Document d'enregistrement universel 2020
EXAMEN DE LA SITUATION FINANCIÈRE ET DU RÉSULTAT
FACTEURS DE RISQUES
PERSONNES RESPONSABLES DU DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL
CONTRÔLEURS LÉGAUX DES COMPTES
INFORMATIONS CONCERNANT LA SOCIÉTÉ
APERÇU DES ACTIVITÉS
ORGANIGRAMME
TRÉSORERIE ET CAPITAUX
ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE
INFORMATIONS SUR LES TENDANCES
pas matériels. Ils sont décrits dans les annexes aux comptes consolidés du groupe. Pour les risques de change, le groupe est désormais soumis aux variations de la Roupie Indienne (INR). Néanmoins le groupe considère que les risques de change sont peu matériels.
À l’instar d’autres sociétés cotées, le Groupe ADP est confronté à des risques de change et de taux d’intérêt. Néanmoins, au regard notamment de sa situation financière et de sa notation (A, perspective négative depuis le 25 mars 2020, note long terme attribuée par l’agence Standard & Poor’s), le Groupe ADP considère que les risques de taux d’intérêt ne sont
1 – Risques liés à la pandémie de Covid-19
1 – A : Dans un contexte sanitaire instable, les incertitudes pesant sur la reprise du trafic aérien et à son rétablissement au niveau de celui de 2019 pèsent sur les activités du Groupe ADP. La survenance d’un événement sanitaire d’ampleur sans précédent telle que la pandémie de Covid-19 a eu plusieurs incidences sur le groupe : ◆ la diminution drastique du trafic aérien, du fait des restrictions au voyage imposées par les États, entraînant une réduction significative de ses activités ; ◆ la nécessité d’adapter ses mesures sanitaires pour garantir la sécurité de ses salariés (voir section 15.2 du Document d’Enregistrement Universel 2020, paragraphe « Objectif permanent de santé et de sécurité au travail »), des personnels travaillant sur ses plates-formes, des passagers et, le cas échéant, de leurs accompagnants. Les multiples mesures restrictives et fermetures de frontières mises en place dans la plupart des pays du monde pour limiter la propagation du Covid-19 ont conduit à l’arrêt brutal du trafic aérien et à une dégradation durable de son évolution. Les secteurs du transport aérien et du tourisme ont particulièrement été touchés par cette tendance. Conséquence directe de cette crise sanitaire, le trafic en baisse du Groupe ADP a généré une diminution des activités des plates- formes aéroportuaires du groupe, en particulier pour les segments « aéroportuaires », « commerces et services » et « international et développements aéroportuaires ». L’inscription dans la durée de la pandémie de Covid-19 et des mesures de restrictions sanitaires associées pourrait continuer d’affecter le secteur aéronautique, retarder la reprise du trafic aérien et des activités des plates- formes du groupe. La plupart des études prospectives conduites par des organismes du secteur (OACI et IATA, notamment) et les sociétés de conseil prévoient une reprise lente et progressive du trafic par région. Cette reprise, mesurée notamment par le nombre d’années nécessaires pour atteindre un trafic similaire à celui de 2019, dépend notamment de la durée des mesures de restriction à la mobilité, des conditions économiques de chaque région et des perspectives du développement du transport aérien. Le rétablissement du trafic aérien à Paris au niveau de celui de 2019 est attendu à la fin de la période comprise entre 2024 et 2027. Cette situation et ses conséquences sur le secteur du transport aérien et sur les plates-formes parisiennes en particulier soulignent combien une présence à l’international sur des marchés dynamiques (par exemple en Inde avec notamment la prise de participations de GMR Airports pour 49 % en 2020) constitue un facteur clé notamment pour la stabilisation et la reprise des activités du groupe. En effet, les modalités et le calendrier de retour à la normale du trafic diffèrent selon les zones géographiques, tandis que la dimension mondiale du Groupe ADP est un atout pour travailler au rétablissement des connexions aériennes dans un cadre sécurisé au plan sanitaire. Dans ce contexte, l’ensemble des plates-formes du groupe ont adapté et adaptent leurs dispositifs de mesures sanitaires pour offrir aux passagers un haut niveau d’exigence sanitaire tout au long du parcours et ainsi contribuer au retour de la confiance dans le transport aérien. Dans le cadre du programme Airport Health Accreditation (AHA) destiné à évaluer les mesures sanitaires déployées en aéroport, l’ACI (Airports Council International) – association de référence regroupant la plupart des aéroports du monde – a déjà attribué sa certification à vingt-deux
