Plan pandémie (décembre 2022)

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PLAN PANDÉMIE

VERSION 2022

INTRODUCTION

1. LA PANDÉMIE : UN RISQUE CONSTAMMENT PRÉSENT Le trafic aérien, en connectant les pays, participe activement à la diffusion des maladies : l’augmentation du trafic contribue ainsi à la propagation rapide des épidémies, ce qui rend les aéroports particulièrement vulnérables aux risques d’introduction sur le territoire.

Quelques rappels de définitions préalables :

X Une épidémie correspond au développement et à la propagation, à l’échelle d’une population, d’une maladie contagieuse, le plus souvent d’origine infectieuse.

X Une pandémie qualifie une épidémie qui s’étend à la quasi-totalité de la population mondiale.

Maladie

Épidémie

Pandémie

2. LES TEXTES ET RÈGLEMENTS SANITAIRES

Le plan pandémie du Groupe ADP s’inscrit dans un cadre général de textes sanitaires applicables au niveau mondial, européen et national.

Bien que les législations soient différentes suivant les pays, les orientations et les directives en matière de santé relèvent pour l’essentiel d’une compétence régalienne, auxquelles les plates-formes qui sont au cœur du dispositif en matière de contrôle et de déploiement des mesures, notamment, doivent se conformer.

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Le règlement sanitaire international (RSI) :

“Le Règlement sanitaire international (2005) est un instrument juridique international qui a force obligatoire pour 196 pays dans le monde, dont tous les États membres de l’OMS. Il a pour but d’aider la communauté internationale à prévenir les risques graves pour la santé publique, susceptibles de se propager au-delà des frontières et de constituer une menace dans le monde entier et à y riposter. L’objet et la portée du RSI consistent à éviter la propagation internationale des maladies, à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux” (source OMS).

Les plans gouvernementaux :

Ce sont des documents de référence établis par l’Etat suite aux évènements sanitaires majeurs rencontrés au cours de la dernière décennie :

X le plan de pandémie grippale en 2011 : Plan national de prévention et de lutte “pandémie grippale” (Réf. : n°850/SGDSN/PSE/PSN Octobre 2011),

X le plan Ebola en 2014 : Plan national de prévention et de lutte “maladie à virus Ebola” (Réf. : n°600/SGDSN/PSE/PSN du 12 novembre 2014).

Ces deux plans prennent en compte la menace de l’émergence d’un virus à l’étranger. Ils déclinent des stades qui traduisent la progression de l’épidémie et déterminent les mesures à prendre.

Suivant le type de virus et ses spécificités (rapidité de propagation, contagiosité…), quatre stades sont susceptibles d’être activés :

4 à 12 semaines

0

1

2

3

4

Alerte initiale

Limiter l’introduction du pathogène sur le territoire

Freiner la propagation du pathogène sur le territoire

Revenir à la situation antérieure

Nombre de malades

Atténuer les effets de la vague

Temps

4

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© Adobe Stock

L’ALERTE Ce stade n’existe pas dans les plans gouvernementaux, mais, pour le Groupe, il correspond à une phase de vigilance (des principaux acteurs concernés au sein de l’entreprise) suite à l’émergence, dans le monde, d’un virus (souvent à fort potentiel contagieux) susceptible de déclencher une crise sanitaire. Il s’agit d’une période d’incertitude où l’on dispose encore de peu d’informations (nombre de victimes, conséquences, etc.) durant laquelle il convient de se poser les questions, de se préparer, de savoir quels moyens déployer pour faire face et de prendre les premières mesures conservatoires. LIMITER L’INTRODUCTION DU VIRUS SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS C’est une phase de détection précoce des premiers cas afin de limiter l’introduction de la maladie, qui se traduit pas la mise en œuvre de mesures telles que le contrôle sanitaire aux frontières, la prise en charge des cas (et de leurs contacts), la mise en place de mesures barrières. FREINER LA PROPAGATION du virus sur le territoire afin de réduire la contamination et de permettre la montée en puissance du système sanitaire. Il s’agit pour le corps médical d’identifier le plus tôt possible le malade, de l’isoler et de le traiter en ayant, si possible, connaissance des personnes avec lesquelles il a été en contact pour prendre les mesures adaptées. Au sein de l’entreprise, il convient de préserver les personnels afin de conserver un potentiel en cas d’émergence d’une vague pandémique.

0

1

2

ATTÉNUER LES EFFETS DE LA VAGUE PANDÉMIQUE en limitant la contagion par des mesures barrières, en réduisant le risque d’absentéisme au travail, en renforçant la capacité de réponse sanitaire.

3

REVENIR À LA SITUATION ANTÉRIEURE À la fin de la vague pandémique, il s’agit d’accompagner le retour à une situation normale en évaluant les conséquences de l’évènement par le biais de retours d’expérience et en n’omettant pas de se préparer à une éventuelle vague nouvelle de la maladie.

4

LES RÉCENTES ÉVOLUTIONS LIÉES AU COVID : étant donné la durée de cette crise, l’État a dû adapter ses prescriptions aux évolutions de la pandémie et a, de fait, édité plusieurs versions d’un “protocole sanitaire”, permettant de définir, de manière globale pour l’ensemble du territoire, mais également, par secteur d’activité, les règles à mettre en œuvre.

