Paris-vous-aime-magazine-Avril-Mai-Juin-2025
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cette table de style toscan (1 000 €), ce buffet italien du XVII e siècle (900 €) ou ce miroir italien en bois doré des an nées 1940 (650 €). « À ma première venue, j’ai raté un salon chinois extraordinaire que Sophie vendait 300 €. Le prix m’a é tonné , j’ai commencé à suivre son travail et je me suis aperç u qu’on partageait la même passion pour l’Italie » , raconte Vincent Darré. Non loin de là, il pousse ensuite la porte du magasin de Sylvie Corbelin (3), gemmologue de formation devenue joaillère. Elle s’est muée au fil des ans en créatrice de bijoux précieux, à l’univers poétique et féerique. « Ses bagues anciennes sont de toute beauté. J’en ai acheté une pour remercier l’amie qui m’avait présenté à Karl Lagerfeld, dont j’ai été le bras droit pendant six ans » , confie Vincent Darré. En poursuivant dans les allées, ses yeux se posent partout : ici, un verre décoré des années 1940 ; là, un paravent ; là encore, un miroir sculpté. Dans sa tê te, ç a fourmille d’idées. Passage au stand de Bernard Tinivella, expert en sculptures romaines (4), puis pause à la boutique d’Arthur Bruet (2), où l’on trouve aussi bien une ber gère Art déco qu’un luminaire néo-égyptien ou des pichets en céramique des années 1960. « Il travaille comme un dé corateur, il mélange tous les styles, il n’est pas du tout conventionnel » , observe le designer, qui recommande également le stand de
l’antiquaire Pierre Bazalgues (5). « Lui, c’est un précurseur, le premier à avoir fait des cabinets de curiosités. C’est d’ailleurs l’une des adresses fétiches de la plasticienne Sophie Calle » , confie-t-il. En effet, on y trouve ce matin-là un crâne en papier (200 €), une couronne mortuaire 1900 (250 €) ou un miroir vé nitien des années 1940 de toute beauté, dont on ne connaîtra pas le prix. Plus loin, un autre antiquaire attend le décorateur : Jean-Michel Merlin (13), « l’homme le plus gentil des Puces » , souffle Vincent Darré. C’est chez lui qu’il a déniché, pour dé corer l’appartement du mannequin Inès Sastre, un vase toscan en verre soufflé aux reflets impressionnants. Relayé ensuite dans la presse, ce vase a été remarqué au point de devenir la spécialité du brocanteur. « Le restaurant Drouant m’en a même acheté plusieurs pour les transformer en photophore , raconte celui-ci. C’est plutôt drôle de les apercevoir chaque année, à la remise du prix Goncourt ! » (tous les ans, le restaurant ac cueille le jury de ce prestigieux prix littéraire français, NDLR), raconte l’antiquaire. Sans oublier Karine Szanto (12), spéciali sée dans le mobilier des années 1970 en Inox et laiton, chez qui Vincent Darré chine des meubles design créés par les grands noms de cette époque, comme cette sculpturale lampe en laiton signée Philippe Jean ou ce bougeoir en métal de Xavier Féal. À l’heure du déjeuner, retour rue des Rosiers pour s’atta
styles in a completely unconventional way ”, he says. Today, we find a paper skull (€200), a funeral wreath from 1900 (€250) and a splendid Venetian mirror from the 1940s. Further on, we greet antiques dealer Jean Michel Merlin (4), “ The nicest man in the Puces ”, Darré whispers. It was here that he spotted a Tuscan blown glass vase to adorn the apartment of model Inès Sastre. When her décor appeared in a magazine, the vase was such a hit that it became the dealer’s hallmark. “ The restaurant Drouant even bought several from me to transform into tea lights ”, he recounts. “ It’s funny to see them every year at the Goncourt Awards! ” (Drouant hosts the jury for this prestigious literary prize), tells the dealer. We mustn’t forget Karine Szanto (12), a spe cialist in stainless steel and brass furniture from the 1970s, where Darré finds designer pieces by the great names of the period, Philippe Jean, Xavier Féal, and many others. For lunch, we head down the Rue des Rosiers to Bonne Aventure (6), a friendly bistro run by chef Alicia Vuldeau. “ They serve simple but well-made homemade dishes. The only problem is that it’s always full, so you’d better reserve! ”, Darré laughs, as he reli shes a dish of pork belly, oysters and carrots (€18).
Italian gilded mirror (€650). “ On my first visit, I missed an extraordinary Chinese salon Sophie was selling for €300. I started to follow her work and rea lised we shared the same passion for Italy ”, says Darré. He pushed open the door to the nearby shop of Sylvie Corbelin (3), a gemologist turned jeweller and designer of her own magical pieces. “ I bought one of her beau tiful antique rings to thank a friend who introduced me to Karl Lagerfeld – I worked for him for six years ”, confides Darré. As he wanders the aisles, nothing es capes his gaze. Darré’s mind is buzzing with ideas. A visit to Bernard Tinivella’s stand, who is a Roman sculpture expert (4) and a stopover at Arthur Bruet’s stand (2), where we find an Art Deco shepherdess, a neo-Egyptian lamp and ceramic jugs from the 1960s. Darré, never misses antique dealer Pierre Bazalgues’ stand (5): “ This dealer thinks like a decorator, mixing
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