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MUSÉE D’ORSAY

Berthe Morisot, retour gagnant

Berthe Morisot rediscovered

M ais pourquoi Berthe Morisot ou Claude Monet ? Parce que l’histoire de l’art s’est longtemps écrit au masculin et qu’elle est une femme, répondent les experts. Mais aussi parce qu’elle était rétive aux convenances, rebelle aux traditions, et indépendante. Elle fut pourtant considérée de son vivant comme l’une des rares femmes peintres parmi les plus marquants de l’impressionnisme, admirée par ses pairs et saluée par les critiques. Mais la postérité s’est détournée d’elle. La native n’est-elle pas aussi connue que ses amis Édouard Manet, Edgar Degas, Pierre-Auguste Renoir

de Bourges connaît un regain d’intérêt depuis quelques années et cette belle rétrospective au musée d’Orsay devrait, à travers près de 60 toiles couvrant la fin des années 1860 jusqu’à sa mort prématurée en 1895, lui rendre la place qui lui est due. Il faut donc (re)découvrir, à travers des tableaux comme Jeune femme en gris étendue , L’Ombrelle verte ou Le Berceau , ce regard tendre sur le quotidien de l’époque, ces scènes intimes caressées par une lumière dont elle seule eut le secret, cette vie moderne portraiturée d’un geste rapide. Une peinture doucement visionnaire, enfin réhabilitée dans sa pleine mesure.  u

1- La Lecture (L’Ombrelle verte) (1873). Reading (The Green Umbrella) (1873). 2- Le Berceau (1872). The Cradle (1872).

©RMN-GRANDPALAIS (MUSÉED’ORSAY)/MICHELURTADO - CLEVELANDMUSEUMOFART

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2019