Document d'enregistrement universel 2020
INFORMATIONS FINANCIÈRES CONCERNANT LE PATRIMOINE LA SITUATION FINANCIÈRE ET LES RÉSULTATS 18 COMPTES CONSOLIDÉS DU GROUPE ADP AU 31 DÉCEMBRE 2020
Écarts d’acquisition, immobilisations incorporelles et corporelles AMORTISSEMENT DES DROITS D’EXPLOITATION DES CONCESSIONS AÉROPORTUAIRES Les droits d’exploitation des concessions étant amortis sur la base des prévisions de trafic, les dotations aux amortissements correspondantes sont en forte baisse par rapport à l’année 2019. Elles s’établissent à 44 millions d’euros sur l’année 2020 contre 167 millions d’euros en 2019 sur la même période. DÉPRÉCIATION DES ACTIFS DU GROUPE Face à la chute du trafic aérien à partir de mars 2020, le groupe a contacté les concédants et les prêteurs pour leur notifier, le cas échéant, la situation particulière de chacune de ses concessions à l’international afin d’engager des discussions sur la manière de compenser les conséquences de la crise Covid-19, et de rétablir l’équilibre économique de ces concessions. Cette situation cumulée à la baisse du trafic constitue un indice de perte de valeur sur les actifs des sociétés du groupe. Des tests de dépréciation ont donc été réalisés sur l’ensemble des sociétés concessionnaires du groupe et de services ainsi que sur les actifs des plates-formes parisiennes représentant une seule unité génératrice de trésorerie. Au niveau du segment International et développements aéroportuaires, ces tests ont conduit à déprécier une partie des écarts d’acquisition pour un montant de 43 millions d’euros sur un total de 171 millions (cf. note 6.1) et des autres immobilisations incorporelles pour un montant de 252 millions d’euros dont principalement des droits d’opérer au 31 décembre 2020. S’agissant des autres segments, des immobilisations incorporelles et corporelles ont fait l’objet de dépréciations exceptionnelles pour un montant de 137 millions d’euros (voir note 6.4). Titres mis en équivalence PARTICIPATIONS DANS LES AÉROPORTS À L’INTERNATIONAL Des tests de dépréciation ont également été réalisés sur les participations des sociétés mises en équivalence telles que GMR Airports, Nuevo Pudahuel, Schiphol, TAV Antalya, Tibah, ATU, Ravinala Airports ainsi que ZAIC-A. Sur la base de ces tests, des dépréciations complémentaires des titres et des prêts associés ont été constatées pour un montant respectivement de 25 et 125 millions d’euros (cf. note 4.9.3 et note 9.5.3). CDG EXPRESS En raison de la crise sanitaire, les travaux du chantier CDG Express ont dû être arrêtés le 17 mars 2020. À cette date, l’ensemble des chantiers a été mis en sécurité. Sur la base des recommandations de l’OPPBTP (« Organisme Professionnel de Prévention des Bâtiments et des Travaux Publics) le 2 avril dernier sur les conditions sanitaires de reprise des chantiers, des discussions ont été engagées avec chaque entreprise concernée afin de définir les conditions de reprise de l’activité. Les chantiers ont ainsi pu reprendre progressivement à partir de mi-avril. Au-delà de la crise sanitaire, le 9 novembre 2020, le tribunal administratif de Montreuil a décidé de prononcer l’annulation partielle de l’autorisation unique environnementale relative au projet CDG Express. Par cette décision, le juge administratif estime que le projet ne répond pas à une « raison impérative d’intérêt public majeur », et ne permet donc pas de déroger à la réglementation afférente à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées. Les chantiers concernés par la décision justice ont été arrêtés et sont mis en sécurité ; les chantiers non concernés se poursuivent notamment les chantiers conduits par ADP. L’État a demandé le sursis à exécution de cette décision et a fait appel de cette décision auprès de la Cour administrative d’appel de Paris le 16 décembre 2020. Le GI CDG Express et SNCF Réseau ont déposé les mêmes demandes
compétences tout en évitant des départs contraints. Cette mesure ajoutée aux autres plans envisagés au niveau du groupe a fait l’objet d’une provision nette de reprise des engagements sociaux de 208 millions d’euros sur le résultat 2020 (dépense totale estimée de 313 millions d’euros dont 287 millions d’euros pour Aéroports de Paris SA) (cf. note 5.3). Prolongation pour un an de l’alliance HubLink avec Royal Schiphol Group Aéroports de Paris a conclu le 18 novembre 2020 un avenant prolongeant l’alliance HubLink pour une durée d’un an, jusqu’au 30 novembre 2021, afin de prendre le recul nécessaire pour décider l’avenir de l’alliance dans le contexte actuel d’incertitude résultant de la crise liée au Covid-19. 2.2 Impact du Covid-19 sur la situation financière du groupe La chute du trafic des aéroports du groupe présentée ci-avant (cf. note 2.1) a eu des impacts matériels sur la situation financière consolidée du groupe et en particulier sur : ◆ le chiffre d’affaires ; ◆ les charges de personnel ; ◆ les autres charges opérationnelles ; ◆ les écarts d’acquisition, les immobilisations incorporelles et corporelles ; ◆ les titres mis en équivalence ; ◆ les créances client et autres actifs courants ; ◆ l’endettement net du groupe. Chiffre d’affaires Le chiffre d’affaires du Groupe ADP au 31 décembre 2020 s’élève à 2 137 millions d’euros, et accuse une baisse de 54,5 % par rapport au 31 Décembre 2019. Cette baisse concerne la quasi-totalité des secteurs d’activité du groupe (cf. note 4.2). Charges de personnel Afin d’accompagner la décroissance brutale de son activité, le groupe a notamment eu recours dès que nécessaire et lorsque cela était possible à l’activité partielle de ses salariés. Ainsi, en France, dans les principales sociétés du groupe, le recours à l’activité partielle a été mis en œuvre à partir de la mi-mars et porte sur une fourchette allant de 35 à 85 % des effectifs équivalent taux plein (hors effet congés). Dans les filiales étrangères, l’accompagnement de la décroissance d’activité a été adapté en fonction des contraintes réglementaires et des mesures gouvernementales locales. Ainsi, en Turquie, les mesures incluent notamment la mise en œuvre d’un dispositif d’activité partielle à compter du 1 er avril, la prise de congés sans solde ainsi que des réductions d’éléments de rémunération. Les mesures d’économies ainsi que la réduction d’activité de ses salariés ont permis de réduire de 198 millions d’euros par rapport à 2019 les charges de personnel sur l’année 2020 (cf. note 5.1). Autres charges opérationnelles Le Groupe ADP a engagé un important plan d’optimisation opérationnel et financier. Ce plan a notamment pour but de réduire les coûts supportés par le Groupe ADP mais également de tenir compte de la situation de ses clients compagnies aériennes et de ses prestataires. Sur l’année 2020, les charges opérationnelles courantes ont ainsi diminué de 1 023 millions d’euros (y compris la réduction des charges de personnel pour 198 millions d’euros) par rapport à 2019 sur la même période (cf. note 4.5).
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AÉROPORTS DE PARIS DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2020
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