PARIS VOUS AIME MAGAZINE - N° 3

La ne idée

Un espoir de retour à l’emploi pour Kof Major (à dr.), en CDD d’insertion au sein de l’association. Kof Major (right) hopes to nd work thanks to a xed-term occupational integration contract with Initiatives Solidaires.

K of Major weaves his way between benches to offer advice on how to use a gauge or correct a saw’s trajectory. Hired more than a month ago on a xed-term contract, the 22-year-old from Ivory Coast has already learned the basics of carpentry and assists woodworking specialist Virgile Saiah. Saiah is greeting people who have come to join a training workshop to learn carpen- try skills. Kof ’s training and transformation team has been based in Aubervilliers, a suburb of Paris in the Seine-Saint-Denis region, for ve years. Their objective is to produce goods from recycled materials while training employees for occupa- tional integration. The team members didn’t arrive here by chance: they are refugees, asylum seekers, people living on the street, unemployed youth, and single moth- ers, all living in Seine-Saint-Denis, and 80% of whom have not earned a diploma. “Our organisa- tion has different criteria. We are here to assess people’s motivations for entering occupational inte- gration and ultimately nd them work,” explains Marie-Lucie Sciarli, the director of Initiatives Sol- idaires, which she launched in 2013 to ght exclu- sion through economic activity. We hire people in carpentry and metallurgy for one to two years so they can learn about the working world, acquire skills, adjust to the constraints of a work sched- ule, and learn trust and teamwork. At Initiatives Solidaires, participants bene t from personalised training and receive personalised support in the form of medical care, language classes, adminis- trative assistance, etc. “We’re a cross between a local social organisation, a company, and a train- ing centre”, explains the director. In ve years, the organisation has hired 274 people, 80% of whom have either found a permanent job, a quali ed training programme, or founded their own busi- ness when they left. Their success rate largely

INITIATIVES SOLIDAIRES

A vec son T-shirt jaune, on ne voit que lui ce matin. Kof Major se fau le entre les éta- blis pour donner des conseils sur le maniement du trusquin ou reprendre la trajectoire d’une scie. Embauché depuis plus d’un mois en CDD d’in- sertion, cet Ivoirien de 22 ans a déjà acquis le b.a.-ba de la menuiserie pour pouvoir seconder Virgile Saiah – le référent bois –, qui accueille le public venu prendre un cours d’initiation aux techniques d’assemblage. L’équipe de revalorisation et de transformation dont fait partie Kof est installée à Aubervilliers (Seine- Saint-Denis) depuis maintenant cinq ans. Son objectif : produire des objets à partir de matériaux de récupé- ration et former des salariés en insertion. Ceux qui la composent et qui y travaillent n’ont pas atterri là par hasard. Réfugiés, demandeurs d’asile, SDF, jeunes en échec scolaire, mères isolées en situation mono– parentale : tous sont à la marge, résident en Seine- Saint-Denis et 80% n’ont pas de diplôme – pas même le brevet des collèges (DNB). «Notre association n’a pas les mêmes prérequis qu’une autre. Nous ne sommes pas là pour leurs compétences, mais pour juger leurs motivations à entrer dans un parcours d’insertion et de retour à l’emploi » , explique Marie-Lucie Sciarli, la di- rectrice d’Initiatives Solidaires, l’association dont elle a jeté les bases dès 2013 pour lutter contre les exclusions à travers différentes activités économiques. Embauchés pour un an minimum – deux ans maxi- mum –, ils viennent pour (ré)apprendre les codes du monde du travail, acquérir un savoir-faire, se soumettre aux contraintes horaires d’un planning, apprendre la con ance et le travail d’équipe. Certains dans la menuiserie, d’autres dans la métallurgie. Chez Initia- tives Solidaires, ils béné cient d’une formation mais sont aussi accompagnés tout au long de leur par- cours : soins médicaux, cours de langue, démarches administratives, etc. Du sur-mesure. « Nous sommes un mixe entre une mission locale, une entreprise et un centre de formation », résume la directrice. En cinq ans, l’association a accueilli et embauché 274 per- sonnes. Et quasiment 80% d’entre eux ont obtenu un emploi ou une formation quali ante à la sortie. Cer- tains, minoritaires, ont même créé leur entreprise. Une réussite qui dépasse largement les objectifs du gouvernement, xés à 60% d’embauche ou de formation. Depuis deux ans, l’activité de revalorisation transfor- mation a pris de l’ampleur. L’époque est de plus en plus sensible aux arguments du recyclage et les commandes af uent de toutes parts. Le mobilier de la brasserie

INITIATIVE SOLIDAIRE: PROJECT SECOND CHANCE

Cette association emploie des personnes en insertion pour revaloriser des matériaux usagés . Incursion à l’occasion d’un atelier bois ouvert au public. LE CHANTIER DE LA SECONDE CHANCE

This innovative initiative provides “occupational integration” programmes to recycle used materials and get people back in the workplace. We pay a visit during an open wood-working workshop.

Denis Allard/Leextra

Céline Faucon

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