Document d'Enregistrement Universel 2024

RAPPORT DE DURABILITÉ 4 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Risques liés à la gestion des déchets Le Groupe ADP est conscient de l'ampleur des équipements, produits, matériaux dont il est propriétaire et des impacts et des risques qu'il fait peser sur l'extérieur si les déchets ne sont pas correctement gérés. Le risque principal identifié dans un scenario « business as usual » est les pertes financières très importantes de valeur liées à la linéarité des process d'achats actuels du Groupe ADP. DESCRIPTION DÉTAILLÉE DU FACTEUR DE RISQUE Lorsqu'un bâtiment est déconstruit ou un équipement démonté, la fin de vie des matériaux constitue, dans la majorité des cas, un coût pour le groupe. Lors de la passation du marché, la ligne « Dépose et valorisation » correspond très souvent à une dépose sauvage ne permettant pas de récupérer une valeur financière. Le risque financier est donc que la valeur résiduelle des ressources soit captée par les titulaires de marchés, alors même que le groupe en est propriétaire. Ce risque s'associe d'un impact environnemental négatif : la « mise à la benne » de nombreux équipements qui pourraient être remis en état, revendus et réemployés. Dans le cas d'un équipement tel un système de tri bagages (plusieurs dizaines de tonnes de métal), de machines d'inspection filtrage (métaux, matières premières critiques, matières dangereuses) ou d'engins lourds, ce sont des centaines de tonnes de matières et de carbone qui pourraient être évitées. en cuivre, manganèse, lithium, terres rares pour les aimants permanents présents dans les batteries. Le groupe est donc très dépendant des ressources naturelles pour effectuer sa transition écologique : électrification, carburants aéronautiques durables, hydrogène, énergies bas carbone. Ce risque de transition est tout particulièrement pris au sérieux par le Groupe ADP afin que celui-ci garantisse les conditions de bonne réalisation de sa transition écologique en respectant les horizons temporels indiqués ; u certaines activités du groupe, dont l'activité aéronautique, sont dépendantes des ressources les plus critiques du panel étudié au regard de leur disponibilité, substituabilité ou de l'impact environnemental et/ou social de leur extraction. C'est le cas des minerais, métaux, et des carburants aéronautiques (kérosène en tête) ; u l'activité commerciale est très dépendante de certaines ressources spécifiques (terres rares pour les matériels électroniques par exemple) mais n'est pas exposée à un risque élevé net puisque les biens et services vendus sont substituables ; u les activités immobilières et d'aménagement des aéroports sont très fortement dépendantes de ressources très diverses et difficilement substituables : les sables et granulats, des métaux et des matières issues du vivant (fibres végétales et bois).

L'accès à certaines matières premières - en quantité suffisante et à coût « accessible » - peut impacter les activités du Groupe ADP. L'augmentation de la valeur de marché d'une ressource peut impacter fortement le coût de l'approvisionnement en cette matière ou le coût de tout bien composé de cette ressource. L'indisponibilité d'une matière liée à son coût trop élevé, son épuisement ou des tensions géostratégiques peut avoir des effets sur les activités du Groupe ADP tels que l'exploitation aéroportuaire, la maintenance, l'utilisation de technologies numériques, la construction et notre trajectoire carbone ou nos objectifs environnementaux. Par exemple : la limitation de la disponibilité d'équipements électriques permettant de déployer le programme d'électrification des postes avions ; la hausse des prix du sable et du bois pour la construction ; l'indisponibilité de métaux et terres rares liée à des conflits géopolitiques pour les appareils numériques ; ou encore la hausse du coût du litre d'eau. Le rapport « Stratégie Nationale Bas Carbone sous contrainte de ressources » de l'INEC rappelle que les 3 grandes filières de l'électrification, la valorisation des biomasses et la construction sont fortement consommatrices en ressources, et seuls la sobriété de la consommation (par l’optimisation, l’éco-conception et la rationalisation) et le passage à l’économie circulaire permettent de réduire la pression sur les ressources naturelles. Le risque d'une hausse des prix des matières premières est très élevé. Le risque de rupture totale de l'approvisionnement en une matière (éventuellement non substituable) est faible à modéré (en fonction de la matière considérée et de son potentiel de substituabilité). Les plateformes parisiennes possèdent un plan d’action coordonné et hiérarchisé défini par les unités opérationnelles d’Aéroports de Paris SA dans le but d’atteindre les objectifs de la nouvelle politique environnementale cf. chapitre « Rapport de Durabilité - Introduction à la Politique Environnementale du Groupe ADP ». Ce plan d’action est piloté par un groupe de travail interne dédié. ÉTUDE DE DÉPENDANCE DES AÉROPORTS FRANCILIENS AUX RESSOURCES NATURELLES ET À LEURS IMPACTS SUR CELLES-CI Conscient de ses impacts et dépendances aux ressources naturelles non-vivantes, le Groupe ADP a étudié en détail en 2023 sa dépendance et ses impacts sur les métaux légers, métaux en superalliage, fer et alliages ferreux, terres rares, platinoïdes, sables, silices et granulats, eau, bois, isolants naturels et kérosène pour ses aéroports franciliens (cf. Plan de vigilance 2023). Les principaux enseignements à retenir de cette étude sont : u toutes les activités, dont l'activité aéroportuaire, sont très fortement dépendantes de la ressource en eau ; u les activités liées à la transition écologique et la révolution numérique sont très dépendantes de ressources critiques et contribuent à l'augmentation de la demande mondiale

4.2.4.2. Actions de prévention, d’atténuation et d’opportunités Dispositifs amont de maîtrise des risques

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DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2024 w AÉROPORTS DE PARIS