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© Antoine Doyen pour Groupe ADP

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3. LE PLAN PANDÉMIE DU GROUPE La pandémie du COVID-19 qui a débuté, en France en février 2020, a mis en exergue le risque sanitaire dans l’esprit collectif, mais plusieurs menaces pandémiques avaient déjà émergé au cours de ces dix dernières années (SRAS, Ebola, etc.), ce qui avait justifié, depuis 2009, du déploiement d’un plan pandémie au sein de l’entreprise. De par sa dimension mondiale, sa durée et les impacts économiques qu’elle a engendrés, la crise du COVID-19, a permis de tirer les leçons des situations inédites auxquelles l’entreprise a été confrontée, de manière à capitaliser sur l’expérience acquise et ainsi mettre à jour le plan élaboré en 2015, en y intégrant l’ensemble des mesures à déployer.

Comme mentionné au point précédent, en cas de crise sanitaire d’ampleur importante sur le territoire national, c’est l’Etat qui définit les stades d’alerte, ainsi que les mesures globales afférentes.

Dans ce cadre, le Groupe ADP en tant que gestionnaire d’aéroports, veille quant à lui à décliner ces prescriptions et sa responsabilité s’applique à double titre :

X au titre de sa responsabilité d’employeur, vis-à-vis de ses personnels,

X au titre de son activité de gestionnaire de plates-formes aéroportuaires, vis-à-vis des passagers, et plus largement de l’ensemble de la communauté aéroportuaire.

Articulé autour de fiches thématiques, ce plan comporte désormais trois volets :

La protection des salariés du Groupe

Il s’inscrit dans la démarche de la politique Groupe de continuité d’activité (PGCA) qui a été formalisée par décision du PDG d’avril 2015, dont l’objectif est de définir les engagements du Groupe en matière de continuité d’activité, pour les activités identifiées comme critiques qui nécéssitent le déploiement de mesures permettant d’en assurer la pérénité en cas de crise majeure. Dans ce cadre, il a vocation à compléter le dispositif du PCA RH pour préserver la continuité d’activité des plates formes du Groupe en déployant les mesures les plus adaptées pour éviter la survenance, ou limiter les effets de la crise en cas, notamment d’absentéisme massif des salariés.

Le dispositif mis en place pour les passagers

La pandémie de COVID-19 marque un tournant dans la prise en compte des mesure sanitaires par les gestionnaires d’aéroports et les compagnies aériennes, en particulier. Le respect de ces règles étant désormais devenu, à l’instar des contrôles de sûreté suite aux évènements de 2001, un élément incontournable du parcours passager.

Le volet international

Avec 29 aéroports gérés directement ou indirectement, le Groupe ADP se place dans le trio de tête des gestionnaires d’aéroports dans le monde. Cette dimension internationale impose donc de prendre en compte les aspects sanitaires afférents aux filiales, néanmoins les spécificités liées aux conditions sanitaires très inégales selon les pays, ainsi que les réglementations locales imposent de traiter le sujet dans un livret spécifique, qui est annexé au présent plan. Une fiche générique (applicable aux missionnaires et expatriés, mais pas forcément dupplicable aux Assets) qui vise à répondre aux principes généraux (signalement, maintien sur site, rapatriement, contacts) est néanmoins insérée à ce plan.

À quel(s) risque(s) répond-il ?

Ce plan a vocation à se limiter aux risques infectieux (= virus, bactéries…), car ces maladies constituent une des premières causes de mortalité dans le monde. Elles n’ont pas le même impact selon la situation géographique et le niveau de développement du pays concerné.

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Le trafic aérien, en connectant les pays, participe activement à la diffusion des maladies : l’augmentation du trafic contribue ainsi à la propagation rapide des épidémies, ce qui rend les aéroports particulièrement vulnérables aux risques d’introduction sur le territoire.

À quoi sert-il ?

Quel que soit le type de virus auquel nous sommes susceptibles d’être confrontés, ce plan vise à décliner les moyens déployés par l’entreprise, ainsi qu’à lister les actions à mettre en œuvre car tout risque épidémique (national ou international) peut avoir des incidences directes sur l’activité du Groupe.

Il est donc à la fois un document de référence pour la préparation et un guide d’aide à la décision en situation pandémique.

Ses objectifs sont d’une part de protéger les salariés en réduisant, autant que possible, le nombre de victimes de la pandémie et également, de préserver le fonctionnement du Groupe, tout en contribuant à la limitation de la propagation sur le territoire national dans le cadre des plans sanitaires mis en œuvre par l’Etat.

Avant l’épidémie, il rappelle les actions de préparation à mener.

Pendant la pandémie, c’est un guide d’aide à la décision. Les scénarios sont parfois totalement inédits et souvent évolutifs : il faut donc s’adapter en permanence à la situation. Dans ce cadre mouvant et imprévisible, il décline les éléments essentiels dont les décideurs et tous les collaborateurs concernés doivent prendre connaissance afin d'appliquer les mesures adéquates. Il a vocation à faciliter la prise de décision, l’emploi rationnel des ressources, la coordination des acteurs et la gestion de la communication.

Après la pandémie, il doit guider les actions du Groupe pour un retour à la vie la plus “normale” possible, en tenant compte de l’éventualité d’une nouvelle vague épidémique.

À qui est-il destiné ?

Le plan est destiné en premier lieu aux décideurs chargés de prévenir et lutter contre les effets de la pandémie, ainsi qu’à toute personne en position de responsabilité, afin qu’ils connaissent le cadre général de leur action et leur place dans le dispositif.

Le rôle du décideur est, à son niveau, d’adapter les dispositions du plan à la situation concrète rencontrée.

Il s’adresse enfin à tous les salariés, qui doivent connaître le risque pour le prévenir et en éviter la diffusion, et être acteurs de la solidarité indispensable pour en atténuer les conséquences.

Comment est-il conçu ?

