Paris vous aime Magazine Jan-Fév-Mars 2022
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À L’AÉROPORT ! ÇA TOURNE
Avec leur architecture graphique, leur âme si singulière et leur cadre brassant rétro et modernité, les terminaux de Paris Aéroport servent depuis longtemps de décor pour tous types de films. Plongée de l’autre côté de l’écran, dans le secret des tournages sur ces plateaux d’un genre particulier.
With their graphic architecture, singular personality, and settings combining retro and modern vibes, the Paris Aéroport terminals have long served as film backdrops. Let’s go behind the scenes to discover the secrets of filming in these unique settings. FILMING AT THE AIRPORT
Passerelle de débarquement et salle d’embarquement (ci-dessus), hall d’enregistrement et salle de livraison bagages, etc. Autant de décors inspirants pour les cinéastes de tous horizons. Landing gangway, departure lounge (above), check-in hall, baggage claim areas: inspiring movie sets for directors of all kinds.
de vitrage, séduit par sa modernité et servit notamment de cadre à une séquence de la série Engrenages , montrant l’arrivée de jeunes femmes transportant de la drogue. Paris-Le Bourget, pour sa part, affiche plus de cent ans au compteur et offre de remonter le temps encore plus loin avec ses grands hangars, ou demettre en scène une clientèle aisée grâce à sa capacité à accueillir des jets privés. Outre ces décors aéroportuaires, il arrive que les productions, désireuses d’optimiser leurs plans de tournage en condensant les prises sur un même site, aspirent à reconstituer au sein même de l’aéroport un commissa- riat de police ou une salle d’attente. À Paris-Charles deGaulle, le siège social du Groupe ADP, situé au cœur de la plateforme, est parfois mis à profit pour les scènes de bureau, tandis que les sous-sols de Paris-Orly sont prisés pour leurs airs de bunkers. Les tournages durent en général un ou deux jours ou peuvent être plus longs, lorsque l’aéroport constitue la toile de fond de l’ensemble du récit. Le Doudou , dans lequel un père (Kad Merad) part à la recherche de la peluche égarée par sa fille à Paris- Charles de Gaulle, nécessita RÉPONDREAUXEXIGENCES DESPRODUCTIONS
T he arrival in France of the character Rabbi Jacob, played on screen by Louis de Funès; the feverish chase from Taken , starring Liam Neeson; more recently, the scene introducing the hero of Yvan Attal’s Human Things, as he helps an elderly lady with her suitcase… These sequences were all filmed in the terminals of Paris Aéroport, which host 50 to 60 film shoots, short films, advertisements, clips, documentaries, and promotional films each year. Paris-Charles de Gaulle, whose terminalswere added over time, offers architectural pro- files from the 1970s to the present, allowing various eras to be depicted. Paris-Orly’s South terminal, inau- gurated in 1961 (now renamed Orly 4), was originally deemed ‘modern’ and is now ‘vintage’. This is where Jacques Tati’s Playtime was partially filmed. Its new boarding lounge, flooded with light from 2,500-sq-m (27,000-sq-ft) windows, was the set for a sequence in French series Spi- ral , showing the arrival of young women carrying drugs. Paris-Le Bourget is more than 100 years old and offers a passage further back in time or serves as a backdrop for wealthy characters arriving in private jets. Productions seeking to optimise their production
CYRILLE CUVILLIER/GROUPE ADP - GWEN LEBRASR/GROUPE ADP vreuse du film d’action Taken , avec Liam Neeson; ou, plus récemment, la scène introduisant le héros des Choses Humaines , réalisé par Yvan Attal, alors qu’il aide une femme âgée à porter sa valise. Toutes ces séquences ont un point commun: elles ont été fil- mées au sein des terminaux de Paris Aéroport. Ceux-ci accueillent, chaque année, de 50 à 60 tournages de films, mais aussi des courts-métrages, publi- cités, clips, documentaires ou films promotionnels. Au final, il ne se passe pas une semaine sans que les équipes de Paris Aéroport n’aient à préparer un projet ! Et ce, quels que soient les besoins des réalisateurs. À Paris- Charles de Gaulle, dont les terminaux ouvrirent au fil du temps, des profils architecturaux des années 1970 à aujourd’hui leur sont proposés, per- mettant de restituer diverses époques dans leurs récits. À Paris-Orly, l’aéro- gare Sud, inaugurée en 1961 et rebap- tisée depuis Orly 4, fait valoir son cadre moderne pour l’époque, devenu vintage. C’est ici que fut en partie tourné le fameux Playtime , de Jacques Tati. La nouvelle salle d’embarque- ment située dans son prolongement, inondée de lumière via ses 2500 m² L ’arrivée enFranceduperson- nage Rabbi Jacob, incarné à l’écran par Louis de Funès; La course-poursuite fié-
En 2018, Philippe de Chauveron, réalisateur de Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu? , a installé ses caméras dans la salle de livraison bagages du terminal 2E de Paris-Charles de Gaulle.
JANVIER - FÉVRIER - MARS
In 2018, Philippe de Chauveron, director of Serial (Bad) Weddings 2 , placed his cameras in the baggage claim area at Paris-Charles de Gaulle’s Terminal 2E.
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