Dossier de Concertation Paris-Orly 2035

L’évolution des émissions liées au trafic routier

sur les émissions de NO X , PM10 et PM2.5 (de l’ordre de - 2 % supplémentaires). À noter que la composition de la flotte de véhicules est supposée constante entre ces deux scénarios.

À ce stade de l’évaluation préalable des enjeux du projet d’aménagement sur la qualité de l’air, seules les émissions polluantes ont été présentées dans ce document, sous forme d’inventaire Ces émissions ont été regroupées par secteur émetteur potentiellement influencé par les activités aéroportuaires (transport routier, circulation au sol des avions, etc) Les émissions représentent la masse totale des polluants retenus, sur une période d’une année, aux deux horizons définis : 2018 pour l’état initial et 2035 pour l’état projeté (avec et sans projet) et sur l’ensemble du domaine étudié Il s’agit par conséquent d’un indicateur pertinent pour comparer différents scénarios entre eux et évaluer les impacts sur l’ensemble de la zone étudiée Cependant, les émissions ne permettent pas d’estimer les niveaux d’exposition des riverains aux polluants atmosphériques Pour cela, il est nécessaire d’évaluer comment les émissions rejetées dans l’atmosphère sont dispersées géographiquement et temporellement dans l’environnement On parle de concentrations de polluants, calculées à partir de modèles atmosphériques qui tiennent compte des effets dispersifs tels que la météorologie (vents, températures, stabilité), l’occupation des sols, la topographie, ainsi que des caractéristiques des émetteurs (localisation, conditions de rejets, etc) Une estimation précise des concentrations de polluants nécessite un niveau de détail important intégrant par exemple une conception fine du projet ainsi que ses variantes Ce niveau de détail sera produit dans les prochaines études du projet d’aménagement (dossier de demande d’autorisation environnementale), dans lesquelles seront présentées les concentrations en polluants Le cas échéant, celles-ci seront comparées aux valeurs réglementaires applicables et alimenteront le volet air-santé permettant d’évaluer l’exposition des populations aux polluants atmosphériques

À l’horizon 2035, l’évolution des émissions liées au trafic routier selon le scénario sont les suivantes : pour le scénario « sans

projet » : des évolutions de l’ordre de -80 % d’émissions pour les NO X , -73 % pour les PM10 et -80% pour les PM2.5 sont prévues. L’augmentation des parts de véhicules hybrides et électriques de la flotte routière, ainsi que l’évolution des véhicules thermiques en circulation à l’horizon 2035 par rapport aux normes européennes permettent d’expliquer, majoritairement, ces évolutions notables par rapport à 2018. Par ailleurs, le report modal vers les transports collectifs publics (hors projet ADP) complète la réduction majeure des concentrations de polluants ; entre le scénario « avec projet » et le « sans projet », une baisse du nombre de kilomètres parcourus/jours (-2,2 %) est observée sur l’aire d’étude, conformément aux hypothèses de modélisation de trafic du fait de l’aménagement des parcs de stationnement au nord et au sud de la plateforme. Cette baisse, associée à l’augmentation du report modal des passagers et des salariés vers les transports collectifs publics, se répercute

LA SYNTHÈSE DES IMPACTS

Concernant le volet Énergie, les nouvelles infrastructures de production d’énergie étant neutres du point de vue de la pollution de l’air (géothermie, panneaux photovoltaïques), elles ont un impact nul sur les émissions Pour le volet immobilier, la potentielle exposition des futurs usagers (création de bureaux, entrepôts) à de nouveaux polluants génère un impact négatif En cas d’installation d’aménagements au sein de bâtiments occupés par des personnes dans des secteurs à forte pollution, les mesures suivantes pourront être étudiées au cas par cas afin de limiter le transfert des pollutions à l’intérieur du bâti : prévoir un haut niveau d’étanchéité à l’air de l’enveloppe (limitation des fuites d’air au niveau des encadrements des portes et fenêtres, des coffres de volets roulants, des conduits et gaines traversant l’enveloppe…) ; pour les nouveaux bâtiments proches de voiries à fort trafic, privilégier les pièces de vie aux larges ouvrants sur les façades qui ne sont pas directement exposées au trafic routier (mesure également bénéfique pour des questions acoustiques) ; pour les futurs bâtiments les plus exposés, des systèmes de renouvellement d’air à double flux avec des prises d’air en toiture ou sur les façades

Les impacts du scénario « sans projet » : Grâce à l’utilisation de matériels décarbonés, les impacts sur la qualité de l’air sont nettement positifs dès ce scénario Pour le volet accès, l’évolution du parc automobile vers des motorisations moins polluantes et la modification forte des parts modales liées aux projets de transports collectifs améliorent nettement l’environnement aux abords de la plateforme Sur le volet Énergie, les projets déjà prévus dans ce scénario (pompes à chaleur sur la géothermie et alimentation 225 kV) ne génèrent pas d’impacts sur les émissions Les impacts du scénario « avec projet » : L’amélioration des émissions générées dans le cadre du scénario avec projet à l’horizon 2035 s’ajoute aux bénéfices déjà identifiés dans le scénario sans projet Pour le volet aérien, les impacts positifs sont majoritairement générés par le renouvellement des flottes des compagnies aériennes et le maintien du nombre de mouvements du scénario « sans projet » Dans le scénario « avec projet », s’ajoute, dans une moindre mesure, la décarbonation des opérations au sol (électrification du roulage, par exemple) Pour les accès, dans le cadre du projet, les transports collectifs publics sont plus fortement utilisés, et les parts modales modifiées de manière plus significative, apportant un impact positif supplémentaire

NOx PM10 PM25

2306

2 000

les moins exposées et avec une efficacité de filtration jusqu’aux particules PM25

Au-delà des améliorations significatives à l’horizon 2035 liées au développement des transports collectifs et à l’évolution du parc automobile, le projet permet d’aller plus loin en réduisant le nombre de kilomètres parcourus à l’intérieur de la plateforme et en augmentant la part modale des transports collectifs.

1 000

448

439

180 138

48 27

47 26

0

État initial 2018

2035 Sans projet

2035 Avec projet

La comparaison des émissions liées au trafic routier en tonnes par polluant entre l’état initial, le scénario « sans projet » et le scénario « avec projet ».

132

133