PARIS VOUS AIME MAGAZINE - N° 3

Scène d’entraînement sur le tarmac, avec message sur l’avion pour ne pas affoler les témoins! Training on the tarmac with a message written on the plane to avoid causing panic.

L’aér t autrement

LES POMPIERS VEILLENT SUR L’AÉROPORT

Chargés de la sécurité des passagers, des équipages et des personnels aéroportuaires, les pompiers intégrés à Paris-Charles de Gaulle of cient au plus près des pistes. Découverte de ce métier particulier.

Vital for the safety of passengers, crews, and airport personnel, the re ghters at Paris-Charles de Gaulle work as closely as possible to the runways. FIREFIGHTERS WATCH OVER THE AIRPORT

UN POSTE EXCEPTIONNEL Lorsqu’ils ne sont pas à pied d’œuvre, les pompiers de l’aéroport se forment, à raison d’une heure de théorie et de deux heures de pratique par jour, notamment sur des simulateurs de conduite high-tech. Ils entretiennent aussi quotidiennement leur forme durant deux heures au minimum. Pour cela, ils disposent d’équipe- ments sportifs à la pointe : «Notre poste, de par ses particularités, est l’un des plus prisés par les pompiers de France, s’enthousiasme Sylvain, l’un des hommes du groupe. Être sur les pistes, au contact des géants des airs, c’est presque un rêve d’en- fant.» Pas étonnant que tous ces sol- dats du tarmac nourrissent, via leur engagement, une passion dévorante pour l’aéronautique! A UNIQUE JOB When not in action, airport re ght- ers undertake an hour of theory and two hours of training on high-tech simulators. They do a minimum two hours of exercise in a state-of-the-art sports centre. "Because of its unique- ness, our job is very popular with re ghters in France," says Sylvain, one of themen in the group. "Being on the pavement and in contact with air- craft is almost a childhood dream."

savoir que la plateforme accueille, en temps normal 400 000 voya- geurs/travailleurs et 1 400 mouve- ments d’avions. » Des chiffres en baisse depuis la crise de la Covid- 19, qui n’in ue pas sur les missions des pompiers mais contraint ces derniers à prendre davantage de précautions. Ils portent ainsi des masques lors de chaque interven- tion et revêtent une combinaison de protection pour les secours sur victimes potentiellement contami- nées. « Il faut également être plus vigilants lors de nos déplacements, concernant les bâtiments fermés dans lesquels il n'y a pas de service de sécurité. On y constate un nombre constant de départs de feux malgré une activité humaine plus faible» , précise Vincent Vasseur. adds Vasseur. These numbers have decreased since the covid-19 crisis, which compels them to take even greater precautions: they must wear masks during each intervention and don protective suits to rescue poten- tially contaminated victims. “We must also be more vigilant when moving around in closed buildings where there is no security service, as a number of res start there despite less human activity," says Vasseur.

I t's action stations on the tarmac! A bird collision has caused the engine of an Airbus A320 to catch re. The pilot has made an emer- gency landing. Air traf c control alerts the airport re department, which jumps to action in Panther trucks. In less than three minutes – the maximum response time – these 12-m-long (40-ft) machines, weighing up to 48 tonnes and reaching speeds of 145 km/h (90 mph), are on the moteur a pris feu et le pilote a dû se poser en catastrophe. Le contrôle aérien prévient aussitôt les pom- piers de l’aéroport, qui sautent à bord de leurs camions Panther. En moins de trois minutes (le délai maximum d’intervention), ces engins à l’allure futuriste de douze mètres de long, pesant jusqu’à quarante-huit tonnes et pouvant atteindre 145 km/h, sont sur place. Leurs canons propulsent alors sur l’avion 6000 litres d’eau par minute, tandis que des hommes grimpent sur la rampe d’accès ins- tallée pour l’intervention. Ils dis- posent d’imposants ventilateurs à l’entrée de l’appareil, a n de dissi- S ur le tarmac, c’est le branle- bas de combat. Un Airbus A320 a avalé des oiseaux, le

500 INTERVENTIONS A YEAR “All of our re ghters haveworked in the profession for at least three years before being recruited via compet- itive examination and undergoing speci c training,” explains Vincent Vasseur, deputy manager of SSLIA, the aircraft rescue and re ghting service. “Working at the airport is a bit like specialising.” These guard- ian angels, who live in barracks at the north and south of Paris-Charles lutte contre l’incendie des aéronefs). Lorsqu’ils intègrent l’aéroport, c’est un peu comme s’ils dévelop- paient une spécialité. » Répartis sur deux casernes au nord et au sud de Paris-Charles de Gaulle, ces anges gardiens réalisent, en moyenne, cinq cents interventions sur avion chaque année. Il peut s’agir d’échauffement de freins, de fumée à bord suite à un feu de four, de moteur à l’arrêt, de fuite d’hydrocarbure durant une phase d’escale, etc. Les accidents graves sont très rares, le dernier en date remontant au crash du Concorde, en 2000. «Il y a aussi le secours public, 4500 interventions par an, complète Vincent Vasseur. Cela concerne les accidents de personnel, par exemple, ou les malaises de voyageurs. Il faut

scene. Their cannons shoot 6,000l (1,600 gal) of water per minute while re ghters climb the access ramp deployed for intervention. Huge fans at the entrance of the aircraft dispel smoke to prevent the suffocation of passengers. It's an astonishingly real- istic scenario using what is in fact a training plane regularly used by the 126 re ghters who watch over Aéroport Paris-Charles de Gaulle 24 hours a day. «Tous ont exercé au minimum trois ans ailleurs, avant d’être recrutés sur concours et de suivre des forma- tions, pour passer des permis spéci- ques ou connaître le site dans ses moindres recoins , indique Vincent Vasseur, responsable adjoint du SSLIA (Service de sauvetage et de per la fumée et d’éviter l’asphyxie des passagers. Si cette scène en conditions réelles fait valoir un réalisme étonnant, il s’agit en fait d’un exercice réalisé sur un avion d’entraînement, comme s’y livrent régulièrement les cent vingt- six pompiers qui veillent 24 heures sur 24 sur l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. CINQ CENTS INTERVENTIONS SUR AVION PAR AN

Un métier exigeant, entre vocation et rêve d'enfant. A demanding job that falls between vocation and childhood dream.

de Gaulle, execute an average of 500 interventions a year. Serious acci- dents are extremely rare, the most recent dating to the Concorde crash in 2000. “There are also 4,500 pub- lic assistance interventions each year which can involve personnel accidents or passenger discom- fort. It must be emphasised that the platform normally accommodates 400,000 passengers and workers and 1,400 daily aircraft movements,"

©ARNAUD GAULUPEAU

SEPTEMBRE - DÉCEMBRE 2020

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