Document d'enregistrement universel 2023

Facteurs de risques et contrôle interne 2 Facteurs de risques

L’évaluation comporte une analyse des risques climatiques physiques et une analyse des risques/opportunités de transition. Il est à noter qu’à moyen terme (horizon 2030), les résultats obtenus pour le SSP5-8.5 et le SSP2-4.5 ne diffèrent pas de manière significative, ce qui s’explique notamment par le fait que les projections climatiques décrites dans ces deux scénarios divergent à partir de 2030. À long terme, le scénario le plus défavorable SSP5-8.5 est retenu pour l’analyse afin de préparer le groupe à un scénario climatique à fortes émissions et afin Les risques climatiques physiques comprennent les risques climatiques aigus (se référant aux aléas provoqués par des événements météorologiques extrêmes tels que les cyclones, les sécheresses, les inondations, ou géologiques comme les tremblements de terre) et les risques climatiques chroniques (se référant aux changements à long terme pouvant entraîner l’évolution continue des variables climatiques comme l’élévation du niveau de la mer, le stress hydrique, etc.). Les risques physiques sont calculés en fonction de : ◆ l’aléa : événement lié au climat (ex. : chaleur extrême, épisode de sécheresse, inondations…) ; ◆ l’exposition : emplacement, attributs physiques et valeur des actifs (qui est notamment fonction de leur emplacement et attributs physiques) ou nombre de personnes qui pourraient être affectées par un aléa ; ◆ la vulnérabilité : propension ou prédisposition à être affecté négativement par un certain risque, sensibilité aux dommages, etc. À différence de l’exposition, la vulnérabilité prend en compte les spécificités de l’actif là où l’exposition ne le fait pas. Exemple d’exposition : l’aéroport est très exposé aux inondations compte tenu de son emplacement. Exemple de vulnérabilité : l’aéroport ayant un système de drainage et de pompage performant, ainsi que des digues anti-inondation, la vulnérabilité est réduite. Les risques sont ensuite hiérarchisés selon 4 niveaux : ◆ risque extrême : niveau de risque caractérisé par l’impact significatif d’au moins trois aléas climatiques, nécessitant des études approfondies pour évaluer les dommages potentiels à court, moyen et long terme. La gestion de ce risque implique en priorité élevée le développement d’une stratégie de réduction du risque et/ou d’adaptation sur une échelle de temps étendue (au moins 30 ans) ; ◆ risque fort : niveau de risque associé à l’impact de deux aléas climatiques, nécessitant des études approfondies pour évaluer les dommages potentiels à court et moyen terme. La gestion de ce risque implique en priorité moyenne la mise en œuvre de stratégies de réduction du risque et/ou d’adaptation sur une échelle de temps intermédiaire (jusqu’à 15/20 ans) ; ◆ risque modéré : niveau de risque résultant de l’impact d’un aléa climatique, avec un potentiel de causer des dommages à court terme ou d’avoir un impact sur la continuité des activités. Ce risque nécessite en priorité moindre une évaluation pour déterminer les mesures appropriées de gestion, pouvant inclure des stratégies à court terme (inférieur à 10 ans) ; ◆ risque faible : niveau de risque limité, indiquant que le site n’est pas significativement impacté. Ce risque ne requiert pas d’analyse complémentaire approfondie et peut être géré de manière directe avec des mesures de précaution standard. d’anticiper la future réglementation. RISQUES CLIMATIQUES PHYSIQUES

Au-delà de ses obligations réglementaires et conformément à sa politique RSE, le Groupe ADP avec sa stratégie 2025 Pioneers for Trust, (détaillée au chapitre 4.3 du présent document d’enregistrement universel), et en particulier son volet environnemental, couvre toutes les thématiques environnementales, sur l’ensemble de sa chaîne de valeur et pour tous les aéroports du groupe signataires de la charte Airport For Trust. La stratégie RSE inclut plusieurs objectifs et trajectoires permettant une maîtrise des risques environnementaux spécifiquement orientés sur les enjeux de construction et aménagement durable. En particulier, le Groupe ADP poursuit le déploiement d’un outil de budgétisation carbone pour ses plateformes franciliennes et les actifs contrôlés (TAV et AIG). (voir chapitre 1.2 du présent document) Par ailleurs, à la suite de l’étude « Dépendance et Impacts biodiversité » menée en 2022 permettant d’identifier des risques spécifiquement liés aux impacts des projets et de l’exploitation des plateformes aéroportuaires ainsi que la dépendance des plateformes à la nature, une politique de maîtrise de ces risques et de résilience sera déployée dès 2024. Aéroports de Paris est également engagé dans une démarche volontaire de définition de sa trajectoire « Zéro Imperméabilisation Nette des sols » pour ses nouveaux projets neufs, permettant de restituer de façon contrôlée à la nature les eaux pluviales à l’aide de solutions fondées sur la nature tel que définie par l’Office Français de la Biodiversité. À travers ses engagements climatiques, le Groupe ADP optimise la conception de ses aménagements en y intégrant l’accueil des nouvelles technologies (avions électriques, etc.) et les nouvelles sources d’énergie (carburants aéronautiques durables, hydrogène, électricité). Enfin, l’étude relative à la dépendance et aux impacts sur les ressources naturelles en tension menée en 2022 a permis d’identifier les impacts et surtout les dépendances et facteurs de risques du Groupe ADP vis-à-vis des ressources utilisées dans ses projets de construction, son exploitation et la chaîne d’approvisionnement. Les risques étudiés ont mis en évidence plusieurs facteurs significatifs liés à la disponibilité des matières premières pour réussir le développement des plateformes et leur transition écologique. Sur cette base, Aéroports de Paris SA a publié ses plans de sobriété énergétique et matière (eau) et s’est d’ores et déjà lancé dans une démarche d’économie circulaire (déchets d’exploitation, réutilisation, bâtiment circulaire, réemploi). Aéroport de Paris SA est ainsi signataire de la « charte métropolitaine pour une construction circulaire » lancée par la Métropole du Grand Paris. RISQUES ET OPPORTUNITÉS LIÉS AUX EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE Le Groupe ADP a engagé en 2022 une évaluation des risques climatiques, actuels et futurs, sur les 26 aéroports du Groupe, localisés dans 16 pays différents. Cette évaluation prend en compte deux scénarios de réchauffement climatique du GIEC – SSP2-4.5 (scénario dit « médian ») et SSP5-8.5 (scénario le plus pessimiste, peu réaliste) – à horizons 2030 et 2050. L’horizon 2030 est étudié pour définir les leviers à activer rapidement (ex : priorisation des actions, planification budgétaire,) tandis que les études long terme visent à orienter les décisions stratégiques et structurelles du groupe.

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AÉROPORTS DE PARIS / DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023

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