Dossier de Concertation Paris-Orly 2035
Enjeux et impacts potentiels sur les émissions de gaz à effet de serre
À l’horizon 2035, une baisse significative est observée pour les deux scénarios : -30% entre le scénario « sans projet » et l’état initial ; -31 % pour le scénario « avec projet » par rapport à l’état initial, soit près de 900 000 tonnes de CO 2 » (scénario 2018 modélisé). La réduction supplémentaire des émissions de CO 2 liée au projet Paris-Orly 2035 est donc de l’ordre de 1 %. Cela étant, rapporté à l’activité directe de l’aéroport, le gain lié aux circulations induites par le projet est plus conséquent, le périmètre intégrant des circulations sans lien avec l’activité aéroportuaire. Il sera évalué précisément dans le cadre des autorisations environnementales.
serre réalisé dans le cadre de l’Airport Carbon Accreditation (rapport ACA) de 2018 L’Airport Carbon Accreditation est un programme de certification en matière de gestion carbone mis en place par l’Airport Council International. Cette certification évalue et reconnaît la démarche entreprise par les aéroports afin de réduire leurs émissions en gaz à effet de serre et exige une vérification par un tiers indépendant. Dans le cadre de la présente étude, le bilan carbone réalisé prend en compte : les émissions du rapport ACA 2018 ; les modélisations de l’état projeté à horizon 2035. à cet horizon, les émissions issues du trafic routier et du trafic aérien (cycle LTO) ont été considérées en tenant compte des évolutions des flottes et des feuilles de vol projetées ; les émissions liées à la phase en vol des avions ayant opéré à Paris-Orly aux deux horizons (2018 et 2035), calculées selon la méthode dite de la « demi-croisière ». La méthode de calcul « demi croisière » consiste à imputer à un aéroport la moitié des émissions carbone générées par la croisière d’un vol départ et la moitié des émissions carbone générées par la croisière d’un vol arrivée. Les résultats 2018 pour l’estimation du poste d’émissions « demi-croisière » s’appuient sur les valeurs calculées par la DGAC. Pour
principaux postes émetteurs sont liés aux émissions des centrales thermiques, qui représentent 87 % du total des émissions. En 2018, les émissions totales de CO 2 , incluant la demi croisière, se sont élevées à 2 924 558 tonnes. Dans le cadre d’une prise en compte du changement climatique, notamment avec l’engagement national en matière de neutralité carbone à l’horizon 2050, et au regard des émissions de CO 2 actuellement importantes sur l’aéroport Paris Orly, l’enjeu des gaz à effet de serre est considéré comme fort sur l’aéroport Paris-Orly. La comparaison des impacts du scénario « sans projet » et du scénario « avec projet » Paris-Orly 2035
2035, les émissions s’appuient sur les feuilles de vol.
Les caractéristiques de l’état initial
Les études réalisées
En 2018, l’aéroport Paris-Orly a émis 492 440 tonnes de CO 2 , hors demi-croisière Parmi ces émissions : les principaux postes émetteurs sont liés au trafic aérien, sur le cycle atterrissage–roulage - décollage (57 %) ;
Les données de référence utilisées pour les études sur les émissions de gaz à effet de serre se basent sur l’année 2018, situation avant la pandémie de Covid-19 et la plus représentative en terme de quantité de gaz à effet de serre émis par l’activité routière et aérienne du site. Les principaux gaz à effet de serre existants sont les suivants : le dioxyde de carbone (CO 2 ) d’origine fossile, dont la durée de résidence dans l’atmosphère est de l’ordre du siècle ; le méthane (CH 4 ), dont la durée de résidence dans l’atmosphère est de l’ordre de la décennie ; l’oxyde nitreux (N 2 O), dont la durée de résidence dans l’atmosphère est de l’ordre du siècle ; et certains gaz fluorés, notamment les hydrofluorocarbures. Afin de combiner l’effet de ces gaz sur le réchauffement climatique, les quantités émises de ces gaz sont classiquement exprimées en CO 2 équivalent (parfois abrégé en éq. CO 2 ). Les données utilisées pour qualifier l’état initial sont issues du bilan de gaz à effet de
les accès des usagers représentent 26 % pour les passagers et 7% pour les salariés, soit 33 % des émissions) ;
8 713 tonnes de CO 2 correspondent à des
émissions internes, soit 2 % du total des émissions. Les
23 000 tonnes, c’est le volume d’émissions évitées sur le trafic routier et le roulage au sol des avions
Selon les hypothèses prises, les différences entre les scénarios « avec projet » et « sans projet » proviennent des émissions liées au cycle LTO (« Landing Take Off », atterrissage-roulage décollage) dues à l’usage des taxibots et des émissions liées aux accès passagers et salariés avec l’augmentation de l’usage des transports collectifs publics Sur les émissions relatives aux opérations avion réalisées au sol (soit : roulage, GSE et APU) qui font partie du périmètre de l’ambition ZEN au sol, le gain entre les deux scénarios est de plus de 30 %.
à l’horizon 2035 dans le scénario avec projet
2 % Émissions ADP (Scope 1 & 2)
26 % Accès de passagers 7% Accès de salariés 2 % Véhicules d’assistance en escale (GSE) 5 % Groupes auxiliaires de puissance des avions (APU)
1 % Autres (missions ADP, déchets, électricité vendue à des tiers)
57 % Avions (LTO)
Répartition des émissions de l’aéroport Paris-Orly en 2018 (visuel adapté du rapport ACA 2018 Paris-Orly pour le « scope 2 - émissions indirectes – achat d’électricité avec les valeurs Market-based ».
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