Document d'enregistrement universel 2023

TITRE DE PARTIE 1 Rubrique de la partie 1

L’avenir nous impose de relever des défis exaltants. Avec notre nouveau modèle aéroportuaire, nous y travaillons déjà !

L’aviation devra s’adapter au réchauffement climatique.

Quelle technologie va, selon vous, impacter le plus le transport aérien dans les 30 prochaines années ? OB : Il n’y a malheureusement pas une technologie qui, à elle seule, va permettre au transport aérien d’atteindre son objectif de neutralité climatique. Il faudra donc combiner un grand nombre de solutions : amélioration de l’efficacité énergétique des avions, introduction croissante de carburants durables, nouvelles technologies de propulsion, optimisation du trafic, diminution des effets climatiques autres que ceux du CO 2 comme les traînées de condensation. Enfin, il ne faut pas s’interdire une dose de « compensation carbone » à condition que le carbone soit éliminé de manière permanente, ce qui n’est souvent pas le cas aujourd’hui. ADR : Nous connaissons aujourd’hui les chemins technologiques empruntés : l’avion électrique sera certainement une solution pour les courtes distances avec peu de passagers. Pour des trajets moyens, on compte sur l’avion à hydrogène : un rayon d’action de 2 000 kilomètres et une centaine de passagers au maximum. Et pour les avions proches des gros porteurs d’aujourd’hui, la solution passera par le carburant durable, le Sustainable Aviation Fuel (SAF).

Quel regard portez-vous sur le développement des carburants alternatifs ? La solution réside-t-elle dans l’hydrogène ? ADR : Pour atteindre l’objectif européen de 70 % de SAF dans les avions en 2050, c’est 400 millions de tonnes qu’il faudra produire ! Il faut donc que l’offre réponde au plus vite à la demande, et que se crée une véritable filière. Le Groupe ADP, en tant qu’aménageur d’infrastructures, y participe. Dans la bataille planétaire qui s’ouvre sur l’accès à la biomasse et aux nouvelles énergies, le transport aérien doit s’engager pleinement pour que la course au volume passe après la décarbonation. OB : Les nouveaux carburants ont un grand rôle à jouer pour rendre l’aviation plus durable. Ceux basés sur la biomasse devront répondre à un cahier des charges qui offre une traçabilité sans faille et la garantie de ne pas contribuer à la déforestation ou à la destruction de la biodiversité. On peut cependant émettre des doutes sur le fait qu’on sera capable d’en produire suffisamment pour satisfaire les besoins du transport aérien. Si on se projette au-delà, l’hydrogène et les électro-carburants représentent une forme de graal. Mais le chemin à parcourir reste long et il faudra y consacrer de grandes quantités d’énergies décarbonées.

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AÉROPORTS DE PARIS / DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023

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