Paris vous aime magazine Avril-Mai-Juin-2024

DE L’ EAU PROPRE GRÂCE AU

SOLEIL To remove organic micropollutants from water, technologies are emerging, like photo-oxidation. THANK THE SUN FOR CLEAN WATER C ontamination of water resources by organic micro pollutants is a growing global concern, posing significant challenges to water quality and human health. These organic micropollutants, including pesticides, pharmaceu ticals, and persistent organic com pounds, are often found in very low concentrations in water (micro grams or even nanograms per litre), but even at these levels they have been shown to affect aquatic eco systems and public health. Global warming exacerbates the sit uation, as temperature variations, changes in hydrological regimes, and extreme weather can affect the mobility of these substances and lead to an increase in their concen tration in water reservoirs. Conventional wastewater treatment technologies used in wastewater treatment plants (WWTPs) may not be sufficient to remove these substances, and therefore actually contribute to the dispersion of these substances in the environment. Ad-free, quality analysis in Boris Séméniako

Pour supprimer les micropolluants organiques dans l’eau, de nouvelles technologies

émergent, comme la photo-oxydation.

L’article est à retrouver sur The Conversation , média indépendant en ligne et sans but lucratif.

Gael Plantard et Julie Mendret

L a contamination des ressources en eau par les micropolluants orga niques constitue une préoccupation croissante à l’échelle mondiale, posant des défis significatifs pour la qualité de l’eau et la santé humaine. Ces micropolluants organiques, tels que les pesticides, les produits pharmaceutiques et les composés organiques persistants, sont souvent détectés en concentrations infimes dans l’eau (microgrammes, voir nanogrammes, par litre), mais même à ces concentrations leur impact sur les écosystèmes aquatiques et sur la santé publique est avéré. Le réchauffement climatique aggrave la situation, car les varia tions de température, les change ments de régimes hydrologiques et les phénomènes météorologiques extrêmes peuvent affecter la mobi lité de ces substances et entraîner une augmentation de leur concen tration dans les réservoirs d’eau. Les technologies conventionnelles de traitement des eaux usées utili sées dans les stations de traitement

– on dit que ce sont des procédés photo-oxydatifs. Dans le cas de la photocatalyse hétérogène, les pho tons sont captés par un matériau photosensible tel que les photocata lyseurs (dioxyde de titane, oxyde de zinc par exemple). Ils induisent la formation de charges à la surface du catalyseur, qui initient la production d’espèces radicalaires via des pro cessus d’oxydo-réduction. Les technologies de photo-oxyda tion devraient permettre d’exploiter la lumière du soleil pour dégrader des contaminants. Des installations de type « photo-réacteurs solaires » sont toujours en développement en laboratoire. Le but est d’optimiser les rendements, et aussi de voir comment obtenir des coûts envi ronnementaux et énergétiques (en fonctionnement) les plus bas pos sibles. […]

des eaux usées (STEU) peuvent se révéler insuffisantes pour élimi ner ces substances. Les stations de traitement contribuent donc à la dispersion de ces substances dans l’environnement. Face à cette réalité, il devient impératif de développer de nouveaux procédés de traitement de l’eau capables d’éliminer effica cement les micropolluants orga niques. Des approches innovantes – par exemple, l’utilisation de tech nologies d’oxydation avancée (TOA), d’adsorption sur charbon actif ou de séparation membranaire – sont nécessaires pour relever le défi croissant de la contamination par les micropolluants. Les technologies d’oxydation avancée Les TOA, tels que le procédé d’ozona tion et les procédés de photo-oxyda

tion, ont l’avantage d’une destruction non sélective des contaminants organiques, qu’ils soient biotiques (bactérie, agents pathogènes) ou abiotiques (pesticides, produits pharmaceutiques), et répondent donc parfaitement à la probléma tique posée par les micropolluants. Elles consistent à produire des espèces chimiques extrêmement réactives (appelées « radicalaires » ou « radicaux hydroxyles »), qui sont capables de rompre les liaisons carbone-carbone qui constituent les différentes substances organiques. Ce processus mène à la dégradation des polluants sous forme de dioxyde de carbone, d’eau et de sels : on parle de minéralisation. Parmi les TOA, certains procédés convertissent l’énergie lumineuse en énergie chimique pour oxyder et dégrader les molécules organiques

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