Document d'enregistrement universel du Groupe ADP (2022)

ÉTATS F I NANC I ERS 6 COMPTES CONSOLIDÉS DU GROUPE ADP AU 31 DÉCEMBRE 2022

6.4 Pertes de valeur des immobilisations incorporelles, corporelles et des immeubles de placement

Estimation et comptabilisation de la perte de valeur – Dans le cas où le montant recouvrable de l’actif ou de l’unité génératrice de trésorerie est inférieur à la valeur nette comptable, une perte de valeur est comptabilisée pour la différence entre ces deux montants. La valeur recouvrable est estimée en actualisant les flux de trésorerie attendus avant service de dette au coût moyen pondéré du capital. Pour la détermination des flux de trésorerie, le groupe revoit les trajectoires financières en prenant en compte l’ensemble des éléments connus à date. S’agissant du taux d’actualisation, les données utilisées par le Groupe ADP sont basées sur des moyennes des 3 derniers mois pour le taux sans risque et la prime de marché. La valeur comptable correspond à l’actif net en vision consolidée, après allocation du prix d’acquisition. La comptabilisation d’une perte de valeur relative aux immobilisations amortissables corporelles ou incorporelles entraîne une révision de la base amortissable et éventuellement du plan d’amortissement des immobilisations concernées. Celles ci peuvent être reprises ultérieurement si la valeur recouvrable redevient plus élevée que la valeur nette comptable. Une perte de valeur ne peut être reprise qu’en cas de changement dans les estimations utilisées pour déterminer la valeur recouvrable depuis la comptabilisation de la perte de valeur. Aussi, une reprise de dépréciation n’est pas constatée du simple effet de la désactualisation des flux de trésorerie estimés ou du passage du temps, et ce même si la valeur recouvrable de l’actif devient supérieure à sa valeur comptable. La valeur de l’actif après reprise de la perte de valeur est plafonnée à la valeur comptable qui aurait été déterminée nette des amortissements si aucune perte de valeur n’avait été comptabilisée au cours des exercices antérieurs. En revanche, les pertes de valeur relatives aux écarts d’acquisition sont irréversibles. mondiale, qui s’est répercutée de manière directe ou indirecte sur les taux d’intérêt et les attentes des investisseurs. À titre, d’exemple, le taux de l’OAT 10 ans, taux fixe auquel l’État français emprunte sur une durée de 10 ans, a augmenté de près de 300 points de base entre le 1 er janvier et le 31 décembre 2022. Cela se traduit par une hausse générale des taux d’actualisation depuis décembre 2021, à travers la hausse des taux sans risque et des primes de risque pays, hausse qui a un impact défavorable sur la valeur recouvrable des participations du groupe. Les éléments précités justifient que le groupe ait conduit des tests de dépréciation sur les concessions aéroportuaires et activités de services précédemment dépréciées ou présentant un risque avéré de dépréciation, ainsi que sur ses actifs parisiens, dans le but de fournir la meilleure information sur l’évaluation des actifs du groupe prenant en compte l’ensemble des éléments connus à date. Plus précisément, au regard de l’évolution de la situation depuis décembre 2021, et après avoir effectué une large revue des trajectoires financières, les concessions opérées par TAV Airports en Tunisie, au Kazakhstan et en Géorgie et par AIG en Jordanie ont fait l’objet d’un test de dépréciation, de même que les sociétés de services Extime Duty Free Paris et la Société de Distribution Aéroportuaire Croatie et les actifs des plateformes aéroportuaires parisiennes.

Les immobilisations incorporelles, corporelles et les immeubles de placement font l’objet de tests de perte de valeur lorsque des indices de dépréciation surviennent. Un test de dépréciation est également effectué pour les participations antérieurement dépréciées. Niveau du test de dépréciation – Dès lors que la valeur recouvrable d’un actif incorporel ou d’un écart d’acquisition pris individuellement ne peut être déterminée, le groupe détermine la valeur recouvrable de l’unité génératrice de trésorerie (ou le groupe d’unités génératrices de trésorerie) à laquelle l’actif appartient. Ainsi, par exemple, pour les droits d’opérer un aéroport, l’unité génératrice de trésorerie testée correspond aux actifs et passifs de la concession consolidée en intégration globale. Concernant les actifs parisiens, composés des trois plateformes Paris-CDG, Paris-Orly et Paris-Le Bourget, ces derniers constituent une seule unité génératrice de trésorerie dans la mesure où il existe une interdépendance des flux entre les activités exercées au sein des trois aéroports parisiens. Fréquence du test de dépréciation – Pour les immobilisations incorporelles à durée de vie indéfinie et les écarts d’acquisition, un test est réalisé sur les actifs de l’UGT au minimum une fois par an et à chaque fois qu’un indice de perte de valeur apparaît. S’agissant des terrains, par nature non amortissables, ils sont testés pour dépréciation s’il existe un indice de perte de valeur. S’agissant des immobilisations incorporelles et corporelles amortissables, un test de dépréciation est effectué lorsque le groupe identifie un ou plusieurs indices de perte de valeur de l’actif de l’UGT. Tel est le cas lorsque des changements importants ayant un effet négatif sur l’entité sont survenus au cours de la période, ou devraient survenir dans un proche avenir. Les critères retenus pour apprécier les indices de perte de valeur peuvent être notamment une performance inférieure aux prévisions, une diminution du trafic, une évolution significative défavorable des données de marché ou de l’environnement réglementaire ou une obsolescence ou dégradation matérielle non prévue dans le plan d’amortissement. Le lancement, depuis le 1 er semestre 2021, d’une campagne de vaccination contre le Covid-19 inédite à l’échelle mondiale a permis d’apporter une réponse forte à la crise sanitaire mondiale sévissant depuis le début de l’année 2020 et, ce faisant, d’autoriser une réouverture progressive des frontières entre de nombreux pays, dans des conditions initialement contraintes mais qui se sont globalement normalisées au cours du 1 er semestre 2022. Cette réouverture, qui s’est accélérée en 2022, a entraîné une reprise globale des liaisons aériennes et plus généralement du trafic aérien ; ainsi, le trafic aérien en 2022 est nettement supérieur au trafic 2021 pour la quasi-totalité des aéroports du groupe, aussi bien en termes de mouvements d’avions que de nombre de passagers. Néanmoins, le conflit entre la Russie et l’Ukraine en cours depuis le mois de février 2022, ayant mené certains pays à fermer leurs frontières aux ressortissants russes et à prendre des sanctions économiques contre la Russie, a eu un impact négatif sur le trafic de certaines destinations historiquement dépendantes des marchés russes et ukrainiens. Au-delà de cet impact plutôt circonscrit, le conflit entre la Russie et l’Ukraine a été le catalyseur d’une détérioration de l’environnement macroéconomique mondial, avec en premier lieu une crise énergétique forte et de manière plus générale une envolée de l’inflation à l’échelle

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