Paris vous aime magazine Juillet-Août-Septembre 2024
LE PÉLOPONNÈSE N’EST PAS une péninsule immense, et pourtant, comme Olympie devait sem bler loin pour l’athlète parti d’Argos ou de la région du Magne. Comme rejoindre la ville sacrée des Jeux devait être périlleux pour le spectateur bien décidé à soutenir son champion lorsqu’il venait de Sparte ou de Corinthe. Car le Péloponnèse était une succession de cités-États, toutes rivales, toutes veillant jalou sement sur leurs intérêts. Et on peut imaginer qu’il n’était pas aisé de passer d’une région à l’autre, que les routes étaient contrôlées, parfois fermées. Si l’on venait de plus loin encore, d’Athènes, de Thessalie ou même des côtes d’Asie Mineure, rejoindre Olympie était une aventure. Des jours et des jours de voyage. À dos d’âne, à pied ou en bateau. Il en fallait de l’en thousiasme pour se mettre en route. Mais il fallait aussi que certains gages de sécurité soient donnés. La raison d’être de la trêve olympique est probable ment avant tout à chercher de ce côté. Déclarer haut et fort que les athlètes se rendant aux Jeux pourront rejoindre Olympie sans qu’on les empêche de passer, que les spectateurs pourront marcher sur les routes en toute liberté, que la ville qui accueille les Jeux ne sera pas attaquée, c’est avant tout rendre l’idée du voyage possible. La trêve olympique pose un temps de suspension des combats, tout simplement parce que, sans cela, il n’y aurait pas de spectateurs. Sans cela, le Grec de Thessalie ou de Macédoine resterait chez lui et les Jeux olympiques ne seraient que les jeux d’Olympie. La trêve olympique permet l’invitation du monde entier, ou, du moins, de l’univers large de la Grande Grèce. Elle ne marquait pas la suspension de l’activité humaine. Le commerce allait bon train. Il fallait bien nourrir les spectateurs, les divertir. S’occuper de leurs bêtes. Marchands, musiciens, artisans, tout le monde convergeait vers Olympie. Ce n’était pas non plus l’ar rêt de l’activité diplomatique. Au contraire. Chaque ville-État étant représentée, on peut aisément imagi ner que c’était l’occasion de nombreuses discussions informelles sur les affaires, les alliances. La trêve n’était rien d’autre qu’un cessez-le-feu. Une période durant laquelle les hommes subliment les guerres par la rivalité sportive. Un combat métaphorique, à tra vers les héros de chaque ville. L’ agôn grec, cette valeur centrale de la concurrence, de l’affrontement, de la saine émulation, était au cœur de ces semaines sacrées, mais le sang, lui, était écarté – ce qui n’est pas rien. Les Jeux ont toujours été créés en réaction
THE PELOPONESE IS NOT an immense peninsula, yet Olympia must have seemed very far away to the athletes from Argos or the Mani region. How peri lous it must have been for spectators from Sparta or Corinth, determined to support their champions, to reach the sacred city of the Games. The Peloponnese peninsula was made up of a succession of rival city states each jealously guarding its own interests. It was arduous to travel from one region to another, as roads were controlled and sometimes closed. If you came from further away, say from Athens, Thessaly or even the coast of Asia Minor, getting to Olympia was a long and difficult adventure. By donkey, on foot or by boat, the journey certainly required passion and energy, but it also required certain guarantees of safety. This is probably the reason behind the Olympic Truce. To declare loud and clear that athletes travelling to the Games would be permitted to reach Olympia unhindered, that spectators could walk the streets freely, and that the city hosting the games would not be attacked. The truce was first and fore most about making travel possible, and the Olympic Truce is a time when fighting is suspended, quite sim ply because without such an agreement there would be no spectators. Without it, the Greeks of Thessaly and Macedonia would stay at home and the Olympics would simply not be the Olympics. The Olympic Truce meant that the whole world, then meaner and wider world of Greater Greece, could be invited. Of course, the truce didn’t mean suspending human activity. Business was booming as the spectators nee ded to be fed and entertained, and their animals nee ded to be safe and looked after. Merchants, musicians, craftsmen all flocked to Olympia. Nor did diplomatic activity cease. On the contrary, with every city-state represented, it is easy to imagine that many informal discussions about business took place there and new alliances formed. The truce was nothing more than a ceasefire, a time for men to transcend war through a rivalry in sport; a metaphorical battle fought by the heroes of each city. The Greek concept of agôn , the central value of competition, confrontation and healthy imitation, was at the heart of these sacred weeks during which no blood was shed. And that was no mean feat. The Games have always been a res ponse to curb bloodshed and murder. The Isthmian Games of Corinth were founded on the site where the body of the young Melicertes was found. The Nemean Games were created by Hercules to atone for having
VOTRE ESCAPADE À DEUX PAS DE PARIS
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La cité épiscopale de Meaux : un ensemble architectural unique en Île-de-France ! Visitez la cathédrale Saint-Étienne, le musée Bossuet (ancien palais des évêques) et le jardin Bossuet. The episcopal city of Meaux: a unique architectural ensemble in Paris region! Visit Saint-Etienne cathedral, the Bossuet museum (the former bishops’ palace) and the Bossuet garden. Le plus grand musée d’Europe sur la thématique 14-18 : le Musée de la Grande Guerre Découvrez la vie quotidienne et militaire des hommes et des femmes en 14-18. Europe’s largest museum on the theme of 14-18: the Great War Museum Discover the daily and military life of men and women in 14-18. La Marne , idéale pour échapper à l’agitation quotidienne ! Profitez d’une croisière sur la Marne : bain de nature garanti ! The Marne river , ideal for escaping the daily bustle! Take a cruise on the Marne! Un produit incontournable : fromage des rois et prince des desserts, le Brie de Meaux AOP A must-try: the cheese of kings and the prince of desserts, Brie de Meaux PDO Au musée Bossuet : exposition La peinture de paysages en Seine-et-Marne au temps des impressionnistes jusqu’au 22/09/24 | exhibition Landscape painting in Seine-et-Marne at the time of the Impressionists until 09/22/24.
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