Entre Voisins (Nov 1976)

La pollution de l'air sur nos aéroports

Le contrôle de la pollution de l'air fait désormais partie de la surveillance des nuisances. C'est la raison pour laquelle AEROPORT DE PARIS a décidé, au début de 1974, avant la mise en service de l'aéroport Charles de Gaulle, d'instal 1er sur cet aéroport un réseau de contrôle de la pollution atmosphérique, afin de suivre révolution de cette pollu tion d'année en année. L'équipement de ce réseau a été ter miné dans les derniers mois de 1974. Dans le courant de l'année suivante, un réseau identique a été mis en place sur l'aéroport d'Orly. Qui pollue ? Les principales sources de pollution d'origine humaine sont: . le chauffage des habitations . l'industrie . les véhicules de transport Les polluants émis par la nature sont les mêmes que ceux émis par les combus tions et les industriels. Il est estimé que la nature émet 5 fois plus de polluants, mais plus répartis. Une estimation faite aux USA fait ainsi état d'un chiffre de 75 à 200 millions de tonnes/an d'hydrocarbures dégagéspar les plantes et de 15 à 90 millions de tonnes/an d'hydrocarbures émis par les activités humaines. Les éléments polluants se dispersent par dilution dans l'air sous l'action du vent et des turbulences des basses couches de ['atmosphère. Cette dilution est très rapide et la mesure des substances pol luantes se fait à l'échelle du millionième. On parle ainsi de concentrations en p.p.m. qui signifie: une partie par million (de parties). Lorsque l'on mesure 1 p.p.m. d'oxyde de carbone, par exemple, cela veut dire que l'on a décelé et mesuré la présence d'un centimètre cube d'oxyde de carbone dans un volume d'un mètre cube. D'autres mesures sont faites de façon pondérable et l'on est alors amené à mesurer des masses de l'ordre du microgramme par mètre cube (ug/m) c'est-à-dire le millionième de gramme par mètre cube.

Station principale de mesure de pollution atmosphérique installée sous la trajectoire des avions à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle. Ceci explique pourquoi les mesures de pollution de l'air sont des mesures diffi ciles et délicates. Les polluants . L'oxyde de carbone (CO) . Les oxydes de soufre Sont émis par l'utilisation de combusti blés contenant du soufre (fuel utilisé par les industries et les chauffages domes tiques). Le dioxyde de soufre (S02) est souvent utilisé comme « traceur » (élé ment témoin) de la pollution industrielle. Sa nocivité tient au fait qu'il est à l'ori gine de la formation de particules d'acide sulfurique qui ont une action irn tante pour les branches.

Est produit en plus ou moins grande quantité par les combustions incomplè tes, surtout par les moteurs des auto mobiles et... le tabac ! Dans une rue a forte circulation, à Paris, on en trouve 20 à 50 p.p.m. à 1 mètre du soi,... et 300 à 400 p.p.m. dans une bouffée de cigarette. Sur l'aéroport Charles de Gaulle, à la station de mesure située dans l'axe de la piste, sous la trajectoire des avions à 1.6km à l'est de l'extrémité est de la piste n° 1, on mesure généralement une teneur de l'ordre de 1 p.p.m. La valeur journalière maximale, au cours de l'année 1975, n'a pas dépassé 4 p.p. m.

Le kérosène, carburant des réacteurs d'avions, ne contient pas de soufre et ne peut donc pas émettre de S02 lors de sa combustion. La centrale thermique installée sur l'aéroport Charles de Gaulle est alimentée en fuel BTS (Basse Teneur en Soufre) afin d'émettre le moins pos sible de S02. Les teneurs en S02 mesurées sur nos aéroports sont très faibles. Elles sont en général inférieures à 30 microgrammes

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