DEU - VFR test
4 RAPPORT DE DURABILITÉ ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
u la limitation de l’utilisation des moteurs au roulage (déploiement de la pratique du roulage N-1 moteurs, introduction progressive des moyens de tractage des avions ou de roulage autonome). Cette pratique tend à se généraliser sur plusieurs aéroports du groupe en France, en Croatie et sur plusieurs aéroports du groupe TAV Airports par exemple ; u le déploiement massif d’utilités électriques (400 Hz et ACU – Air Conditioning Unit) au niveau des postes avions afin de limiter le recours aux APU (Auxilary Power Units – moteurs auxiliaires, fonctionnant au kérosène) des avions et/ou aux GPU (Ground Power Units – générateurs au sol) thermiques pour la fourniture d’électricité et climatisation lors des opérations d’assistance en escale ; u l’élaboration et la mise en œuvre d’une trajectoire de décarbonation des engins et véhicules d’assistance en escale portant à la fois sur le verdissement des flottes d’engins et le déploiement d’utilités de recharge en énergie bas-carbone / décarbonée (bornes de recharges électriques, stations de distribution de bioGNV et hydrogène bas carbone…) à Paris par exemple. On peut noter que l’introduction des nouvelles énergies avions telles que l’électricité, les carburants aéronautiques durables (SAF) et l’hydrogène (Voir paragraphe ci-dessus) contribueront également à décarboner les émissions des avions lors des phases de vol sous 3 000 pieds et lors du roulage. Indicateurs u Pourcentage de véhicules légers décarbonés (flotte de l’exploitant aéroportuaire) (décarboné = électrique/bio-GNV/ hydrogène bas carbone) : cet indicateur permet de suivre l’évolution de la part des véhicules au sein de l’aéroport : u Paris-CDG : 35 % u Paris-Orly : 39 % u Paris-Le Bourget : 14 % u Pourcentage de véhicules et engins d’assistance en escale décarbonés : Les actions de l’année 2024 se sont inscrites dans la continuité de celles engagées depuis 2021 au niveau des plateformes : u Poursuite du déploiement d’unités électriques au niveau des postes avions et dans les zones de stationnement des véhicules et engins d’assistance en escale. Des travaux d’électrification sont réalisés sur les plateformes de Paris Orly et Paris-CDG afin de répondre aux nouveaux besoins électriques qui apparaissent sur les plateformes (mobilité électrique, alternative électrique aux APU – moteurs auxiliaire de puissance des avions –, alimentation en électricité de la future pompe à chaleur dans le cas de Paris Orly). Aéroports de Paris SA bénéficie de soutiens de la Commission européenne, via le mécanisme CEF AFIF – Connecting Europe Facilities Alternative Fuel Infrastructures Facilities –, pour ses deux projets d’électrification. Ces projets, respectivement intitulés GLORYA (Green eLectrification ORY Airside) et ClearCDG (Collaborative Electrification Airside at CDG), visent à un renforcement ambitieux de l’électrification des deux plateformes, à horizon 2025-2026. u Expérimentation de solutions de Green Taxiing (roulage avion assisté et moins émissif) sur les aéroports de Paris-CDG, Paris-Orly et Paris-Le Bourget. À Paris-CDG, Aéroports de Paris, en lien avec Air France, Smart Airport System et la DSNA, et dans le cadre du projet OLGA, teste le système taxibot, qui permet le tractage de l’avion, moteurs de ce dernier éteints. L’expérimentation, qui s’est terminée en u Paris-CDG : 55 % u Paris-Orly : 50 % u Paris-Le Bourget : 59 % Principales actions
mars 2024, visait à établir la faisabilité de l’utilisation du taxibot sur un doublet de pistes de Paris-CDG, en conditions opérationnelles réelles. 4 avions moyen-courrier opérés par Air France ont été adaptés pour réaliser ces tests. Le rapport d’analyse est en cours de production. u Pour rappel, en 2021, la sélection des assistants en escale à Paris-CDG et Paris-Orly avait été réalisée sur la base, entre autres, d’un critère de verdissement de leurs engins fortement pondéré lors de la consultation. Le processus de sélection a permis de définir l’objectif d’atteindre 75 % d’engins propres à horizon 2025 pour les services limités (liés au traitement des bagages et déplacement de l’avion). Le Groupe ADP avait également annoncé aux candidats une cible de 90 % d’engins propres à horizon 2030 pour les services limités. u L'aéroport d'Enfidha s'engage également à moderniser son équipement de gestion au sol (GSE) en remplaçant les véhicules existants par des véhicules électriques et propres, dans le cadre de sa démarche de durabilité et de réduction de son empreinte environnementale. u Aéroports de Paris SA porte des projets de déploiement de stations de distribution H2/bioGNV sur Paris-Orly et Paris-CDG, permettant d’alimenter les véhicules et engins tant en zone coté piste, qu’en zone côté ville. Ce dispositif viendra compléter l’offre déjà en place des stations hydrogène situées côté ville, et majoritairement utilisées par les taxis hydrogène. Pour exemple, en octobre 2024, deux premières stations-services multi-énergies du Groupe TotalEnergies ont été inaugurées à Paris-CDG. En complément, l'inauguration d’une station de distribution d'hydrogène de Paris-Le Bourget a eu lieu en mars 2024. Réalisée par la société HysetCo, la station dispose d'une capacité de distribution de 1 tonne par jour et est située sur un nœud routier stratégique. En complément, le groupe réserve des parcelles et entame la réalisation sur Paris-CDG et Paris-Orly d’études de faisabilité, en lien avec des énergéticiens, pour l’implantation de nouvelles stations de distribution hydrogène/bioGNV (Gaz Naturel Véhicule). Levier 3 - Renforcer l’Intermodalité fer/air, réduire la place du véhicule individuel, renforcer la connectivité avec les territoires et faire des plateformes aéroportuaires de véritables hubs intermodaux aux échelles régionale et nationale La mobilité terrestre est un facteur important de cohésion sociale et d’attractivité des territoires pour l’accès à l’emploi. Le Groupe ADP, conscient de l’importance de réaliser des aménagements permettant de renforcer l’Intermodalité longue distance et la multimodalité régionale et locale, prend en compte la complémentarité entre les modes de transport, sur ses emprises et en lien avec les différents territoires sur lesquels il est implanté à travers le monde. Ainsi, l’indispensable articulation de ces différents modes de transports permettant de se rendre sur les plateformes s’aligne avec la volonté du groupe de tendre vers des opérations à impact zéro sur l’environnement. Politique/Objectifs La politique environnementale et énergétique du Groupe ADP repose sur la volonté de construire le socle d’un nouveau modèle aéroportuaire orienté vers la durabilité et la performance, en phase avec les attentes sociétales et environnementales. Le groupe souhaite désormais faire de ses aéroports des hubs, multimodaux et énergétiques, conçus et exploités de manière durable, qui : u ne seront plus seulement un lieu où l’on prend l’avion mais un lieu où l’on bénéficie d’une connectivité renouvelée et décarbonée qui offre au client voyageur différents modes de déplacement (ferroviaire à longue et à courte distance, bus, mobilité douce…), et dans lequel la correspondance fer-air porte une part croissante du développement du trafic des plateformes du Groupe ADP ;
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AÉROPORTS DE PARIS w DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2024
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