Document d'Enregistrement Universel 2024

RAPPORT DE DURABILITÉ 4 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

[E1-ESRS 2 IRO-1-AR 11-(d)] → L'identification des dangers liés au climat et l'évaluation de l'exposition et de la sensibilité s'appuient sur des scénarios climatiques à fortes émissions. L’évaluation prend en compte deux scénarios de réchauffement climatique du GIEC, à horizons 2030 et 2050 : u SSP2-4.5 (scénario dit « médian » , conduisant à un réchauffement moyen global de 1,6 à 2,5°C à mi-siècle et un réchauffement de 2,1 à 3,5°C à la fin du siècle) ; u SSP5-8.5 (scénario le plus pessimiste, peu réaliste, conduisant à un réchauffement moyen global de 1,9 à 3°C à mi-siècle et un réchauffement de 3,3 à 5,7°C à la fin du siècle). Il est à noter qu’à moyen terme (horizon 2030), les résultats obtenus pour le SSP5-8.5 et le SSP2-4.5 ne diffèrent pas de manière significative, ce qui s’explique notamment par le fait que les projections climatiques décrites dans ces deux scénarios ne divergent qu’à partir de 2030. À long terme, le scénario le plus défavorable, SSP5-8.5, est retenu pour l’analyse afin de préparer le groupe à un scénario climatique à fortes émissions et préparer une analyse de résilience exhaustive. [E1-ESRS 2 IRO-1-21] → Explication de la manière dont l'analyse des scénarios liés au climat a été utilisée pour éclairer l'identification et l'évaluation des risques physiques à court, moyen et long terme. Les différents aléas climatiques - dans les scénarios SSP 2-4.5 et SSP 5-8.5 du GIEC - ont été caractérisés à horizon 2030 et 2050 par des indicateurs dont la mesure à ces horizons a été évaluée en s’appuyant sur des modèles climatiques scientifiques (exemples de modèles utilisés pour les indicateurs relatifs au péril vagues de chaleur : MRI ESM2-0, MPI-ESM1-2-LR, MIROC6, IPSL-CM6A-LR). L’impact de ces aléas a ensuite été évalué selon la méthodologie décrite précédemment. [E1-ESRS 2 IRO-1-20-(c)] → Processus d'identification des risques et opportunités de transition liés au climat Le nouveau modèle aéroportuaire - au cœur de la stratégie 2025 Pioneers et du modèle d’affaires - traduit déjà, depuis 2022, la prise en compte des risques et opportunités de transition liées au climat dans l'ambition de transformation du modèle d’affaires du groupe. En effet, deux des axes de transformation de l’aéroport, en hub multimodal d’une part et en hub énergétique d’autre part, sont à la fois des réponses à : u la nécessité de lutter contre le risque de réchauffement climatique – se déclinant en risques réglementaires (limitation du développement de l'aviation), de marché (changement des modes de consommation des clients), réputationnels (attentes sociétales plus fortes que la portée réelle de l'action), etc. ; u l'opportunité de création de valeur associée. En 2023, le Groupe ADP a décidé de compléter cette approche par une analyse plus détaillée. Pour cela, parallèlement à l’étude des risques physiques, le Groupe ADP a identifié et hiérarchisé les risques et opportunités de la transition de ses activités vers une économie bas carbone afin de mieux identifier la manière dont les changements liés au climat peuvent impacter les activités, les résultats financiers, et la pérennité à long terme. PROCESSUS D’ANALYSE DES RISQUES ET OPPORTUNITÉS DE TRANSITION CLIMATIQUE

u pour les périls liés à l’eau : u inondation des eaux de surface RP100 (en m) : profondeur d’inondation due aux eaux de surface pour une période de retour de 100 ans, u stress hydrique (en %) : ratio entre la demande en eau et l’approvisionnement ; u pour les périls liés au vent ou au sol : u indice de risque sismique : risque de tremblement de terre classé de 0 à 8 sur une échelle logarithmique, u cyclone tropical - rafale de vent RP 100 (en m/s) : cyclones tropicaux, vitesse maximale des vents pour une période de retour de 100 ans. [E1-ESRS 2 IRO-1-AR 11-(b)] → Les horizons temporels à court, moyen et long terme ont été définis. Cf. [E1-ESRS 2 IRO-1-AR 11-(a)] → Les risques liés au climat ont été recensés à court, moyen et long terme. [E1-ESRS 2 IRO-1-AR 11-(c)] → Identification de l'exposition et de la sensibilité des actifs, des activités économiques et de la chaine d'approvisionnement aux aléas climatiques Le Groupe ADP a évalué la mesure dans laquelle ses plateformes aéroportuaires et leurs activités économiques pouvaient être exposées aux risques climatiques physiques en réalisant une revue et une cotation. Qu’il s’agisse des risques physiques bruts ou des risques physiques nets, ceux ci sont cotés par une combinaison de trois critères : u l’aléa : événement lié au climat (ex. : chaleur extrême, épisode de sécheresse, inondation…), caractérisé par les indicateurs tel que précisé précédemment ; u l’exposition : emplacement, attributs physiques et valeur des actifs (qui est notamment fonction de leur emplacement et attributs physiques) ou nombre de personnes qui pourraient être affectées par un aléa ; u la vulnérabilité : propension ou prédisposition à être affecté négativement par un certain risque, sensibilité aux dommages, etc. C’est sur ce critère que la mise en place de mesures d’adaptation influe. Pour ce qui concerne la chaîne d’approvisionnement, l’étude relative à la dépendance et aux impacts sur les ressources naturelles en tension menée en 2022 a permis d’identifier les impacts et surtout les dépendances et facteurs de risques du Groupe ADP vis-à-vis des ressources utilisées dans ses projets de construction, son exploitation et la chaîne d’approvisionnement (cf. « Modèle d’affaires responsable et durable » dans la présentation générale du présent document). Les risques étudiés ont mis en évidence plusieurs facteurs significatifs liés à la disponibilité des matières premières pour réussir le développement des plateformes et leur transition écologique. Sur cette base, Paris Aéroport a publié ses plans de sobriété énergétique et matière (eau) et s’est d’ores et déjà lancé dans une démarche d’économie circulaire (déchets d’exploitation et de construction, avec application de tous les principes de l’économie circulaire, dont réutilisation et réemploi). Aéroport de Paris SA est ainsi signataire de la « charte métropolitaine pour une construction circulaire » lancée par la Métropole du Grand Paris.

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