PVA magazine (Mars-Avril 2020)

MUSÉE À CIEL OUVERT

La photo sort des galeries

Photography leaves the galleries

L’exposition Jardins extraordinaires (2017) sur les

grilles du jardin du Luxembourg. The 2017 exhibition Jardins Extraordinaires , on the gates of the Luxembourg gardens.

Depuis 2001, le Sénat habille les grilles du jardin du Luxembourg avec une centaine de photographies. Un exemple suivi dix ans plus tard par le Muséum national d’histoire naturelle, qui propose régulièrement des expositions à l’intérieur du jardin des Plantes. Plus récemment, le viaduc du métro aérien et les façades des bâtiments situés le long du boulevard de la Chapelle ont accueilli des clichés de Randa Marou , lauréate de l’appel à projets Embellir la ville, lancé par Paris. D’habitude réservé aux galeries et aux musées, le huitième art n’hésite plus à braver les intempéries pour s’exposer hors des murs. « Pour que les gens se sentent bien, il ne faut

pas que des commerces et des infrastructures de proximité. L’art doit également faire partie de l’aménagement urbain », justi e Olivier Estiez, conservateur à la Bibliothèque nationale de France (BnF), chargé de collections en art. À une époque où le moindre événement se capture sur Instagram, la photographie apparaît comme le média le plus attractif pour attirer l’attention du public de la rue. Surtout lorsqu’elle s’af che en grand format. «Selon le temps dont ils disposent, les passants

shops and facilities for people to feel good. Art must be an integral part of urban planning”, says Olivier Estiez, curator at the Bibliothèque Nationale de France in charge of art collections. At a time when the smallest event is captured on Instagram, photography appears to be the best medium for attracting the attention of street audiences, especially when displayed in an oversized format. “Large formats appeal to passersby. Depending on how much time they have, they either immerse themselves in them or glance brie y, maybe to return later”, concludes Olivier Estiez.

The Senate began exhibiting photographs on the railings of the surrounding Luxembourg Garden in 2001. This precedent was followed ten years later by the Muséum National d’Histoire Naturelle, which regularly exhibits photographs inside the Jardin des Plantes. More recently, the overground metro viaduct and building facades along the Boulevard de la Chapelle have hosted photographs by Randa Marou, winner of the City of Paris’ call for projects. Usually reserved for galleries and museums, photography now braves all weather conditions. “It takes more than local

plongent dedans ou ne jettent qu’un bref coup d’œil, quitte à revenir plus tard» , conclut Olivier Estiez.

©SÉNAT/SONIAKERLIDOU

MARS -AVRIL 2020

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