Face aux incertitudes inévitables et particulièrement fortes dans les crises sanitaires, ce plan se veut un outil d’aide à la décision, constitué d’un ensemble de fiches thématiques qui ont pour objectif d’organiser la réponse de l’entreprise en cas de pandémie, en listant les mesures :

FICHES SUPPORT

FICHES ORGANISATION

FICHES MATÉRIEL

FICHES INFORMATION

Le plan est complété par : un “Livret international” qui décline l’articulation des mesures pouvant être mises en œuvre au sein des Assets.

La fiche ASM-SAN-000 constitue le sommaire qui décline l’ensemble des fiches sanitaires qui composent ce plan.

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CLASSIFICATION DES FICHES SANITAIRES

ASM-SAN 000 Version novembre 2022

FICHES SUPPORT

 CONTEXTE

Ce plan se veut un outil d’aide à la décision opérationnel. Il a donc été conçu sous la forme d’un catalogue de fiches thématiques permettant un accès facilité aux informations, dans le cadre de besoins ciblés.

 OBJECTIF DE LA FICHE

Il s’agit de décliner l’ensemble des fiches qui composent ce plan et afin d’en faciliter l’appropriation, une classification a été opérée, suivant quatre thèmes majeurs :

LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE FICHES L’ensemble des fiches qui composent le plan sont regroupées en quatre thématiques principales

FICHES SUPPORT

Références, consignes, listes… pour orienter la décision

FICHES ORGANISATION

FICHES MATÉRIEL

Quels moyens de protection utiliser

Quelles mesures pour faire face

FICHES INFORMATION

Courriers, affichages, Connexions Info…

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 LISTE DES FICHES DU PLAN PANDÉMIE

CORRESPONDANCE STADES NATIONAUX

CATÉGORIE N°

FICHES-SANITAIRES

000 Classification des fiches mesures

001 Déclenchement du plan pandémie 002 Liste des agents infectieux 003 Obligations réglementaires / graduation des actions 004 Les grands principes sanitaires 005 Les mesures d'hygiène générales 006 Hygiène des locaux et du poste de travail 007 Gestion des flux et des espaces 008 Autres documents sanitaires de l'entreprise 009 Contacts utiles

S /O

SUPPORT

100 Acteurs et organisation de la crise sanitaire

0 1 2 3 4

101 Comité de coordination : actions et membres

0 1 2 3 4

102 Le comité de pilotage sanitaire

0 1 2 3 4

103 Prise en charge médicale des salariés

0 1 2 3 4

104 Activités collectives

0 1 2 3 4

105 La restauration

0 1 2 3 4

106 Mesures expatriés et missionnaires

0 1 2 3 4

107 Contrôles sanitaires pour les passagers

0 1 2 3 4

ORGANISATION

108 Service minimum de sécurité

0 1 2 3 4

109 Organisation exceptionnelle du temps de travail

0 1 2 3 4

110 Télétravail

0 1 2 3 4

111 Dispositif d'activité partielle

0 1 2 3 4

112 La vaccination

0 1 2 3 4

200 Les équipements de protection

0 1 2 3 4

201 Les masques

0 1 2 3 4

202 Commande et distribution des matériels

0 1 2 3 4

MATÉRIEL

203 La gestion des déchets

0 1 2 3 4

300 Information des salariés

0 1 2 3 4

301 Information du public et des passagers

0 1 2 3 4

302 Information des partenaires et prestataires

0 1 2 3 4

INFORMATION

303 Les supports d’information

0 1 2 3 4

Annexe du plan : livret à l’international

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DÉCLENCHEMENT DU PLAN PANDÉMIE

ASM-SAN 001 Version novembre 2022

FICHES SUPPORT

 CONTEXTE Dans un contexte sanitaire exceptionnel risquant d’affecter gravement et durablement le fonctionnement normal du Groupe, le plan pandémie est déclenché par les entités qui composent la chaîne d’alerte et de décisions, afin de décliner la stratégie et l’ensemble des dispositions qui sont prévues pour garantir la continuité des activités (cf. schéma ci-après).

Les dispositifs prévus dans ce plan ont pour but de faciliter et d’accompagner le déploiement, au sein de l’entreprise, des mesures édictées par les autorités sanitaires.

 OBJECTIF Suivant les éléments de contexte décrits précédemment, il s’agit de mettre en œuvre des stratégies de protection permettant d’éviter, ou tout du moins de limiter, les effets directs d’un évènement sanitaire majeur sur l’organisation et d’assurer la continuité d’activité malgré la perte de ressources critiques.

Il faut, en parallèle, permettre à l’organisation de répondre à ses obligations externes (législatives ou réglementaires, contractuelles) ou internes (risque de perte de marché, survie de l’entreprise, image…) et de tenir ses objectifs.

© seignettelafontan.com pour Groupe ADP

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 LA CHAÎNE D’ALERTE ET DE DÉCISIONS

Veille du Ministère de la Santé CORRUSS

Veille des autorités de tutelle DGAC, MEDDE

Veille internationale OMS

Veille régionale ARS

Veille ASM et médecin référent

ALERTE SANITAIRE

Déclenchement du plan pandémie

Organisation par ASM d’un Comité de Coordination Dès l’émergence d’un risque identifié, le Comité de Coordination est une instance de partage d’informations permettant l’évaluation des risques et la coordination des premières mesures à mettre en place.  Voir fiche ASM-SAN-101 - Comité de Coordination : actions et membres

Déploiement des mesures immédiates / urgentes En fonction de la nature du virus et les consignes émises par les autorités sanitaires françaises, ou locales pour les filiales.