aéroports appartenant au réseau du Groupe ADP, parmi lesquels figurent les aéroports parisiens Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, mais aussi les aéroports internationaux d’Antananarivo à Madagascar, d’Ankara et de Gazipacça en Turquie, de Conakry en Guinée, de Médine en Arabie Saoudite, de Port Louis à Maurice, d’Enfidha et de Monastir en Tunisie, de Delhi et d’Hyderabad en Inde, de Skopje en Macédoine du Nord et de Zagreb en Croatie. À Paris, en plus de nombreuses mesures déjà déployées et des adaptations portées à ses processus tout au long du parcours à l’aéroport, le groupe a procédé à la signature d’un partenariat avec le réseau de laboratoires Cerballiance pour faciliter la réalisation des tests de dépistage nécessaires au départ des passagers, l’installation de caméras thermiques à l’arrivée des vols internationaux, à un projet d’innovation « Safe Travel Challenge 1 » au-delà même des mesures sanitaires standard. Les compagnies aériennes ont elles-mêmes déployé des modalités de contrôles au départ telles que la vérification des attestations de déplacement et des attestations sur l’honneur de l’absence de maladie Covid-19. Elles peuvent en outre, à l’instar d’Air France-KLM, procéder à la prise de température à l’embarquement. Enfin, le Groupe ADP soutient activement l’État français dans le déploiement des mesures de contrôle sanitaire aux arrivées, permettant ainsi de protéger le territoire national contre la maladie tout en ne restreignant pas l’activité aérienne. 1 – B : Dans un contexte de pandémie de Covid-19, la réduction significative des activités du Groupe ADP affecte ses équilibres économiques, financiers et sociaux. L’inscription dans la durée de la crise sanitaire pourrait continuer de peser sur le secteur aéronautique, la reprise du trafic aérien et avoir des conséquences lourdes sur la santé financière du Groupe ADP. En réponse à cette crise et aux bouleversements durables qu’elle entraîne, l’enjeu du Groupe ADP est d’adapter son modèle économique et social pour passer d’un modèle d’accompagnement de la croissance à un modèle de gestion d’une situation dans laquelle les activités et les investissements sont réduits. Dans ce contexte perturbé et marqué par les incertitudes sanitaires, le Groupe ADP a : ◆ engagé un important plan d’optimisation opérationnel et financier se traduisant par : ◆ des fermetures d’infrastructures et la recherche d’adaptation de l’ouverture des infrastructures en fonction du niveau et de la nature du trafic, ◆ la stabilisation de la situation financière du groupe avec un objectif accentué de réduction des charges courantes du groupe pour l’année 2020 de l’ordre de 650 à 700 millions d’euros au total. La baisse majeure et durable du trafic a conduit à mettre en œuvre l’activité partielle de ses salariés à compter du 23 mars 2020 (voir section 15.2 du Document d’Enregistrement Universel 2020, paragraphe « Adaptation des ressources aux nouvelles orientations stratégiques »), ◆ les mesures d’accompagnement en faveur des compagnies aériennes et des contreparties du Groupe, ◆ la baisse des investissements parisiens 2020 d’environ 486 millions d’euros par rapport aux engagements pris dans le précédent contexte du contrat de régulation économique 2016- 2020 (voir ci-dessous) ;
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1 Appel à projets de solutions innovantes en matière sanitaire. Pour les projets retenus, des expérimentations relatives ont été mises en œuvre.
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AÉROPORTS DE PARIS DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2020
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