Document d'enregistrement universel 2021
I NFORMAT I ONS SOC I ALES , ENV I RONNEMENTALES ET SOC I ÉTALES
AMÉLIORER NOTRE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE
Les unités de production d’énergies renouvelables des aéroports (centrales géothermiques de Paris-Orly, système de thermo-frigo- pompe à haut rendement et centrale biomasse de Paris-Charles de Gaulle, pompe à chaleur et panneaux solaires photovoltaïques de Paris-Le Bourget) ont couvert 9,8 % de la consommation interne d’énergie d’Aéroports de Paris au 4 ème trimestre 2021 (6,2 % fin 2020). Ce chiffre, en augmentation par rapport à 2020, s’explique par : la remise en marche de la centrale biomasse de Paris-Charles de Gaulle, qui a rencontré des difficultés de fonctionnement au premier trimestre 2020, et dont la maintenance et remise en service a dû être reportée à octobre 2021, en raison du contexte sanitaire et social ; le bon fonctionnement de la géothermie à Paris-Orly (29 GWh produits en 2021, après une maintenance significative en 2020). Au niveau du Groupe ADP, les énergies renouvelables (biomasse, géothermie et achat de chaleur fatale) ont permis d’éviter l’émission d’environ 11 300 tonnes de CO 2 en 2021, par rapport à un scénario gaz naturel et électricité du réseau national français. À l’international, les plateformes d’Ankara et d’Izmir opèrent des centrales de tri-génération. La tri-génération désigne la production d’électricité, de chaleur et de froid par absorption, par la même machine, en récupérant la chaleur des gaz d’échappement. Ces machines, si elles sont bien opérées, permettent d’avoir un rendement de production d’énergie global plus élevé qu’avec des actifs de production séparés pour chaque vecteur énergétique. Pour aller plus loin, Aéroports de Paris poursuit ses études sur le potentiel de deux doublets d’une géothermie profonde à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. L’investissement dans le premier de ces doublets a été validé. À date, samise en production est prévue pour 2026. Dans le même temps, un investissement dans une pompe à chaleur a été validé à Paris-Orly, pour une mise en service prévisionnelle en 2024. Contribuer à la décarbonation du transport aérien Politique et objectifs Dans le cadre de la charte « Airports for Trust », 23 plateformes du Groupe s’engagent – c’est précisément un des quatre axes stratégiques de cette charte – à participer activement à la transition environnementale dans le secteur de l’aviation et à proposer des solutions de verdissement côté piste. Réalisations et résultats 2021 Pour Aéroports de Paris, cela s’est traduit en 2021 par : ◆ la participation, sous forme de soutien, à différents projets de production de carburants aéronautiques durables (CAD) dans le cadre d’un appel à projet porté par l’ADEME pour faire émerger des filières de production de CAD (dans la continuité de l’Appel à Manifestation d’Intérêt auquel ADP avait participé via 5 consortiums à l’été 2020) ; ◆ la réalisation en mai 2021 d’un vol de démonstration de CAD en lien avec Air France, Airbus et TOTAL, sur un vol CDG- Montréal : 7 tonnes de CAD produit à partir d’huiles de cuisson usagées représentant 16 % du carburant embarqué et une réduction de 15 % d’émissions de CO 2 ; ◆ depuis juin 2021, à l’aéroport de Paris-Le Bourget, une utilisation continuelle de carburant aéronautique durable ;
◆ La signature au printemps 2021, entre le Groupe ADP, Airbus et Air Liquide, d’un accord de coopération qui a pour objectif de définir le schéma logistique le plus adapté aux enjeux aéroportuaires sur l’ensemble de la chaîne de valeur hydrogène et de préparer l’adaptation des infrastructures aéroportuaires au process industriel de l’hydrogène pour l’aviation ; ◆ l’organisation de l’appel à Manifestation d’Intérêt H2 Hub Airport (cf. paragraphe « L’innovation au service de la transition environnementale ») ; ◆ La sélection des assistants en escale à Paris-Charles et Paris- Orly sur la base, entre autres, d’un critère de verdissement de leurs engins fortement pondéré lors de la consultation. Le processus de sélection a permis de définir l’objectif d’atteindre 75 % d’engins propres à horizon 2025 pour les services limités (liés au traitement des bagages et déplacement de l’avion). Le Groupe ADP avait également annoncé aux candidats une cible de 90 % d’engins propres à horizon 2030 pour les services limités. Agir pour la qualité de l’air Politique et objectifs Le Groupe ADP déploie une politique ambitieuse pour réduire les émissions de polluants atmosphériques liées à ses activités et à ses installations, unités de production d’énergie en particulier. Cette politique s’appuie sur trois principaux axes de travail : surveillance, communication et réduction des émissions. Ainsi, Aéroports de Paris s’est fixé quatre objectifs à horizon 2021 : ◆ compter 30 % de véhicules propres 1 dans sa flotte de véhicules légers 2 , réduire les émissions des autres véhicules et développer des bornes de recharge de véhicules électriques dans ses aéroports ; ◆ poursuivre son plan de mobilité et contribuer activement aux plans de mobilité interentreprises des aéroports de Paris- Charles de Gaulle et de Paris-Orly ; ◆ limiter et réduire les émissions des avions au sol (roulage et stationnement) et des véhicules d’assistance en escale, GSE 3 ; ◆ réduire les émissions liées à l’accès aux aéroports et aux circulations internes. À ces objectifs, portés par la politique environnementale et énergétique, s’ajoute l’engagement pris par Aéroports de Paris lors des Assises nationales du transport aérien en 2018, de renforcer son partenariat avec AirParif, en particulier pour les échanges de données de surveillance, et via sa collaboration aux prochaines campagnes de mesure. Aéroports de Paris a également participé à la rédaction du plan de protection de l’atmosphère (PPA) de l’agglomération parisienne pour la période 2018-2025 qui définit des mesures pour améliorer la qualité de l’air francilien. Aéroports de Paris mène des actions de surveillance de la qualité de l’air. Accrédité par le Comité français d’accréditation COFRAC, son laboratoire exploite quatre stations de mesure de la qualité de l’air sur les aéroports de Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle. Il inventorie les émissions des avions, des centrales thermiques et du transport routier induit par les activités aéroportuaires. Il réalise des études de la qualité de l’air intérieur des aérogares, parkings et bâtiments techniques. Il mesure, en continu, les taux de dioxyde d’azote (NO 2 ) et de monoxyde d’azote (NO) et les taux de particules (PM 10 et PM 2,5) et particules ultrafines.
4
1 Véhicules électriques ou hybrides. 2 Citadines, véhicules de direction et fourgonnettes. 3 Ground Support Équipements, véhicules d’assistance en escale.
211
AÉROPORTS DE PAR I S / DOCUMENT D ’ ENREG I STREMENT UN I VERSEL 202 1
Made with FlippingBook flipbook maker