Organisation par ASM d’un Comité de Pilotage (COPIL) Les modalités de réunion et les modes de fonctionnement du COPIL sont ajustables en fonction de la crise. Dans tous les cas, le COPIL représente une instance décisionnaire ayant vocation, pour chacune des entités de l’entreprise représentée, à décider des mesures adaptées au contexte.  Voir fiche ASM-SAN-102 - Le comité de pilotage sanitaire

Mise en place des mesures validées en COPIL et au COMEX, ainsi que celles liées aux évolutions réglementaires (en coordination le cas échéant avec les autorités locales) en adaptant le dispositif aux contraintes locales (notamment pour les sites situés à l’étranger).

 CONSTRUCTION ET ORGANISATION DU PLAN PANDÉMIE En fonction du contexte et la nature des mesures à déployer, le plan pandémie est un outil d’aide à la décision. Les fiches qui le composent sont déclinées par thématiques, afin que chacun puisse, à tout moment accéder à des informations pratiques sur le thème recherché.  Voir fiche ASM-SAN-000 - Classification des fiches sanitaires

Cette fiche est complétée des informations contenues dans la fiche ASM–SAN-003 qui dresse la liste des obligations réglementaires et qui décline, en fonction des différents stades de la crise, les actions à initier.

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LISTE DES AGENTS INFECTIEUX

ASM-SAN 002 Version novembre 2022

FICHES SUPPORT

 CONTEXTE Au travers des différents canaux de veille, l’identification de l’agent infectieux, la connaissance des symptômes qu’il provoque, son niveau de contagiosité, etc. peuvent être un préalable utile à tout un chacun pour connaître la dangerosité potentielle d’un virus.

Ces premières données permettent, dès l’alerte initiale, d’adapter les mesures en fonction du type de pathogène.

 Voir fiche ASM-SAN-001 - Déclenchement du plan pandémie  Voir fiche ASM-SAN-004 - Les grands principes sanitaires

 OBJECTIF

Cette fiche technique a pour but de lister certains agents pathogènes, à fort potentiel épidémique/pandémique, susceptibles d’être recensés en France, ainsi que dans les pays dans lesquels le Groupe est implanté : X Ebola, X Mers-Coronavirus (incluant Covid-19), X Grippe (toutes formes de grippe), X Méningites, X Rubéole, X Rage, X Oreillons, X Rougeole, X Coqueluche, X Chikungunya, Dengue, Zika, X Toxoplasmose, X Leptospirose, X Choléra, X Fièvre jaune, X Fièvre de Lassa, X Fièvre du Nil occidental (Virus West Nile), X Paludisme, X Hépatites virales (A/B/C/D/E).

Les données contenues dans les tableaux sont synthétiques et ont pour objectif d’orienter les premières actions.

Cette fiche nécessitera d’être complétée, lors de l’émergence d’une nouvelle crise, afin d’y intégrer les éventuelles spécificités d’un nouveau type de virus.

 TRANSMISSION / PROTECTION

CHAÎNE DE TRANSMISSION

Précautions standards Empêcher les agents infectieux de sortir du réservoir

Précautions Complémentaires Empêcher les agents infectieux d’entrer dans un hôte

≥ 1 réservoir

≥ 1 hôte

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TYPE DE TRANSMISSION  PRÉCAUTIONS COMPLÉMENTAIRES

TYPE “AIR”

TYPE “GOUTTELETTES”

TYPE “CONTACT”

Éléments infectieux de diamètre ≥ 5µm (postillons, éternuements, salive).

Éléments infectieux de diamètre < 5µm.

Éléments infectieux qui nécessitent un contact physique direct.

Sensibles aux mouvements d’air.

Retombent au sol après des parcours n’excédant pas 1 ou 2 m.

Se déplacent sur de grandes distances.

   Protection respiratoire (masque) Protection respiratoire (masque) Barrière physique + gants

 CARACTÉRISTIQUES DES VIRUS

Fièvre hémorragique à virus type EBOLA

Agent pathogène Filoviridae (Cuevavirus ou Marburgvirus ou Ebolavirus)

Réservoir

Homme ; singe ; chauves-souris* (*suspectée)

Source de contamination

Fluides biologiques (cadavre et charogne compris)

E : surface souillée par un fluide biologique contaminé P : contact avec des fluides biologiques (sang, diarrhée, vomissure, urine, sperme, etc.)

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

Période d’incubation

2 à 21 jours (le plus souvent 8 à 10 jours)

Importance de la contagiosité

Élevée (à partir du moment où la maladie est déclarée)

Létalité

50% en moyenne

Les sujets atteints restent contagieux tant que le virus est présent dans leur sang et leurs liquides biologiques, y compris le sperme et le lait maternel (du début de l’infection jusqu’à deux mois après la guérison clinique pour le sperme et les sécrétions vaginales). 1 re phase : forte fièvre, faiblesse intense et maux de tête 2 e temps : vomissements, diarrhées, hémorragies internes et externes, insuffisance rénale et hépatique

Durée de la contagiosité

Symptômes

Précaution type : “CONTACT”

Mesures préventives / Traitement

Vaccination

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Coronavirus

Agent pathogène Coronaviridae

Réservoir

Animaux (chameaux, chauve-souris…) ; Homme

Source de contamination

Animaux (Lait cru, viande, urine), Homme

Non caractérisé E : contact, ingestion (suspecté) P : sécrétions respiratoires ou pharyngées (suspecté)

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

Période d’incubation

14 jours

Importance de la contagiosité

Faible

Létalité

30 à 40%

Durée de la contagiosité

Inconnue

Les coronavirus entraînent le plus souvent des symptômes bénins de type rhume, ou état grippal (fièvre, toux, courbatures, fatigue, etc.) mais peuvent également revêtir une forme plus grave de pneumonie pouvant aller jusqu’à un Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS).

Symptômes

Le virus identifé en janvier 2020 en Chine est un nouveau coronavirus, le SARS-COV2 (maladie nommée Covid-19 par l'OMS).

