Document d'enregistrement universel 2021

I NFORMAT I ONS SOC I ALES , ENV I RONNEMENTALES ET SOC I ÉTALES 4 AMÉLIORER NOTRE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE

Les émissions externes de CO 2 (scope 3) de ces 6 aéroports ont été estimées, dans le cadre du programme « Airport Carbon Accreditation » à environ 1 058 610 tonnes en 2020. S’agissant des émissions liées aux avions, cette estimation intègre l’ensemble du cycle LTO (atterrissage, roulage, décollage), ainsi que les émissions au stationnement. Une baisse significative par rapport à 2019 est observée sur le scope 3 qui est, lui, plus directement corrélé au trafic. Aéroports de Paris exploite des unités de production énergétique dont la puissance installée est supérieure à 20 MW et il est donc soumis à la directive 2003/87/CE du 13 octobre 2003 sur les quotas d’émission de gaz à effet de serre, pour les plateformes de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly. La puissance installée à Paris-Le Bourget a été diminuée sous le seuil de 20 MW en 2020. Au titre du Plan national d’allocation des quotas d’émission de gaz à effet de serre (PNAQ), des quotas annuels sont alloués à Aéroports de Paris et ses rejets de CO 2 font l’objet d’une surveillance stricte. Grâce à l’amélioration de son efficacité énergétique et aux investissements réalisés en équipements de production thermique bas carbone (biomasse, géothermie, photovoltaïque), le solde de quotas des centrales opérées par Aéroports de Paris est positif, et Aéroports de Paris n’en achète donc pas sur les marchés. Conformément à l’article L. 229-25 du Code de l’environnement, Aéroports de Paris réalise régulièrement le bilan de ses émissions de gaz à effet de serre. Les données d’émissions de CO 2 de ses centrales sont annuellement vérifiées par un tiers dans le cadre du PNAQ. Viser la sobriété énergétique Politique et objectifs Un autre engagement d’Aéroports de Paris s’inscrivant dans la lutte contre le changement climatique est d’améliorer son efficacité énergétique de 1,5 % par an sur la période 2016-2021 (soit 8.5 % au total sur six ans). Ces initiatives s’organisent autour de deux axes : l’optimisation énergétique de l’exploitation et de la maintenance d’une part et, d’autre part la construction de nouveaux bâtiments performants ainsi que l’amélioration des performances du bâti et des équipements existants. Par ailleurs, l’approche « cycle de vie » et un critère de performance énergétique sont intégrés aux notations des offres dans les process d’achats. Une procédure interne achats RSE- environnement a également été déployée en 2018 pour intégrer l’approche cycle de vie au processus achat, conformément aux exigences de la version 2015 de la norme ISO 14001. Cette approche prend en compte les impacts environnementaux à chaque étape du cycle de vie pour les différentes catégories d’achat. De plus, la Direction des achats et la Direction du développement durable et des affaires publiques ont ciblé les familles d’achats à plus fort risque par leur impact sur la consommation énergétique et sensibilisé les prescripteurs et acheteurs afin d’intégrer un critère spécifique reposant sur la performance énergétique. Un guide a été déployé pour identifier les critères pertinents par grands segments « énergivores ». Pour ces derniers, le critère de performance énergétique est intégré aux consultations lors des notations des offres ; il est distinct du critère RSE. Réalisations et résultats 2021 En 2021, les programmes d’économies d’énergie dans les bâtiments existants se poursuivent avec notamment : ◆ le télé-relevage des compteurs électriques, pour améliorer le suivi des consommations et mieux détecter les dérives ;

◆ le remplacement de deux chaudières gaz pour des modèles plus performants et moins polluants ; ◆ le remplacement des systèmes d’éclairage classiques par des LED, plus économes ; ◆ le remplacement d’anciens moteurs d’équipement CVC (chauffage, ventilation, climatisation) par des moteurs à haut rendement ; ◆ l’installation de centrales de traitement d’air à double flux ; ◆ l’investissement dans des nouvelles technologies de tri des bagages « wave concept » économes en énergie ; ◆ le remplacement des actifs de production d’énergie thermique et frigorifique par des technologies à haut rendement. En outre, Aéroports de Paris est engagé dans la construction de nouveaux bâtiments à haute performance. À titre d’exemple, le bâtiment de Jonction (ORY3) qui lie les ex-terminaux Orly Sud et Orly Ouest et crée le terminal unique sur la plateforme de Paris Orly, réalisé en 2018 et 2019, est certifié HQE niveau Excellent. Au 4 ème trimestre 2021, Aéroports de Paris a ainsi amélioré son efficacité énergétique de 29 % par rapport à 2015 (année de référence). Cette amélioration s’établissait à 28,4 % en 2020. Elle résulte principalement d’un moindre trafic passager qui a entraîné une baisse des besoins en énergie, atteinte grâce aux actions entreprises sur le terrain par les équipes opérationnelles (arrêt de certains équipements…) et de la fermeture de certains terminaux du fait de l’effondrement du trafic aérien 1 . Développer les énergies renouvelables Politique et objectifs Sur ses plateformes parisiennes, Aéroports de Paris s’est fixé l’objectif de satisfaire 10 % de sa consommation finale d’énergie 2 avec des sources renouvelables et d’atteindre 100 % d’achat d’électricité verte en 2021. Cet objectif s’appuie sur deux axes : ◆ le développement en propre et sur son foncier d’unité de production d’énergie à partir de sources renouvelables (chaudières biomasse, géothermie, solaire photovoltaïque, thermo-frigo-pompes) ; ◆ l’achat d’énergie renouvelable (électricité verte avec garanties d’origines, Power Purchase Agreement additionnel, et achat de chaleur fatale). Réalisations et résultats 2021

Dans ce cadre, Aéroports de Paris a souscrit une offre d’électricité d’origine renouvelable engageant son fournisseur à lui livrer sur ses plateformes parisiennes en 2021 une électricité à 100 % d’origine renouvelable (50 % en 2015). L’énergéticien fournit des attestations certifiées par un tiers, garantissant que ce quota de 100 % a été produit par des barrages hydroélectriques, des parcs éoliens ou des fermes solaires. Le corporate Power Purchase Agreement (contrat d’approvisionnement direct auprès d’un producteur d’énergie renouvelable) signé début 2020 par Aéroports de Paris a permis au développeur retenu (Urbasolar) de poursuivre le développement des 3 parcs solaire photovoltaïque additionnels dédiés à Aéroports de Paris, et pour lesquels le Groupe ADP s’est engagé à acheter l’intégralité de la production d’électricité pendant 21 ans. À date, la mise en service est prévue pour 2022 ou 2023 selon les parcs. Ces 3 parcs produiront environ 45 GWh/an, soit 10 % de la consommation électrique des plateformes parisiennes pré-Covid. 1 Les surfaces correspondantes sont maintenues dans le calcul de l’indicateur de performance énergétique, du fait de la consommation énergétique résiduelle dans ces bâtiments (talon). 2 Production d’énergie renouvelable sur les trois plateformes parisiennes/consommation d’énergie finale interne.

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AÉROPORTS DE PAR I S / DOCUMENT D ’ ENREG I STREMENT UN I VERSEL 202 1

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