Document d'Enregistrement Universel 2024

1 PRÉSENTATION DU GROUPE PRINCIPALES PLATEFORMES

CDG EXPRESS Le projet CDG Express, visant à relier l’aéroport Paris-Charles de Gaulle à la Gare de l’Est en 20 minutes, a été relancé en janvier 2014 par le ministre des Transports, avec la création de la société CDG Express Études réunissant l’État, SNCF Réseau et Aéroports de Paris. Cette société a mené les études nécessaires, aboutissant à la loi du 28 décembre 2016, qui a encadré la mise en œuvre du projet. En février 2019, un contrat de concession a été signé avec le Gestionnaire d’Infrastructure CDG Express, détenu par SNCF Réseau, Aéroports de Paris et la Caisse des Dépôts, pour financer, construire et exploiter l’infrastructure. En juillet 2019, l’exploitation du service a été confiée à Hello Paris Services, filiale de Keolis et RATP Dev. Initialement prévue pour fin 2023, la mise en service a été repoussée à fin 2025, puis à début 2027, en raison : u des impacts des travaux sur les circulations existantes ; u d’une annulation partielle de l’autorisation environnementale en novembre 2020, suivie d’une validation en avril 2022 ; u des retards liés aux travaux ferroviaires du nord de l’Île - de - France. En novembre 2024, un nouvel avenant au contrat de concession a été signé pour officialiser ce décalage. À date, le projet CDG Express représente un investissement de l’ordre de 2,6 milliards d’euros qui est financé par un prêt de l’État d’un montant maximal de 2,2 milliards d’euros approuvé en loi de finances pour 2024 et par des apports en fonds propres de l’ordre de 400 millions d’euros répartis à parts égales entre les trois actionnaires. Afin de rembourser le prêt, le gestionnaire d’infrastructure disposera de péages versés par l’exploitant ferroviaire. Il bénéficiera aussi, conformément à la loi de finances rectificative pour 2016, de la contribution spéciale « CDG Express » d’un montant maximal de 1,40 euro par passager aérien hors correspondance, acquittée par les compagnies aériennes utilisatrices de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle à compter de la mise en service de la liaison. À la fin de l’année 2024, le projet est réalisé à 70 %. La gare de CDG2 est terminée et livrée à SNCF Gare et Connexions. À la Toussaint 2024, une interruption temporaire de circulation exceptionnelle a permis de réaliser la première partie des travaux structurants du renouvellement du Pont des Cathédrales qui sera lancé fin février 2025. Programme d’investissements Les principaux investissements réalisés en 2024 sur la plateforme de Paris-Charles de Gaulle sont décrits dans le chapitre 5. Le programme prévisionnel d’investissements 2024-2026 prévoit notamment : u la réhabilitation et la mise en conformité EASA de la piste 1 et des taxiways associés ; u le projet de prolongement de la canalisation de rejet existante entre le bassin des Renardières et la Réneuse sur 9,4 km jusqu’à la Marne ; u le traitement de la vétusté de la plateforme de Paris Charles de Gaulle ; u les études pour le projet de prolongement de la ligne de transport automatique existante LISA vers l’est du hub ;

La gare Roissypôle-Aéroport Paris-CDG 1 accueille la gare routière régionale et longues distances et une station du RER B. Elle constitue la porte d’entrée de l’aéroport en transports en commun pour les terminaux 1 et 3. De nombreuses lignes de bus express et bus publics desservent la gare routière et jouent un rôle important dans le schéma global de mobilité de la plateforme. Des lignes express complémentaires devraient être mises en service prochainement, notamment vers plusieurs communes des départements voisins du Val d'Oise et de la Seine-et-Marne. La desserte interne de l'aéroport en transports en commun se fait grâce au système de transport automatique CDGVAL qui relie les terminaux de la plateforme, les gares RER-TGV au cœur du terminal 2, la gare routière et les parcs de stationnement longue durée, ainsi que des navettes pour les trajets depuis et vers les terminaux. Concernant les accès ferrés, plusieurs mises en service sont prévues d'ici 2030 avec notamment la liaison directe de Paris en 20 min par le CDG Express (mars 2027) et la mise en service fin 2026 d'une liaison ferroviaire entre l’Aéroport de Paris-CDG et la région des Hauts-de-France (projet « Roissy-Picardie ») au sein de la gare intermodale du terminal 2. Cette ligne, dont le protocole de financement a été signé le 3 mai 2017, a vocation à assurer une liaison TGV avec Amiens et à renforcer l’accessibilité par le ferroviaire de la partie sud de la région Hauts-de-France et du nord-est du Val d’Oise à l’aéroport via la circulation de TER. Par ailleurs, dans le cadre du projet du « Grand Paris Express », Paris-Charles de Gaulle sera desservi par la ligne de métro automatique 17 à l’horizon 2030. Cette ligne a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique par décret du 14 février 2017. La plateforme sera alors située à 35 minutes de La Défense et à 33 minutes de la gare Saint-Lazare avec une correspondance à Saint-Denis-Pleyel. La gare de la ligne 17 sera située au niveau de la gare intermodale du terminal 2. Des réservations sont également prises pour une éventuelle gare supplémentaire en fonction des besoins en développement ultérieurs de la plateforme. L’aéroport se prépare à l’accueil de ces nouveaux flux par différents investissements, notamment l’augmentation de capacité du CDGVAL afin de favoriser le report modal vers les transports en commun. Dans le cadre de la feuille de route stratégique « 2025 Pioneers », le Groupe ADP promeut un nouveau modèle aéroportuaire de long-terme et se mobilise pour créer des plateformes de connectivité multimodales, capables de proposer le mode de transport au plus faible impact environnemental pour chaque destination, au service des clients voyageurs et des territoires environnants. Le groupe portera ainsi un nouveau projet d’aménagement de la plateforme de Paris-CDG au printemps 2025, dans le cadre d'une concertation volontaire. L’intermodalité, tant pour la longue distance (LGV et transport aérien décarboné), que pour la mobilité du quotidien, en privilégiant les modes sobres en émissions pour accéder à la plateforme, sera au cœur des axes de développement. Pour les passagers en correspondance, en complément de la connexion classique avion-avion, la correspondance intermodale train-avion pourrait porter une part croissante du développement, dans un contexte de réduction des dessertes domestiques par avion. À fin 2025, le groupe ambitionne d’augmenter de 50 % le taux de passagers en correspondance train-avion à Paris-CDG par rapport à 2019.

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