Précautions type : “AIR” “GOUTTELETTES” “CONTACT”

Mesures préventives / Traitement

(dans certains cas précis pour cette dernière mesure = professions pouvant entrer en contact avec un support potentiellement infecté) + vaccination

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Grippe (toutes souches) À ne pas confondre avec les syndromes grippaux véhiculés par les virus para-influenza, les adénovirus, les rhinovirus, les entérovirus, les coronavirus etc.

Orthomyxoviridae (Myxovirus influenzae) Type A (pandémique) Type B (épidémique) Type C (sporadique)

Agent pathogène

Type A : Animaux (oiseaux, porcs, chevaux, mammifères marins) Type B/C : Homme

Réservoir

Source de contamination

Sécrétions des voies respiratoires supérieures (nez, gorge, bronches)

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

E : animaux P : directe par les sécrétions respiratoires / promiscuité / contact étroit

Période d’incubation

1 à 3 jours

Importance de la contagiosité

Élevée

Létalité

Variable en fonction des souches

un jour avant l’apparition des premiers symptômes et le restent pendant 7 jours

Durée de la contagiosité

Principaux symptômes : fièvre élevée, maux de tête, frissons, toux, douleurs articulaires et musculaires, fatigue. Des complications sont fréquentes chez les personnes fragiles

Symptômes

Précautions type : “AIR” “GOUTTELETTES” Vaccination

Mesures préventives / Traitement

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Méningites méningocoques Sérogroupes A, B, C, W135, Y, X

Agent pathogène

Neisseria meningitidis (bactérie)

Homme malade Porteur sain 10 à 20 % de la population

Réservoir

Source de contamination

Sécrétions respiratoires ou pharyngées

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

P : directe par les sécrétions respiratoires / promiscuité / contact étroit (< 1 m) et prolongé (> 1 h)

Période d’incubation

2 et 10 jours

Importance de la contagiosité

Élevée

Létalité

Avec soin : 10 à 20 % (décès précoce) / Sans soin : jusqu’à 50 %

De 10 jours avant les premiers signes cliniques jusqu’à la première prise du traitement efficace contre le portage

Durée de la contagiosité

Maux de tête, raideur de nuque, fièvre, confusions, vomissements, intolérances à la lumière et au bruit. Éruption cutanée possible pour la méningite à méningocoque

Symptômes

Précautions type : “AIR” “GOUTTELETTES” Vaccination (souches A-C-Y-X235). Traitement : antibiotiques

Mesures préventives / Traitement

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Rubéole

Agent pathogène Genre Rubivirus, la famille des Matonaviridae

Réservoir

Homme

Sécrétions des voies aériennes supérieures (= gouttelettes nasales expulsées par les personnes infectées lorsqu’elles éternuent ou toussent). Urine des nouveaux-nés atteints de rubéole congénitale ou voie transplacentaire (rubéole congénitale)

Source de contamination

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

P : directe par les sécrétions respiratoires / promiscuité / contact étroit (< 1 m) et prolongé (> 1 h)

Le virus se propage dans l’organisme en 5 à 7 jours et les symptômes apparaissent en général 2 à 3 semaines après l’exposition.

Période d’incubation

Importance de la contagiosité

Élevée

Létalité

Possible mort du fœtus chez les femmes enceintes

De 10 jours avant les premiers signes cliniques jusqu’à la première prise du traitement efficace contre le portage

Durée de la contagiosité

Fièvre modérée et éruption cutanée. Augmentation du volume des ganglions lymphatiques derrière les oreilles et dans le cou. Chez les adultes, les femmes sont plus souvent infectées et elles présentent parfois une arthrite et des douleurs articulaires (pendant 3 à 10 jours).

Symptômes

Précautions type : “AIR” “GOUTTELETTES” Vaccination

Mesures préventives / Traitement

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Rage

Agent pathogène

Lyssavirus

Réservoir

Chien, renard, animal sauvage

Principalement en Asie et en Afrique.

Pas de cas de rage humaine sur le territoire français métropolitain rapporté depuis de nombreuses années. En 2008, un cas humain a été rapporté en Guyane (= probable morsure de chauve-souris). La transmission survient le plus souvent après la morsure par un animal contaminé, par griffure ou encore léchage sur la peau excoriée ou sur une muqueuse.

Zones d’implantation

Source de contamination

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

E : environnement animal P : exceptionnelle (transplantations d’organes, transmission mère/fœtus)

Période d’incubation

De durée variable. En moyenne de 30 à 45 jours

Importance de la contagiosité

S/O

Mortelle dans 100% des cas et le décès survient en quelques jours après le début des signes cliniques

Létalité

Durée de la contagiosité

Le virus rabique est neurotrope : il infecte le système nerveux et affecte son fonctionnement, via les neurones (incidence activité cardiaque, respiration). Puis encéphalite.

Symptômes

Mesures préventives / Traitement

Prévention par la vaccination (à évaluer avec un médecin en fonction de la nature et des conditions du séjour dans une zone “à risque”)

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Oreillons

Agent pathogène Virus ourlien

Homme atteint d’infection, même asymptomatique. Maladie infantile virale fréquente chez les enfants de plus de 2 ans).

Réservoir

Gouttelettes de salive émises par la personne infectée lorsqu’elle éternue, ou tousse.

Source de contamination

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

P : directe par les sécrétions respiratoires

Période d’incubation

Varie entre 14 et 21 jours

Importance de la contagiosité

Élevée, une semaine avant et 10 jours après l’apparition des 1 ers symptômes.

Maladie la plus souvent bénigne, mais elle peut, rarement, s’accompagner de complications.

Létalité

Durée de la contagiosité

De 2 jours avant symptômes à 5 jours après.

