quartier, avoir des conseils et faire des rencontres, car «les gens sont seuls et n’ont parfois personne à qui parler» . Sa boutique s’appelle Fée Carabine, en référence au roman de Daniel Pennac, qui habitait rue de la Mare et venait faire des photocopies chez lui. Tout naturellement, ils ont sympathisé et le romancier lui a cédé le nom.

Un service sur mesure M’Hamed Azzouz se met en quatre pour dénicher des anciens numéros de magazines que ses clients ont ratés à la vente, récupérer une collection particulière comme Les Voitures de Tintin qu’il vend à prix coûtant, ou encore pour commander des livres difficiles à trouver. Il s’approvisionne aussi en quotidiens étrangers pour ses clients serbes ou irlandais. C’est comme cela qu’il a fidélisé sa clientèle, des gens qui aiment encore lire la presse papier.

daily press review. People come to chat over coffee, confide, talk about the neighbourhood, seek advice, and meet others, because “people are alone and sometimes have no one to talk to”. Azzouz talks to all of them. He named his shop Fée Carabine after the novel by Daniel Pennac, who lived on Rue de la Mare and came to make photocopies at his shop. Naturally, they became friends and the novelist agreed to let him use the name. A tailor-made service Azzouz bends over backwards to find old unsold magazine issues, private collections such as Tintin's model cars which he sells at cost price, or order hard-to-find books. He also sources foreign dailies for his Serbian and Irish customers. He has thus earned the loyalty of his clientele, people who still enjoy reading non-digital newspapers and magazines.

Stacksof newspapers Behind the apparent disorder,

Azzouz is actually quite methodical. He arranges the newspapers as he receives them. He is one of the few newsagents to pick up and return the merchandise himself, and works directly with the daily Le Monde.

Belleville’s livingmemory Azzouz dreamed of being a

DÉSORMAIS, DE JOUR COMME DE NUIT ! tickets.rolandgarros.com

bookseller and didn’t hesitate one second when this store, which had been selling newspapers since 1905, came up for sale. “I'm not going to say they’re my ancestors, but almost”, he laughs. The smooth talker, passionate about his metier, does a

Fée Carabine 391, rue des Pyrénées, Paris 20 e . 11 Pyrénées À retrouver sur Mapstr p. 52 et sur parisaeroport.fr

WILLIAM BEAUCARDET

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