Paris Vous Aime Magazine - n° 1

aire rayonner l’art gratuitement, comme lors de l’exposition sur les arts premiers, telle est l’ambition de l’Espace Musées de Pa- ris-Charles de Gaulle. Frank Horvat, célèbre pour ses clichés de mode ou ses reportages humanistes, est le nouvel invité. Exposerdansunaéroport,est-cepourvousuneexpérience nouvelle ? Dans un aéroport, les choses sont neutres, et cette neutralité me réjouit. Par exemple, pour la majori- té des gens qui verront mes photos à Paris-Charles de Gaulle, mon nom ne dira pas grand-chose. Alors qu’en général, j’expose dans des galeries où le public me connaît déjà. J’aime aussi l’idée de montrer Paris à des voyageurs qui peut-être n’auront pas le temps de la découvrir. Quel rapport entretenez-vous avec Paris ? Paris vous fait vivre des moments merveilleux. Vous entrez dans un bistrot et vous avez un sentiment de connivence avec l’ouvrier en train de boire un petit ballon. Pour un photographe, dans ces moments-là, on ne raisonne pas, on est touché par la scène et on découvre après, devant le tirage, pourquoi. Et avec la photographie ? On vit de plus en plus dans un monde d’images. C’est un changement majeur de notre époque. Paris Aéro- port a décidé de « porter » Paris à l’extérieur par le biais des images. T he “museum space” at Paris-Charles de Gaulle is committed to presenting art to everyone, as during the show on Primal Art. The work of photographer Frank Horvat, best known for his fashion photography and human-interest reporting, is now being featured. How does it feel to exhibit at an airport? Airports are neutral, which I very much enjoy. The majority of people who will see my photographs at Paris-Charles de Gaulle have probably never heard of me, whereas when I exhibit in galleries the visitors know my work. I also like the idea of showing Paris to travellers who may not have the time to discover it. What is your relationship with Paris? In Paris one experiences wonderful moments. You enter a bistro and have a feeling of complicity with regulars enjoying a carafe of wine. Photographers are instinctively touched by a scene caught in themoment and usually discover why only after seeing the printed photograph. And with photography? We increasingly live in a world of images. This is ama- jor change in our time. Aéroport de Paris has chosen to “carry” Paris outside its borders via photography. La Traversée de Paris de Frank Horvat Jusqu’au 30 avril/Until April 30. Espace Musées, Aéroport Paris-Charles de Gaulle, terminal 2E hall M.

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Au Chien qui fume , Paris (1957).

FRANK HORVAT AT PARIS-CHARLES DE GAULLE À l'aér t FRANK HORVAT S'EXPOSE

Pascal Mouneyres

Frank Horvat

JANVIER-FÉVRIER 2020

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