Virus qui infecte essentiellement les glandes salivaires situées en arrière des mâchoires : gonflement en avant des oreilles (d’un côté, puis des 2) qui entraîne des douleurs à la déglutition et à la mastication.

Symptômes

Fièvre modérée, maux de tête et éruption cutanée possibles.

Précautions type : “AIR” “GOUTTELETTES” Vaccination

Mesures préventives / Traitement

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Rougeole

Agent pathogène Famille des Paramyxoviridaes

Réservoir

Homme

Sa transmission se fait surtout par voie aérienne à partir des secrétions nasales et pharyngées et plus rarement par des objets contaminés

Source de contamination

Non caractérisé E : contact, ingestion (suspecté) P : aérosol suspecté par l’OMS

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

10 à 12 jours (= aucun signe clinique) + l’invasion dure 2 à 4 jours, + l’éruption cutanée 5-6 jours (disparaît après 7 jours)

Période d’incubation

Importance de la contagiosité

Élevée

Létalité

Faible

Durée de la contagiosité

Supérieure à 15 jours

Atteinte des voies respiratoires en 1 er lieu : toux, fièvre, rhinite, conjonctivite durant les 3-4 premiers jours (la toux peut perdurer pendant toute la période de maladie). Puis le virus se répand, dans tout le corps via la circulation sanguine provoquant une éruption cutanée constituée de petites taches très rouges légèrement surélevées qui laissent des zones de peau normale. (visage  cou  haut du corps  pieds). Maladie qui peut entraîner de graves complications (ex. : encéphalite).

Symptômes

Précautions type : “AIR” “GOUTTELETTES” Vaccination

Mesures préventives / Traitement

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Coqueluche

Agent pathogène Bactérie Bordetella pertussis / Bordetella parapertussis

Réservoir

Homme malade

Zones d’implantation

Monde entier

Source de contamination

Par voie aérienne (contacts directs avec des personnes infectées)

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

P : par voie aérienne au contact du sujet malade, par les gouttelettes, provenant du nez ou de la bouche lors de la toux

La période d’incubation, sans aucun symptôme, peut aller de 7 jours à 3 semaines (10 jours, généralement).

Période d’incubation

Importance de la contagiosité

Élevée (1 personne peut en contaminer entre 15 et 17 autres)

Létalité

Faible (personnes fragiles : nourrisson)

La contagiosité est maximale durant la première semaine de toux. Elle dure 3 semaines en l’absence de traitement, mais seulement 5 jours après le début d’une antibiothérapie efficace. Quintes de toux qui ne s’accompagnent pas de fièvre ni d’autres signes respiratoires. Entre chaque quinte de toux, le malade n’a aucun symptôme (quelques vomissements provoqués par les quintes). Précautions type : “AIR” “GOUTTELETTES” Vaccination (obligatoire en France) nécessite plusieurs rappels. Traitement : par antibiotiques éventuellement

Durée de la contagiosité

Symptômes

Mesures préventives / Traitement

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Chikungunya / Dengue / Zika

Agent pathogène Arbovirus de la famille des Togaviridae

Réservoir

Moustique tigre (Aedes albopictus) moustique Aedes aegypti

La maladie est endémique principalement en Asie du Sud et en Afrique. Îles de l’Océan Indien / Réunion depuis 2005. En 2007, la maladie a fait son apparition en Europe / Sud de la France en 2010. Depuis 2013- 2014 : Antilles et continent américain Le sang est le principal produit biologique où le virus circule mais ce dernier peut aussi être retrouvé lors de la phase virémique dans d’autres liquides biologiques Le moustique joue à la fois le rôle de vecteur et de réservoir. Moustique femelle du genre Aedes , principalement A. aegypti et A. albopictus (ce dernier étant présent en France métropolitaine)

Zones d’implantation

Source de contamination

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

Période d’incubation

Incubation de 2 à 10 jours en moyenne

Importance de la contagiosité

Pas de contagiosité entre humains : contamination par piqûre uniquement

Létalité

Faible

Durée de la contagiosité

S/O

Douleurs musculaires et articulaires, forte fièvre, maux de tête, éruption sur la peau.

Symptômes

Les traitements existants, à ce jour, sont uniquement symptomatiques reposant sur des traitements antidouleurs et anti-inflammatoires. La prévention est à la fois collective (= lutte antivectorielle) et individuelle, en limitant sa propre exposition au moustique vecteur (= port de vêtements longs, application de répulsifs cutanés, utilisation d’insecticides sur les vêtements et les moustiquaires). Expérimentations vaccinales en cours.

Mesures préventives / Traitement

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Toxoplasmose

Agent pathogène

Infection parasitaire dont l’agent est le protozoaire Toxoplasma gondii

Le réservoir parasitaire est à la fois animal (félidés), aliments contaminés (viande mal cuite, fruits et légumes crus)

Réservoir

Zones d’implantation

Monde entier

Produits carnés de mammifères (y compris venaisons), ou oocystes provenant des matières fécales des chats infectés et souillant les légumes, les fruits, l’eau, les mains. Terre ou eau de rivière souillées par des excréments

Source de contamination

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

E / P : (Deux cas : transmission congénitale / greffes d’organes)

Période d’incubation

2 à 3 semaines

Importance de la contagiosité

S/O

Complications pouvant être graves chez les personnes immunodéprimées / fœtus

Létalité

Durée de la contagiosité

S/O (pas de contagiosité d’homme à homme)

Forme asymptomatique dans 80 % des cas. Fièvre modérée (<38 °C) / ganglions (cou / base du crâne), éruption cutanée, fatigue prolongée, mal de tête, douleurs dans les articulations et les muscles. Une autre complication fréquemment observée est la choriorétinite (inflammation touchant deux parties de l’œil). Prévention (essentiellement pour la femme enceinte) : lavage des mains, nettoyage des fruits et légumes souillés de terre, éviter certains aliments et le contact avec les chats.

