Paris vous aime magazine Octobre-Novembre-Décembre 2022
Serge Gainsbourg, rue de Verneuil, en 1978. Serge Gainsbourg at his home on rue de Verneuil in 1978.
La e histoire
RUE DE VERNEUIL FOR EVER
Le mur d’enceinte du 5 bis rue de Verneuil porte toujours les témoignages des admirateurs de Serge Gainsbourg, qui vécut dans cette demeure devenue emblématique de 1969 à sa mort, en 1991.
RUE DE VERNEUIL FOR EVER
The garden wall at 5 bis Rue de Verneuil still bears the graffitied testimonies of Serge Gainsbourg's many fans. The singer lived in this now-iconic house from 1969 until his death in 1991.
Jérôme Lechevalier
e chemin qui mène Serge Gains- bourg vers la rue de Verneuil, et vers le succès, est jalonné d’adresses pa- risiennes .Né en 1928 à l’Hôtel-Dieu, sur l’île de la Cité, il fait ses premières gammes au piano dans l’appartement familial du 11, bis rue Chaptal (9 e arr.). Après-guerre, visant la carrière d’ar-
T he road that led Gainsbourg to Rue de Verneuil, and to success, was punc- tuated with Parisian addresses. Born in 1928 at Hôtel-Dieu, on Ile de la Cité, Gainsbourg began his music career playing piano in the family flat at 11 bis Rue Chap- tal (9th arr.). After the war, he wanted to become a painter and attended l’Académie Montmartre art school at 104 Boulevard de Clichy (18th arr.). How- ever, he eventually gave up painting for music and a job playing piano in a bar. In 1956, while working at the cabaret Milord l'Arsouille (5, Rue de Beau- jolais, 1st arr.) Gainsbourg had an epiphany while listening to singer Boris Vian, which inspired him to compose his hit, Le Poinçonneur des Lilas . Ten years and six albums later, in 1967, he was artist in residence at the Cité Internationalewhen he had a passionate romance with Brigitte Bardot, who would also later feature in another Gainsbourg song Bonnie and Clyde . A mansion Having left the Cité des Arts, Gainsbourgwas look- ing for a new home, when his father found him a converted stable in the heart of the Paris antiques district. Armed with a 400,000-franc advance from his record company he bought 5 bis Rue de Verneuil (7th arr.), which had the distinction of a garden. It was also a street Gainsbourg knewwell, having penned La Javanaise in the Hôtel d'Ai-
tiste peintre, il quitte le lycée Condorcet (9 e arr.) et s’inscrit aux Beaux-Arts (6 e arr.) tout en fréquentant l’Académie Montmartre au 104, boulevard de Clichy (18 e arr.). Mais il va délaisser la peinture pour la musique qui lui permet de gagner sa vie comme pianiste de bar. En 1956, il exerce au cabaret Milord l’Arsouille (5, rue de Beaujolais, 1 er arr.), aujourd’hui disparu et a une révélation en écoutant chan- ter Boris Vian. Composant Le Poinçonneur des Lilas, Serge Gainsbourg semet à la chanson. Dix années et six albums (qui n’ont connu qu’un succès d’estime) plus tard, il occupe un studio à la Cité internationale des arts, une résidence d’artistes au 18, rue de l’Hôtel-de-Ville (4 e arr.). C’est ici, qu’à la fin de l’année 1967, il vit une passion avec Brigitte Bardot l’interprète de sa chanson Bonnie and Clyde . Un hôtel particulier Devant quitter la Cité des arts, il est à la recherche d’un bel appartement. Philips, samaison de disques, lui avance 400000 francs, et c’est son père, Joseph Ginsburg, qui dé- couvre la perle rare : rive gauche, en plein cœur du carré des antiquaires, au 5, bis rue de Verneuil (7 e arr.), d’an- ciennes écuries viennent d’être transformées en
SERGIO GAUDENTI/SYGMA/GETTYIMAGES
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