Document d'Enregistrement Universel 2024

4 RAPPORT DE DURABILITÉ ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

4.2.2.2. Maîtrise de nos rejets en eau E2-1 — Politique Groupe ADP pour gérer et atténuer la pollution de l'eau Un aéroport rejette de l’eau soit via les réseaux d’eaux pluviales, soit via les réseaux d’eaux usées. Ces eaux peuvent se retrouver polluées lors d’incidents liés à la manipulation d’hydrocarbures (carburants avion par exemple) ou lorsque les conditions météorologiques d’une plateforme l’exigent. En effet, pour les aéroports soumis à des hivers incluant des périodes de gel/neige, il est nécessaire de sécuriser les vols et par conséquent éviter la présence de glace/givre sur les aéronefs et sur les pistes/voies de circulation. Les aéroports concernés utilisent alors des produits déverglaçant/ dégivrant/anti-givrant. Ces produits, répandus sur les avions et les sols imperméabilisés, peuvent ensuite se retrouver en tout ou partie dans les réseaux d’eaux pluviales qui doivent alors être dépolluées avant rejet au milieu naturel. C’est pour cela que depuis de nombreuses années, les aéroports du Groupe ADP sont engagés dans une démarche de qualité environnementale et ce quelque soit leur situation géographique, cf. [E2-1-15-(c)] → Informations indiquant si et comment la politique vise à éviter les incidents et les situations d'urgence, et si et quand ils se produisent, à contrôler et à limiter leur impact sur les personnes et l'environnement. Le Groupe ADP dispose ainsi sur ses plateformes de Paris Orly, de Paris-CDG mais également sur de nombreux aéroports étrangers, en complément des bassins de rétention et d’isolement des pollutions, de systèmes de traitement des eaux pluviales qui permettent de satisfaire les exigences réglementaires, de rejet dans le milieu naturel, imposées par les réglementations locales spécifiques à chaque aéroport. cf. [E2-3-AR 18] → Informations sur les objectifs qui ont été mis en œuvre au niveau du site (pollution). Ces derniers imposent des seuils, des méthodes de mesure, des fréquences de mesure et de reporting, des points de mesure à respecter, etc. afin de garantir que les rejets des aéroports en question n’impactent pas négativement les milieux naturels. cf. [E2-3-AR 18] → Informations sur les objectifs qui ont été mis en œuvre au niveau du site (pollution). La politique de gestion des impacts négatifs des rejets en eau des aéroports du Groupe ADP incluent les éléments réglementaires cités ci-dessus mais va également plus loin et explore des sujets nouveaux : u Déploiement d’un plan de sobriété en eau abordant de façon cohérente et imbriquée les sujets de qualité des eaux rejetées et de disponibilité des eaux dans le milieu naturel (effacement et restitution) cf. [E2-1-15-(a)] → Divulgation de l'existence et de la manière dont la politique aborde l'atténuation des impacts négatifs liés à la pollution de l'air, de l'eau et du sol ; u meilleure protection des milieux naturels en liant les sujets pollution à la préservation de la biodiversité, la pollution représentant la deuxième cause d’effondrement de la biodiversité devant le changement climatique d’après l’IPBES, cf. [E4-2-22] → Politiques de gestion des impacts matériels, des risques, des dépendances et des opportunités liés à la biodiversité et aux écosystèmes [voir ESRS 2 - MDR-P]. Ces éléments sont communiqués en continu aux riverainetés par l’intermédiaire de médias dédiés sur Paris (cf. site entrevoisins) ou annuellement aux autorités dans les autres géographies. Le cas de l’aéroport Paris-CDG peut-être ici particulièrement cité où se tient un comité loi sur l’eau

annuel regroupant les autorités préfectorales (Police de l’Eau notamment), les collectivités locales (communes, départements, gestionnaires de réseau d’eau…), les associations de riverains, les services d’Aéroports de Paris SA compétents. Ces Comités sont l’occasion d’un échange ouvert pour recueillir et répondre aux questions des uns et des autres sur la base des études scientifiques menées par Aéroports de Paris SA, ses locataires et les autorités. Afin de garantir l’efficacité permanente de cette politique, ses éléments constitutifs sont régulièrement audités par des organismes extérieurs dans le cadre du maintien des certifications des aéroports concernés ([E2-1-15-(c)] → Informations indiquant si et comment la politique vise à éviter les incidents et les situations d'urgence, et si et quand ils se produisent, à contrôler et à limiter leur impact sur les personnes et l'environnement) et un travail permanent est mené avec les autorités pour adapter les règles à l’évolution de la sensibilité du milieu et/ou de l’évolution des activités exercées sur les aéroports du groupe, cf. [E2-3-22] → [E2] Suivi de l'efficacité des politiques et des actions au moyen d'objectifs [voir ESRS 2 MDR-T] [E2-1-15-(a)] → Divulgation de l'existence et de la manière dont la politique aborde l'atténuation des impacts négatifs liés à la pollution de l'air, de l'eau et du sol L’atténuation des impacts négatifs liés à la pollution des eaux est la première préoccupation d’ADP en ce qui concerne sa politique de l’eau. La première pierre est le respect strict des réglementations s’imposant à ADP en France et à l’international (cf. [E2-3-AR 18] → Informations sur les objectifs qui ont été mis en œuvre au niveau du site (pollution). Pour compléter ses obligations, le Groupe ADP a adopté en 2023 un plan de sobriété de long terme traitant de la question de la qualité des eaux (cf. [E2-1-15-(c)] → Informations indiquant si et comment la politique vise à éviter les incidents et les situations d'urgence, et si et quand ils se produisent, à contrôler et à limiter leur impact sur les personnes et l'environnement). Celui-ci regroupe pour ses aéroports franciliens des actions volontaires prises en complément et en cohérence avec ses obligations réglementaires. Le Groupe ADP, dans sa politique environnementale, explore de nouvelles voies pour atténuer ses impacts sur l’environnement. Au delà de la qualité des eaux, la question de l’imperméabilisation des sols inhérente aux infrastructures aéroportuaires s’est posée. C’est ainsi que, depuis 2022, le groupe étudie et met en œuvre une politique d’effacement de ses infrastructures nouvellement construites sur Paris en gérant, autant que possible, à la parcelle ses eaux pluviales notamment par infiltration directe. Cette politique déployée en France a pour but d’atténuer les éventuels risques d’inondation en aval des sites exploités mais également d’améliorer la recharge des nappes en « rendant perméables » les nouvelles infrastructures construites. Ceci sera rendu possible côté-ville par des dispositifs contrôlés et indirects site à site (dit gestion « à la parcelle »). Côté airside , les eaux collectées peuvent être contaminées aux produits utilisés pour l’anti-givrage et le déverglaçage des pistes et aéronefs (produis biodégradables - formiate de potassium, glycols - mais demandant un traitement avant rejet du fait de leur concentration à certains moments de l’année). Ainsi, l’imperméabilisation du site construit est inévitable pour collecter les eaux. La limitation de l’imperméabilisation est alors indirecte et consistera en une compensation des nouvelles surfaces imperméabilisées sur des zones adéquates après traitement des eaux.

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