Symptômes

Mesures préventives / Traitement

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Leptospirose

Agent pathogène

Bactérie du genre leptospira

Réservoir

Rongeurs, en particulier les rats

Monde entier, particulièrement en Asie, en Amérique Latine et en Afrique. Aussi présente en Europe, ainsi qu’en France (DOM-TOM et Métropole )

Zones d’implantation

Source de contamination

Transmission pour contact avec les milieux souillés, par les animaux infectés.

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

E : rejet des bactéries dans le milieu extérieur par les urines des rongeurs. Contamination, le plus souvent, par contact cutané ou muqueux.

Période d’incubation

De 4 à 14 jours

Importance de la contagiosité

S/O

Létalité

2 à 5 %

Durée de la contagiosité

S/O

1 ers symptômes : fièvre, frissons, douleurs musculaires et céphalées, En quelques jours, évolution avec des atteintes viscérale, hépatique, rénale, voire une méningite hémorragique.

Symptômes

Précaution type : “CONTACT”

Prévention individuelle : hygiène (surtout pour les professions exposées à la maladie) : lavage des mains, port de gants, etc.) / formation des personnels à risque / lutte contre les rongeurs / contrôle des eaux de baignade, etc. Vaccination , efficace contre un seul type de Leptospire (Leptospirose ictérohémorragique). En France, 17 % des personnels à risque sont vaccinés. Traitement avant tout symptomatique (pénicilline G, amoxicilline). Utile si pris précocement.

Mesures préventives / Traitement

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Choléra

Agent pathogène Bactérie Vibrio cholerae / maladie diarrhéique épidémique

Homme (qui joue à la fois le rôle de milieu de culture et de moyen de transport pour le vibrion cholérique)

Réservoir

Toutes les régions du monde déclarent des cas de choléra, mais l’Afrique est le continent le plus touché et concentre plus de 50% des cas. La maladie est endémique en Inde et endémo-épidémique dans les zones intertropicales. Le vibrion cholérique est une bactérie très mobile. La maladie résulte de l’absorption, par la bouche, d’eau ou d’aliments contaminés. Peut également se communiquer par voie aérienne (miasmes) Les principaux facteurs favorisants la transmission de l’infection sont le niveau socio-économique et les conditions de vies des populations. Les fortes concentrations de population associées à une hygiène défectueuse jouent un rôle important dans l’apparition et le développement d’une épidémie de choléra.

Zones d’implantation

Source de contamination

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

Période d’incubation

Incubation : de quelques heures à quelques jours

Importance de la contagiosité

Maladie extrêmement contagieuse à transmission féco-orale

En l’absence de traitement, dans ses manifestations les plus sévères, le choléra est l’une des maladies infectieuses les plus rapidement mortelles

Létalité

Durée de la contagiosité

Diarrhée hydrique majeure dite « cholériforme » dont la gravité est liée à la déshydratation rapide et très importante qu’elle engendre

Symptômes

Prévention : mesures d’hygiène de base (lavage mains) et dans certains cas (en présence de personnes malades : Précaution type : “AIR” ) Vaccination Traitements : réhydratation (voie orale ou intraveineuse suivant le degré de déshydratation) / antibiotiques,

Mesures préventives / Traitement

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Fièvre Jaune

Agent pathogène Arbovirus, le virus amaril (du genre Flavivirus)

Moustique Aedes, Haemagogus et Sabethes (réservoir et vecteur). Transmission au singe et à l’homme par piqûre.

Réservoir

Maladie endémique en Afrique (95 % des cas), en Amérique du Sud et en Amérique Centrale (là où la couverture vaccinale est faible)

Zones d’implantation

Source de contamination

Transmission par moustique d’une personne à l’autre

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

E : piqûre par moustique

Période d’incubation

Incubation (muette) de 3 à 6 jours

Importance de la contagiosité

S/O

Létalité

Taux élevé (entre 20 et 60 % selon les épidémies)

Durée de la contagiosité

S/O

Symptômes

Fièvre, frissons, douleurs musculaires et maux de tête

Prévention : la réglementation internationale impose la vaccination anti-amarile avant tout premier voyage en zone endémique (Afrique / Amérique du Sud). Prévention : dans les zones infectées, protection contre les moustiques. Traitement : réhydratation, médicaments visant à limiter la fièvre, les vomissements et la douleur.

Mesures préventives / Traitement

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Fièvre de Lassa

Agent pathogène Arénavirus

Réservoir

Petit rongeur péridomestique appelé Mastomys natalensis .

Endémique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Guinée, Libéria et en Sierra Leone, Mali, le Ghana, la Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Bénin).

Zones d’implantation

Le virus se transmet à l’homme par contact avec les excréments de l’animal (urines, fécès)

Source de contamination

E : par l’animal, P : le virus peut également se transmettre d’homme à homme, principalement en milieu hospitalier (contact avec le sang, l’urine, les excréments).

