Paris vous aime magazine Janvier-Fevrier-Mars 2023

Balade guidée

avec Rabih Kayrouz AUTOUR DU LUXEMBOURG AROUND THE LUXEMBOURG GARDENS WITH RABIH KAYROUZ

Le couturier libanais, installé à Paris depuis plus de trente ans, nous entraîne dans son quartier d’adoption, entre les 5 e et 6 e arrondissements. Rencontre.

The Lebanese fashion designer, a Parisian for more than 30 years, takes us on a tour of his neighbourhood at the border of the 5th and 6th arrondissements.

Sabine Roche

Manon Riff-Sbrugnera

P aris est la pre mière vraie ville que j’ai connue, avant même Beyrouth!, confie Rabih Kayrouz. Quand j’ai débar qué dans la capitale, je venais d’un petit village des montagnes liba naises. D’emblée, j’ai été ébloui par la Ville lumière et je ne m’y suis jamais senti perdu. J’avais 16 ans, je voulais étudier la couture et la haute couture. Aujourd’hui, je vis place Saint Sulpice 1 . Mes fenêtres donnent sur l’église. J’adore cet édifice et ses deux tours dépareillées aux faux airs de temple inachevé. J’aime moins la fontaine. Les choses trop grandiloquentes ne m’intéressent pas. » Le couturier est intarissable quand il s’agit de Paris. Le week end, lorsqu’il a le temps, Rabih com mence sa promenade au Café du clown 2 , situé sous les arcades du

marché Saint-Germain. Il apprécie cet endroit calme et simple. S’il a envie de verdure, il pousse volon tiers la balade jusqu’au jardin du Luxembourg 3 , à quelques pas de chez lui. Il admire tout particulière ment la fontaine Médicis et son long bassin 10 . « Elle date de l’époque de la reine Marie de Médicis, pré cise-t-il. C’est un endroit très romantique. J’ai même envisagé un jour d’y organiser un défilé sur l’eau pour ma collection été 2012, mais ça n’a pas été possible. » Au bout du jardin, il y a un endroit que Rabih affectionne. C’est le verger, du côté de la rue d’Assas. « Ici, c’est le coin des lecteurs. J’adore me poser avec un bouquin ! » Dans ses prome nades, il lui arrive souvent de pous ser la porte de la galerie de Jean-Claude Martinez 4 , un antre savant qui déborde de gravures et de lithographies anciennes. On y déniche de vieilles cartes, des

P aris is the first city I knew, even before Bei rut”, confides Kayrouz. “When I landed in the capital, I'd come from a small village in the Lebanesemoun tains. From the outset, I was dazzled by the City of Lights and I never felt lost there. I was 16 years old and wanted to study couture and haute couture. Today, I live on Place Saint Sulpice 1 and my windows over look the church. I love this building, with its twomismatched towers giv ing it the air of an unfinished tem ple. I don’t like the fountain asmuch, grandiloquent things don't interest me." The couturier is inexhaustible when it comes to Paris. On week ends, Kayrouz begins his morning at Café du Clown 2 located under the arcades of the Saint-Germain market. He appreciates its calm and simplicity. When in the mood for greenery, he heads over to the

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