Paris vous aime Magazine Jan-Fév-Mars 2022
La ne idée
Le Social Bar séduit aussi les entreprises en quête de lieux de séminaire. The Social Bar also appeals to businesses looking for space to hold seminars.
ment trouvé son public. Et deux ans après avoir assumé presque seul l’animation du bar, Renaud Seligmann a pu commencer à s’entourer d’autres personnes pour assurer l’ambiance. « C’est un métier qui ne demande aucun diplôme, il suffit d’avoir des qualités humaines et de la méthodologie », souligne-t-il. Une belle évolution Le confinement aurait pu stopper ce bel élan. C’est tout le contraire qui s’est produit : le Social Bar s’est réinventé en mode numérique, proposant à ses clients une centaine de bars virtuels sur Zoom. Il s’est même lancé le défi de créer une école de la convivialité pour permettre à des jeunes de s’insérer dans la vie active, leur offrant un contrat de professionnalisation d’un an. La première promo compte neuf jeunes âgés de 18 à 26 ans. Parmi eux, Boye, motivée à l’idée de pouvoir décrocher à la fin un bac pro métiers de l’accueil. « J’ai arrêté l’école à 16 ans et malgré mon bafa j’étais au chômage, raconte la jeune fille. Ici, on est formé à plein de choses, on nous apprend à parler, à avoir le bon ton, la bonne posture en fonction de l’auditoire. Et, surtout, on est tout le temps sur le terrain, que ce soit ici, au bar, ou dans des entreprises privées. » Entre jeu et performance 23 h : il est temps de replier la terrasse et de rapatrier tout le monde à l’intérieur. Place au tournoi de chi- foumi géant. Le fameux pierre-feuille-ciseaux, grande tradition des lieux. Chacun placé face à un inconnu, la bataille commence. Peu à peu les perdants supportent les gagnants jusqu’à la grande finale. « C’est très théâ- tralisé, on convie les deux finalistes sur scène, on leur donne des tenues de boxe et on lance la musique de Rocky . Ça met toujours une folle ambiance », raconte Renaud Seligmann. Il paraîtrait même que des ministres s’y seraient essayés dans le cadre du hors les murs ! Vraiment éclectique et étonnant ce Social Bar !
ON Y VIENT POUR SE FAIRE DU BIEN !
Inventer un lieu où les gens osent se parler: tel est le credo du Social Bar. Cet établissement du 12 e arrondissement jette les bases d’un nouveau métier, agent de convivialité, et forme des jeunes sans diplôme.
A PLACE WHERE YOU CAN GO TO FEEL GOOD!
The Social Bar's aim: create a space where people dare to talk to each other. The establishment is helping to create a newmetier for young people without diplomas.
Céline Faucon
Pierre-Emmanuel Rastoin
P ut yourself in my shoes: I'm a man and go to cafés alone; most of the time no one talks to me. Here, I never leave without having spoken to at least 20 people!", says Fred, co-owner of Social Bar, an establishment in the 12 th arrondissement between Bercy and the Gare de Lyon. Here, every care is taken to put people at ease and break the ice: from the price of the drinks to the 'conviviality badge', which car- ries your name and the answers to the two questions of the day. Patrons can order gently priced beer, soft drinks, and cocktails to accompany a menu of hum- mus, samosas, or tapenade. At 8 pm on a Friday, doz- ens of customers sitting out on the terrace shout from table to table. "Asking a stranger to give you a friend- liness badge that describes you is silly, but it works. It almost always leads to a conversation", confirms Sammy, another regular who came all the way from Joinville-le-Pont (a southeastern suburb of Paris). The brainchild of Renaud Seligmann and David Rivoire, with the goal of breaking barriers so customers would interact freely, Social Bar has since been managed by dozens of "co-owners" – numbering 175 in 2016 to 500 in 2021 – who have each invested a minimum of 100 euros in the project. The shared common values? Sol- idarity and a good time. "This is what brought people together and created synergies right from the start", explains Neeve, the manager. With its extensive pro- gramme of eclectic evening activities, ranging from karaoke to eloquence or trivia contests, the Social Bar quickly found an audience. After two years of running the bar almost by himself, Renaud began surround- ing himself with other people to create the desired atmosphere. "This job dœsn’t require a diploma, just human qualities and the ability to be organised", he emphasises. Building on the success of its conviviality
