Rapport Annuel du Groupe ADP

I nformat i ons soc i ales , env i ronnementales et soc i étales 4 Conduire la transition environnementale de l’aéroport et accompagner celle du transport aérien

En complément, le Groupe ADP participe avec les membres de la communauté aéronautique et aéroportuaire aux travaux d’étude en faveur de la décarbonation du secteur aérien, notamment via les travaux du Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile (CORAC) et des fédérations professionnelles (exemple de travaux en 2023 : article 301 de la SFEC : Stratégie Française sur l’Énergie et le Climat). PRINCIPALES ACTIONS 2023 En 2022, le Groupe ADP s’est engagé dans le programme SBTI – engagement net zéro en 2050 – en juin 2022. Cet engagement enjoint à ADP de définir des cibles d’émissions de gaz à effet de serre en ligne avec l’objectif GIEC de + 1,5 °C et à les soumettre sous 2 ans maximum. La construction de ces cibles a été un important travail en 2023 et sera un marqueur de la politique de décarbonation du groupe en 2024 (soumission à SBTi). Le Groupe ADP a poursuivi les actions de renouvellement de sa flotte de véhicules, de déploiement des infrastructures de recharge et d’approvisionnement et de verdissement des véhicules et engins côté piste. Cet effort, portant principalement sur la France, est également présent à l’international (TAV, AIG, Liège et Santiago du Chili par exemple). Concernant la transition énergétique des véhicules lourds, des tests ont été réalisés en 2022 et 2023, concernant soit l’utilisation de nouveaux engins (dégivreuse hybride, fourgon de pompier hydride, ambulance électrique), soit l’utilisation de nouveaux carburants (utilisation de B100 (biodiesel) dans des balayeuses- dégraisseuses de piste, utilisation plus large de HVO)… Ces nouvelles technologies sont testées avant d’être intégrées dans les prochains marchés d’achat de véhicules lourds et de carburants. L’expérimentation de l’utilisation de dégivreuse hybride a conduit à un bilan favorable qui s’est traduit à Paris- CDG par la décision d’acquérir pour la prochaine saison hivernale 2023/2024 17 dégivreuses hybrides et d’installer des bornes de recharge au plus près des baies de dégivrage. L’expérimentation de Biodiesel (B100 et HVO) a démontré que les deux solutions étaient techniquement et environnementalement soutenables : à court terme, les contraintes logistiques (limitation du nombre de flux d’approvisionnement) ainsi que les caractéristiques physico- chimiques du B100 (prolifération bactérienne et problèmes de filtration, suite à un stockage prolongé pouvant entrainer de la condensation) conduisent à orienter le choix vers l’utilisation de HVO, à condition de disposer des garanties d’origine et de durabilité adéquates des huiles usagées utilisées. Les actions liées plus spécifiquement à la décarbonation des aéronefs (au roulage, en vol), et contribuant à cet objectif de devenir un territoire neutre en carbone sont détaillées dans l’« Axe 2 : Participer activement à la transition environnementale dans le secteur de l’aviation ». INDICATEURS Le bilan carbone du Groupe ADP est une traduction de nos engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre. Le bilan carbone présenté ci-après, et soumis également dans le cadre de notre réponse au questionnaire climat du CDP ( Carbon Disclosure Project ). En 2023 (au titre des émissions carbone de 2022) Aéroports de Paris SA a obtenu la note de B. Ce bilan carbone est : ◆ celui de l’année 2022 (soit année N-1) afin de pouvoir présenter des données des scopes 1, 2 et 3 sur une même année. En effet, le scope 3 des aéroports contrôlés n’est disponible qu’en mai de l’année N+1 (2024) pour l’année N (2023) ;

Pour cela, il est nécessaire de réduire les émissions externes, scope 3, qui recouvrent dans cet objectif les émissions : ◆ des moteurs avions déterminés selon deux phases : le cycle LTO ( Landing Take-Off ) – approche, atterrissage, circulation au sol, décollage, montée jusqu’à 3 000 pieds – et la phase demi- croisière (qui correspond à 50 % des émissions de la phase vol des avions sur l’ensemble du trajet aller-retour) ou croisière départ (qui correspond à 100 % des émissions de la phase vol des avions sur le trajet aller et 0 % sur le trajet retour) ; ◆ des moteurs auxiliaires de puissance (APU) des avions, qui fournissent l’énergie à bord en stationnement ; ◆ des véhicules et engins d’assistance en escale exploités par des sociétés externes ; ◆ des déplacements domicile-travail de l’ensemble des salariés des plateformes (y compris les salariés d’Aéroports de Paris) ; ◆ des déplacements des passagers et leurs accompagnants pour se rendre sur les plateformes, s’y déplacer et les quitter ; ◆ d’autres sources diffuses (gestion des déchets internes, engins de chantiers, produits hivernaux, électricité vendue à des tiers). Concernant les émissions externes de ses partenaires sur les plateformes, le Groupe ADP collabore en France et dans le monde avec ses parties prenantes sur les thématiques suivantes (cf. chapitres « Engagement 1.2 : Renforcer l’Intermodalité, réduire la place de la voiture, renforcer la connectivité avec les territoires », « Engagement 2.1 : Réunir les conditions d’accueil des technologies de transition et ruptures technologiques » et « Engagement 2.2 : Contribuer à l’amélioration des opérations (assistance en escale, roulage, phase de vol du cycle LTO), avec pour résultante la décarbonation des activités aériennes sur le périmètre aéroportuaire, l’amélioration de la qualité de l’air, et la réduction du bruit ») : ◆ participation à la transition énergétique des avions (électrification, carburants aéronautiques durables et hydrogène) et encouragement au renouvellement des flottes ; ◆ contribution à la réduction des émissions des avions au roulage ; ◆ alimentation électrique des avions aux points de stationnement ; ◆ renforcement de l’alimentation électrique pour la recharge des véhicules ; ◆ travail sur la substitution aux moteurs auxiliaires de puissance (APU) ; ◆ verdissement des véhicules d’assistance en escale ; ◆ contribution à l’amélioration de la desserte en transports en commun pour réduire les émissions liées aux déplacements des passagers et salariés pour accéder aux plateformes et les quitter (cf. chapitre Engagement 1.2 : Renforcer l’Intermodalité, réduire la place de la voiture, renforcer la connectivité avec les territoires) ; ◆ déploiement de plans de mobilité interentreprises pour agir sur les déplacements professionnels et domicile-travail des salariés des plateformes ; ◆ réduction des autres sources d’émissions (gestion des déchets internes, électricité vendue à des tiers, engins de chantiers, produits hivernaux).

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AÉROPORTS DE PARIS / DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023