DEU - VFR test
4 RAPPORT DE DURABILITÉ ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
L’émergence des technologies de rupture bas carbone/ décarbonées – aviation électrique, aviation hydrogène – constitue à la fois une formidable opportunité pour réussir la transition environnementale du secteur de l’aérien et un défi pour toute la chaîne de valeur. Conscient que la capacité d’innovation et le travail partenarial sont indispensables pour relever ce défi, le Groupe ADP a poursuivi en 2024 la dynamique de travail collaboratif engagée depuis 2021. Cela s’est traduit en 2024 par : u la participation en tant que membre actif à l’alliance européenne AZEA ( Alliance for Zero Émission Aviation ) qui vise à préparer l’écosystème de l’aviation à l’entrée en service d’aéronefs fonctionnant à l’hydrogène et à l’électricité. Le Groupe ADP contribue aux différents groupes de travail en partageant son expertise en matière d’aménagement et sécurité aéroportuaire ; u la poursuite des études de préfaisabilité sur la structuration d’une chaîne logistique hydrogène servant les aéroports parisiens. En 2021, le Groupe ADP, Airbus et Air Liquide avaient mené conjointement des études visant à caractériser les volumes d’hydrogène nécessaires et les enjeux de l’intégration d’infrastructures hydrogène sur les aéroports franciliens. En 2023, le Groupe ADP a engagé des études sur le fonctionnement et les infrastructures de l’amont de la chaîne de la valeur, en dehors de l’aéroport, afin de qualifier la possibilité d’acheminer l’électricité pour une production d’hydrogène sur les aéroports ou l’hydrogène directement sous forme gazeuse ; u en octobre 2023, une nouvelle étape a été franchie avec GRTgaz pour se concentrer sur les conditions d’acheminement de l’hydrogène gazeux jusqu’aux aéroports de Paris-CDG et Paris-Orly, en vue ensuite de pouvoir le liquéfier et de le stocker avant de le distribuer aux avions (https://presse. groupeadp.fr/partenariatgrtgaz/). Les premiers résultats de ces études, dévoilés à l’automne 2024 à l’occasion des rencontres de Meaux, permettent d’être raisonnablement confiant dans la capacité à acheminer l’hydrogène sous forme gazeuse dans les quantités requises vers les aéroports parisiens. Plusieurs corridors possibles de transport ont été identifiés. Ces études de préfaisabilité sur l'intégration d'infrastructures et équipements hydrogène sur nos aéroports seront à compléter par des études de danger. À ce titre, le Groupe ADP contribue à différentes initiatives précurseurs qui ont pour objectif de caractériser le risque hydrogène : u la contribution du Groupe ADP à la réalisation de l’étude de dangers, pilotée par France Hydrogène, dans le cadre de la révision de la rubrique n° 4715 de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Cette étude a pour objectif de créer, en collaboration avec la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR), un arrêté d’enregistrement pour les usages de l’hydrogène nécessitant 1 à 5 tonnes de stockage ; u la conclusion de partenariats avec des constructeurs pour l’aviation régionale et générale décarbonées, notamment Zero Avia, afin d’étudier les modalités d’intégration de ces appareils sur nos aéroports ; u la participation à des consortiums pilotant des projets de R&T co-financés. Par exemple, depuis 2023, le Groupe ADP contribue au projet OPS H2, cofinancé par la DGAC à travers le programme CORAC, qui vise à caractériser
l’ensemble des risques liés aux opérations des avions hydrogènes et infrastructures associées en milieu aéroportuaire. Depuis 2024, le Groupe ADP prend également part au projet ALRIGH2T co-financé par la Commission européenne dans le cadre de l’appel à projets Horizon Europe. ALRIGH2T vise à proposer des solutions de démonstration pour l’intégration d’avions de rupture technologique sur des aéroports européens ; u la création, en juin 2023, d’une alliance entre le Groupe ADP et six leaders de l’aviation régionale décarbonée (Pipistrel, Universal Hydrogen, ZeroAvia, Beyond Aero, VoltAero, Daher) pour accélérer l’arrivée avant 2030 d’aéronefs de 2 à 100 places à propulsion électrique ou hydrogène sur ses aérodromes et sur les Aéroports de Paris-Le Bourget, Paris - Orly et Paris-CDG (https://presse.groupeadp.fr/le-groupe-adp sallie-avec-les-leaders-de-laviation-regionaledecarbonee-pour accelerer-la-transition-environnementaledu-secteur/?lang=fr). Les actions engagées depuis 2022 perdurent, parmi lesquelles : u l’investissement du Groupe ADP dans le fonds Hy24, fonds de référence dans le domaine de l’hydrogène, qui déploie 2 milliards d’euros sur une dizaine d’années pour accélérer l’économie de l’hydrogène (investissement dans des sociétés et projets spécialisés hydrogène) ; u dans le cadre du protocole d’accord signé en 2024 entre Embraer, EVE et le groupe ADP, l’installation d’une infrastructure d’hydrogène sera étudiée à l’aéroport de Paris-Le Bourget dans le but de soutenir les opérations des appareils de la famille Energia, qui devrait compter deux modèles d’avions de 19 et 30 places, à propulsion hybride électrique et hydrogène-électrique. Par ailleurs, un protocole d’accord d’une durée de 5 ans a également été signé en 2024 entre le Groupe ADP, Dassault Aviation et DFS visant à renforcer leur action en matière de décarbonation, à l’aéroport de Paris-Le Bourget, dans de nombreux domaines dont : u l’utilisation de moyens électriques pour l’ensemble des opérations au sol (avitaillement, roulage, tractage, etc…) ; u le recours à la géothermie pour alimenter les bâtiments et les hangars de l’aéroport. [2-MDR-A-68-(d)] → Description de l'action clé entreprise, et de ses résultats, pour prévoir et coopérer ou soutenir la mise en place de mesures correctives pour les personnes lésées par les impacts matériels réels Non applicable. [2-MDR-A-69-(a)(b)(c)] → Ressources financières et autres, actuelles et futures, affectées au plan d'action Les ressources financières allouées au déploiement des nouvelles énergies sont présentées au [E1-1-16-(c)] → Divulgation des dépenses opérationnelles (Opex) et (ou) des dépenses d'investissement (Capex) importantes nécessaires à la mise en œuvre du plan d'action. Les moyens humains dédiés aux plans de transition, qui reposent en partie sur le développement de nouvelles énergies, sont décrits au paragraphe [E1-3-28] → Actions et ressources liées à l'atténuation du changement climatique et à l'adaptation à celui-ci [voir ESRS 2 MDR-A].
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AÉROPORTS DE PARIS w DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2024
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