Dossier de Concertation Paris-Orly 2035

émission nette au sol en 2030 – nécessite une sécurisation de l’approvisionnement sur le long terme afin de garantir la soutenabilité du modèle proposé. Celle-ci passe par deux leviers majeurs : le solaire photovoltaïque et le renforcement de l’alimentation électrique. Dès 2020, le Groupe ADP a acté avec la société Urbasolar le développement de trois centrales solaires en France : Caveirac, Bras et Villognon. Les deux premières centrales (Caveirac et Bras) ont été mises en service en 2022 et 2023. La date de mise en service de Villognon est planifiée au 3 e trimestre 2024. En 2025, ces trois centrales permettront de sécuriser 10 % des besoins d’électricité du Groupe ADP. Dans la continuité de ces actions, le Groupe ADP va mener une étude de faisabilité pour développer le solaire photovoltaïque sur son foncier. Les parkings ayant une pérennité suffisante seront prioritaires pour y installer des ombrières photovoltaïques, ainsi que différents bâtiments de la plateforme, telle la centrale Le choix d’une alimentation solaire photovoltaïque

de celles de ses partenaires (compagnies, assistants en escale, prestataires, services de l’État) et clients passe en grande partie par l’électrification des usages. Le projet Paris-Orly 2035 prévoit l’implantation des équipements nécessaires à cette bascule vers les usages tout électrique tout en sécurisant la production d’électricité. Le projet Paris-Orly 2035 prévoit la création d’une station de recharge électrique au nord de la plateforme, destinée aux passagers comme aux salariés de l’aéroport. Cette installation reliée à une offre renforcée de bornes de recharge rapide, installées sur les différents parcs de stationnement, permettra de répondre à une demande de plus en plus importante (selon l’IFFSTARR 26 , les véhicules automobiles électriques et hybrides pourrait atteindre près de 30 % du parc automobile français à l’horizon 2035). Cette électrification des usages – qui participe à l’atteinte de l’ambition de zéro Une station de recharge et des bornes électriques rapides

thermique qui sera équipée de panneaux photovoltaïques dès 2024. L’étude va également évaluer la faisabilité du développement du solaire photovoltaïque sur une partie des prairies aéronautiques en prenant en compte les contraintes de servitudes aéronautiques, radioélectriques, d’éblouissement, et les enjeux de préservation de la biodiversité. Une biodiversité aéroportuaire sanctuarisée et connectée aux trames verte et bleue du territoire Le projet Paris-Orly 2035 sanctuarise l’engagement de dédier un tiers des surfaces de l’emprise aéroportuaire à la biodiversité et d’enrichir, au sein des espaces désimperméabilisés, la biodiversité existante. Cette ambition environnementale s’articule autour de quatre types d’actions : le développement de la richesse en biodiversité des prairies aéronautiques, véritables puits de carbone de 500 hectares ; la création de partenariats avec les collectivités avoisinantes afin de favoriser les continuités écologiques

Bornes de recharge de véhicules électriques.

d’oxygène et chauffés entre 40 et 60°. Des bactéries méthanogènes s’y développent et produisent un biogaz (un mélange de méthane et de CO 2 ) capable de fournir de l’électricité et de la chaleur par cogénération. Par ailleurs, les résidus de la cuve (appelé digestat) peuvent être utilisés comme fertilisants naturels. Le projet d’installer une telle unité de méthanisation représente une opportunité écologique pour le territoire, à l’aune des objectifs de décarbonation. Le Groupe ADP, associé à la Semmaris,

gestionnaire du marché d’intérêt national (MIN) de Rungis, et à l’unité de valorisation énergétique de Rungis (RIVED), envisage ainsi de mutualiser les flux méthanisables de façon à produire de l’énergie. Le Groupe ADP valorisera jusqu’à 400 tonnes/an de déchets alimentaires, et 6 000 tonnes de déchets verts, principalement issus de fauches des prairies aéronautiques.

Le développement de l’électrification des usages

La décarbonation des opérations du Groupe ADP et

26 Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Données 2022).

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