Document d'Enregistrement Universel 2024

RAPPORT DE DURABILITÉ 4 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

4.2.2.3.2. Actions de prévention et d'atténuation ACTIONS MENÉES PAR LE GROUPE Consommation d’eau La réduction du stress hydrique des territoires passe par la rationalisation des usages de l’eau sur les aéroports du Groupe. Ainsi sur ses aéroports franciliens le Groupe ADP a mis en œuvre depuis 2023 un plan de sobriété eau afin de répondre aux enjeux suivants : u réduction : réduire la consommation d’eau ; u effacement : « effacer » la consommation d’eau sur les réseaux de distribution d’eau potable par substitution avec une eau d’une autre nature, comme les eaux pluviales par exemple ; u restitution : redonner au sol l’eau captée par imperméabilisation ; u qualité : améliorer la qualité de l’eau rejetée ; u sensibilisation : améliorer la prise en compte des sujets eau dans les instances de gouvernance, les décisions de l’entreprise et les actions du quotidien. Les actions de réduction et d’effacement permettent une réduction de la consommation d’eau potable sur le réseau et donc in fine une captation des eaux dans les milieux naturels. Des actions dédiées ont été mises en place depuis de nombreuses années sur les plateformes du groupe et continuent de se développer. À Paris-Orly notamment, les eaux pluviales sont recyclées pour certains systèmes incendie de l’aéroport, dans les sanitaires des aérogares, pour le nettoyage des surfaces et pour le refroidissement des bâtiments. L’installation d’équipements économes en eau s’est également généralisée que ce soit dans les bâtiments aérogares, tertiaires ou même sur les chantiers de construction. ADP ne produit pas, mais distribue l’eau potable sur les plateformes aéroportuaires franciliennes et dispose d’un château d’eau et d’un surpresseur à Paris-Charles de Gaulle. Paris-Orly et Paris-Le Bourget s’alimentent par points de distribution d’eau potable. Sur la plateforme d’Amman Queen Alia, la distribution de l’eau est assurée par AIG via le prélèvement dans la nappe grâce à des puits. Des réservoirs permettent de stocker l’eau et une unité de traitement a été mise en place pour produire de l’eau potable. L’eau de la station de traitement et d’épuration est utilisée pour irriguer les espaces verts afin de limiter les prélèvements. Du fait de son implantation en plein désert jordanien, l’approvisionnement en eau de l’aéroport Queen Alia est une contrainte particulièrement stratégique pour l’exploitation de la plateforme. Ainsi, afin d’optimiser sa résilience et de mitiger les risques liés notamment au changement climatique, AIG a engagé une politique de désenclavement hydrique de l’aéroport. Elle vise à connecter l’aéroport au réseau d’eau national pour garantir l’approvisionnement. Par ailleurs, une politique de renouvellement des réseaux est en place afin de lutter contre les branchements des parties prenantes au réseau de lutte contre les incendies. Ce dernier point est mis en œuvre par échange conjoint et solutions d’approvisionnement autonomes. La lutte contre les fuites est également une priorité du Groupe. Ainsi les aéroports ont pour objectif d’atteindre et de maintenir un taux d’efficacité du réseau supérieur à 80 %, soit moins de 20 % du volume injecté perdu en fuites. Sur les plateformes turques de TAV Airports, l’eau est achetée à des fournisseurs locaux ou puisée dans la nappe via des puits et des stations de traitement ultraviolet.

Stress hydrique Bien que non concerné, en l’état actuel de la réglementation, par la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN) et ses décrets d’application, le Groupe ADP est conscient de sa responsabilité en matière de gestion des eaux sur les territoires qui l’accueillent en Île-de-France. À ce titre, le groupe a pris l’engagement de se fixer une trajectoire d’effacement de l’imperméabilisation de ses projets neufs sur ses plateformes franciliennes. Deux grands axes de travail ont été définis à l’échelle d’un aéroport : u la gestion à la parcelle, qui est l’option de base pour tous les projets ; u la gestion au bassin-versant qui est l’ultime mode de gestion pour les projets non éligibles à la gestion à la parcelle pour des raisons de : u risque de contamination des eaux pluviales aux produits chimiques, u encombrement de la parcelle, u risque particulier du sous-sol : caractéristiques naturelles non compatibles du sous-sol, notamment le coefficient de perméabilité du sol. L’action innovante d’infiltration des eaux ne saurait être testée ou mise en œuvre sans une adaptation du cadre réglementaire encadrant la gestion stricte des eaux pluviales sur les plateformes aéroportuaires franciliennes, et en particulier des arrêtés préfectoraux afférents. Inondations En France, la gestion des eaux à Paris-Charles de Gaulle est soumise à des restrictions en termes de volume de rejet. Cette restriction vise à ne pas surcharger le milieu de rejet en aval (rivière La Réneuse) afin qu’il ne subisse pas d’épisode d’inondation. Ainsi, le barrage des Renardière permet la mise en place d’un système de rétention des eaux. Une gestion dynamique des volumes pilotée à distance permet de s’assurer en permanence que le rejet respecte bien les contraintes réglementaires et que le risque d’inondation aval dû aux activités sur la plateforme de Paris-Charles de Gaulle est maîtrisé. Dans le cadre du plan d’amélioration de la gestion des eaux pluviales de la plateforme Paris-Charles de Gaulle, élaboré en 2013 avec la Préfecture de la Seine-et-Marne, le Groupe ADP a validé la prolongation de la canalisation de rejet des eaux pluviales jusqu’à la Marne. Ce projet consiste à rejeter après traitement, les eaux pluviales du bassin des Renardières dans la Marne afin de permettre le traitement d’une plus grande quantité d’eaux pluviales. Qualité des eaux rejetées dans le milieu naturel On notera ici que la qualité de rejet d’eau non-conforme (c’est à dire polluées) vers les milieux naturels superficiels ou souterrains par les plateformes aéroportuaires du groupe est le premier risque afférent à l’eau. Toutefois ce risque étant matériel, il a été développé dans l’ESRS correspondant cf. Maîtrise de nos rejets en eau. Dispositif de suivi Les dispositifs de suivis de la qualité des rejets en eau sont décrits au Maîtrise de nos rejets en eau. Toutefois les autres enjeux de moindre importance et sur lesquels le Groupe ADP est engagé de manière volontaire ou réglementaire tels que décrits plus haut font également l’objet de suivis dédiés.

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