Paris vous aime magazine Octobre-Novembre-Décembre 2025

PARIS EN GRAND

Ugo Gattoni Un café avec…

Il imagine et dessine des univers foisonnants où se mêlent architecture, mythologie et poésie. De l’affiche des JO de Paris 2024 à Nebula , son projet titanesque , d’Ivry à Paris, il nous ouvre ses mondes.

He imagines universes where architecture, mythology, and poetry intertwine. From the poster for Paris 2024 to Nebula, from Haussmannian caryatids to southern suburbs, he opens up his worlds to us.

PAR CHRISTINE RÉGNIER PHOTOS MATHIEU ZAZZO

Vous nous avez donné rendez-vous au Monaco, dans le 13 e arrondissement. C’est un lieu que vous aimez particulièrement ? J’ai découvert ce café (2, rue Vulpian) parce qu’il est proche du marché Auguste-Blanqui (boulevard Auguste-Blanqui), où je vais chaque dimanche. Après mes courses, je viens souvent boire un verre ou déjeuner ici. J’aime l’ambiance de PMU revisité, avec le grand comptoir, le flipper à l’entrée, les tables en bois, les miroirs, les objets chinés façon brocante et la place Claude-Bourdet voisine, très agréable. Qu’est-ce qui vous inspire à Paris? L’architecture haussmannienne, la couleur des pierres dorées en fin de journée, les détails des corniches. Et j’ai une passion pour les cariatides, ces statues monumen tales de femmes qui soutiennent les balcons et les porches que l’on trouve partout dans la capitale. Tout près de la Gare de Lyon, admirez celles qui ornent le dernier étage du commissariat de quartier, elles sont époustouflantes ! Comment définiriez-vous votre travail? Mes dessins sont des fresques réalisées à grande échelle avec une densité de détails qui invitent à la contemplation. Chaque dessin est immersif, un peu labyrinthique. J’aime l’idée d’in viter les gens à rentrer dans une bulle. Vos dessins sont en effet foisonnants et nécessitent des mois, des années de travail parfois. Comment abordez vous un processus aussi titanesque? C’est un travail d’ermite. Je peux rester des semaines, des mois, sur un dessin. La natation que j’ai beaucoup

You asked us to meet at Le Monaco on Rue Vulpian in the 13th. Is this a place you particularly like? I visit this café on Sundays after shopping at the nearby market on Boulevard Auguste-Blanqui. It’s a great place for a drink or lunch. I like its vintage atmosphere: the spacious bar, the pin ball machine by the entrance, wooden tables and vintage mirrors – and it opens onto an airy square, all of which is very pleasant. What inspires you most about Paris? I love the Haussmannian architecture, the colour of the stone that turns golden in the late after noon light. I’m also passionate about caryatids, the monumental statues that support balconies and porches. The caryatids on the police station near Gare de Lyon in the 12th, for example, are particularly impressive. How would you describe your work? My drawings are large-scale immersive murals that invite contemplation. Each one is like a labyrinth. I like the idea of drawing people into a bubble. Your rich drawings require months, sometimes years, of work. How do you approach such monumental projects? It’s a hermit’s work. I can spend months working on a single drawing. Swimming, which I do

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