Paris vous aime magazine Janvier-Février-Mars 2024

Dialogue entre la robe Skeleton, de la collection Capriole (2020), et l’œuvre contemporaine Fallen Angel Wings, de Rogan Brown (2014). A dialogue between the skeletal dress from the 2020 Capriole collection and Rogan Brown’s contemporary artwork Fallen Angel Wings, 2014.

et expliquent la richesse de son processus créatif: de l’eau au cerveau, en passant par le corps, la galaxie et les forces du vivant. Un dispositif qui oblige le visiteur à faire le grand écart entre passé et présent, micro et macro, artisanat et nouvelles technologies. La centaine de créations couture d’Iris van Herpen se mêle à des pièces tout droit sorties des musées de sciences naturelles (coraux, fos siles, papillons) et à des œuvres d’art signées du plasticien belge Wim Delvoye, du sculpteur et peintre britannique Damien Hirst, ou de l’Anglais Rogan Brown, qui crée de délicates sculptures en papier. Les modèles très aquatiques de sa dernière collection, baptisée Carte Blanche, dialoguent ainsi avec Origins , une installation tridimensionnelle et immersive de l’artiste contemporain David Spriggs. À l’étage, trois salles complètent le parcours: une évocation de son atelier d’Ams terdam dans lequel trois mannequins vêtues d’une robe en cours de confection y matérialisent les tâtonnements de la créatrice, afin « que le visiteur comprenne comment elle fonctionne » , confie Cloé Pitiot; une présentation de ses acces soires à la manière d’un cabinet de curiosités; et un espace où sont projetées des vidéos de ses défilés. Cette balade dans le monde d’Iris van Herpen s’achève tête en l’air, à regarder quelques-unes de ses robes suspendues au plafond comme si elles tombaient du ciel. Une sorte de quatrième dimension! u her wildly original experimental collections. “ This retrospective is not a typical fashion exhibition. Instead, it serves as a dialogue between the artistic and scientific inspirations underlying Iris van Herpen’s creations ”, emphasized Pitiot. Her primary themes include water, the brain and body, our galaxy, and the forces of life, all of which compel visitors to be aware of the tensions and synergies between past and present, the micro and the macro, traditional crafts manship and new technology. The aquatic models in her most recent collection “ Carte Blanche ” are juxtaposed with ” Origins” , an immersive three-dimensional work by artist David Spriggs. Upstairs, visitors wander through three rooms, the first evoking the designer’s Amsterdam studio with three mannequins wearing a dress in different stages of its production to illustrate the designer’s process. The second room presents van Herpen’s accessories in the style of a cabinet of curiosities. The third room projects videos of her many fashion shows. Visitors are offered an engaging and fascinating glimpse into the designer’s process. u

Danse, corps et mode Avant de devenir cette styliste intrigante, Iris van Herpen s’est longtemps rêvée danseuse. De ses années de pratique, elle a gardé un goût pour les mouvements du corps qui transpirent dans toutes ses créations. Rien d’étonnant donc à ce que l’on retrouve souvent son nom derrière les costumes des ballets du chorégraphe Benjamin Millepied, à Paris comme à New York. Rien d’étonnant non plus à ce qu’elle conçoive la plupart des tenues de scène de la chanteuse islandaise Björk depuis celle qu’elle portait en 2011 sur la pochette de l’album Biophilia . Dance, body and fashion Before she became a celebrated designer, Iris van Herpen trained as a dancer. Her experience instilled in her a passion for how the body moves that’s vividly reflected in all her designs. Van Herpen has designed costumes for choreographer Benjamin Millepied’s ballets in Paris and New York and has created Björk’s stage outfits since creating the outfit worn by the artist on the cover of her album Biophilia from 2011.

LUIGI ET IANGO POUR IRIS VAN HERPEN - ROGAN BROWN ART

JANVIER - FÉVRIER - MARS

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