M ettez-vous àma place : je suis un homme et je vais au café seul ; la plupart du temps personne ne me parle. Ici, je ne repars jamais sans avoir discuté avec au moins 20 personnes ! », lance Fred, l’un des copatrons du Social Bar et l’un des plus fidèles clients de ce bar caché du 12 e , entre Bercy et la gare de Lyon. Ici, tout est fait pour mettre les gens à l’aise et briser la glace : le prix de la boisson, que l’on joue au bar en laissant son voisin tirer les dés ou le badge de convivialité, sur lequel on inscrit son prénom et on répond aux deux questions du jour, et que l’on vous accroche dans le dos. On y boit des bières, des softs, des cocktails (entre 7 et 10 €). Au menu : tapas (houmous, samoussas, tapenade, environ 10 € l’assiette). À 20 h, ce vendredi soir, ils sont des dizaines à occuper la ter- rasse et à s’apostropher de table en table. « Demander à un inconnu de te coller un badge de convivialité qui parle de toi, c’est bête mais ça fonctionne toujours. C’est rare quand ça ne débouche pas sur une discussion », confirme Sammy, autre mordu venu tout spécialement de Joinville-le-Pont. Un concept participatif Imaginé par Renaud Seligmann et David Rivoire avec le fol espoir de faire tomber les barrières pour que les clients se parlent, le Social Bar est depuis le départ géré par des copatrons (175 en 2016, 500 aujourd’hui) qui ont investi chacun 100 euros minimum dans le projet. Tous ont surtout en commun de partager les mêmes valeurs de fête et de solidarité. « C’est ce qui a fédéré et créé des synergies autour du lieu à ses débuts », explique Neeve, son gérant. Avec un programme de soirée intense et éclectique (du karaoké géant au concours d’éloquence, en passant par des blind tests ), le Social Bar a rapide-
tools, the bar now also offers an external service for company seminars.
A beautiful evolution Confinement could well have halted momentum, but instead the opposite happened: The Social Bar rein- vented itself online, offering its customers 100 virtual bars on Zoom. It took on the challenge of creating a conviviality school to allow young people to start working, offering them a one-year vocational con- tract. The first classwas attended by nine young adults between the ages of 18 to 26 with the objective of earn- ing a professional degree in hospitality by the end of the contract. "I left school at 16 and was unemployed", says Boye, a youngwomanwho joined the programme. "Here, we learn many things: how to speak, to have the right tone and posture depending on our audience. Above all, we’re always interacting with clients at the bar or in private companies". At 11 pm, it's time to bring everyone inside for the much-awaited rock-paper-scissors tournament. Each person faces a stranger and the battle begins. The los- ers support the winners until the finals. "It's very the- atrical, we invite the two finalists on stage, give them boxing outfits and play the score to Rocky. There’s always a crazy atmosphere", says Renaud. Social Bar is truly eclectic – and astonishing!
Et ailleurs?
And elsewhere?
D’ici à cinq ans, le Social Bar prévoit d’ouvrir 25 autres lieux similaires un peu partout en France. Après Paris, Strasbourg et Saint-Ouen, d’autres projets sont déjà en cours à Biarritz et à Dijon. Pour en devenir copatron, rien de plus simple, il su t de participer aux campagnes de financement participatif lancées sur Lita.co, une plateforme d’investissement durable.
In the next five years, Social Bar plans to open 25 more venues across France. After Paris, Strasbourg, and Saint-Ouen, other projects are already in the works, including in Biarritz and Dijon. Prospective co-patrons can participate in crowdfunding campaigns launched on Lita.co, a sustainable investment platform.
Le Social Bar 25, rue Villiot, Paris 12 e (01 49 29 03 37). 1 14 Gare de Lyon À retrouver sur Mapstr p. 50 et sur parisaeroport.fr
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