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

La maladie débute 6 à 21 jours après l’infection par des signes cliniques peu spécifiques

Période d’incubation

Importance de la contagiosité

Moyenne

Létalité

Élevée

Durée de la contagiosité

Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est variable, depuis l’infection asymptomatique, très fréquente (80 % des cas) à une fièvre hémorragique foudroyante. Fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie. Précautions type : “AIR” “CONTACT” (= risque de contact avec surfaces contaminées) Bonnes mesures d’hygiène domestique pour éviter l’entrée des rongeurs dans la maison, éloignement sacs poubelle, etc. Pas de vaccin. Traitement antiviral à large spectre Ribavirine

Symptômes

Mesures préventives / Traitement

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Fièvre du Nil Occidental (virus West Nile)

Agent pathogène Arbovirus du genre Flavivirus

Réservoir : oiseaux. Vecteur : moustique (de type Culex)

Réservoir

Étendu quasiment à travers le monde. En Europe, le virus a initialement été introduit par des oiseaux migrateurs venus d’Afrique. Il est actuellement installé et endémisé dans plusieurs zones d’Europe (2019, extension à l’Allemagne, 2020 : Pays-Bas) En France métropolitaine, il est régulièrement détecté sur le pourtour méditerranéen. Dans les zones tempérées, transmission saisonnière de juin à fin novembre.

Zones d’implantation

Le moustique contaminé (en se nourrissant sur des oiseaux infectés) peut infecter l’homme, le cheval et d’autres espèces de vertébrés.

Source de contamination

E : transmission à l’homme par un moustique infecté, P : très rare (transfusion sanguine, transplantation d’organes, cas de transmission de mère à enfant, pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement ont également été décrits).

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

Période d’incubation

Classiquement de 2 à 6 jours, mais peut aller jusqu’à 14 jours.

Importance de la contagiosité

Létalité

Faible mais maladie potentiellement mortelle

Durée de la contagiosité

80 % des personnes infectées sont asymptomatiques ou peu symptomatiques, chez 20 %, syndrome pseudo grippale (fièvre d’apparition brutale, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires + parfois éruption cutanée). Formes graves : atteintes neurologiques (méningites, encéphalites et méningoencéphalites). Prévention : lutte antivectorielle et protection contre les moustiques (moustiquaires, produits anti-moustiques, etc.) Traitement : pas de traitement antiviral spécifique. Prise en charge centrée sur le traitement des symptômes (lorsque présents).

Symptômes

Mesures préventives / Traitement

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Paludisme

Agent pathogène Plusieurs espèces de parasites appartenant au genre Plasmodium

Réservoir

Moustique femelle (genre Anopheles )

Le paludisme touche une centaine de pays dans le monde, particulièrement les zones tropicales défavorisées d’Afrique (Nigéria, RDC, Mozambique, Ouganda), d’Asie (Inde) et d’Amérique Latine. La région Africaine est, de loin, la plus touchée avec 94 % des cas de paludisme recensés dans cette région. En France, on compte environ 5 500 cas d’importation chaque année. La transmission de Plasmodium d’un homme à un autre se fait par l’intermédiaire du moustique, le principal en cause étant Anopheles gambiae sur le continent africain. E : transmission à l’homme par un moustique infecté, P : possible, mais rare (femme enceinte infectée à son enfant, par voie transplacentaire, ou par transfusion sanguine).

Zones d’implantation

Source de contamination

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

Période d’incubation

Importance de la contagiosité

Létalité

Faible mais maladie potentiellement mortelle

Durée de la contagiosité

Le paludisme débute par une fièvre 8 à 30 jours après l’infection, avec possibles maux de tête, douleurs musculaires, affaiblissement, toux, vomissements, diarrhées. Des cycles typiques alternant fièvre, tremblements avec sueurs froides et transpiration intense, peuvent alors survenir : c’est “l’accès palustre”. Prévention : plusieurs molécules antipaludiques peuvent être utilisées en prophylaxie (prévention lors d’un voyage en zone endémique) ou en thérapeutique. La prévention passe par la lutte antivectorielle et la protection contre les moustiques (moustiquaires, produits anti moustiques, etc.) Élaboration d’un vaccin en cours. Traitements : quinine, chloroquine, etc.

Symptômes

Mesures préventives / Traitement

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Les hépatites virales

Les hépatites virales regroupent plusieurs maladies infectieuses universelles qui ont en commun une inflammation des cellules du foie liée à des virus. Humain principalement. Homme et certaines espèces animales dans le cas de l’hépatite E (viande et abats de sanglier, de cerf et porc). Monde entier, mais majoritairement les pays ayant des ressources limitées, à faible niveau d’hygiène (Afrique subsaharienne, Asie, Pacifique, Amazonie...). Infection moins courante en Europe occidentale et en Amérique du Nord. sel transmet par contamination “manuportée” (= contamination des objets et des eaux par les selles des malades / origine alimentaire (pays dans lesquels les conditions sanitaires ne sont pas optimales). Hépatite B : contact avec fluides corporels contaminés (fluides sexuels, sang, transmission mère-enfant) ou par contact direct ou indirect avec une personne infectée (micro-écorchures, objets de toilette…) rapports sexuels, contact avec du sang ou des objets contaminés. Hépatite C : transmission par le sang (= piqûre lors des transfusions sanguines, prise de drogue, tatouages, ou soins de santé à risque) + mère infectée à son bébé + très rarement, relations sexuelles. Hépatite D : double infection par virus de l’hépatite B et D ou infection consécutive à l’hépatite B. Voies de transmission similaire à l’hépatite B. Hépatite E : essentiellement par voie alimentaire (consommation d’eau non potable, de produits souillés, animal réservoir) + transmission manuportée. Hépatite A (la plus répandue) :

Agent pathogène

Réservoir

Zones d’implantation

Source de contamination

Mode de contamination (E : à partir de l’environnement P : de personne à personne)

E/P

Hépatite A : 30 jours, en moyenne. Hépatite B : moyenne 75 jours. Hépatite C : de 2 semaines à 6 mois Hépatite D : de 3 à 7 semaines. Hépatite E : en moyenne 40 jours

Période d’incubation

Importance de la contagiosité

Élevée

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