Paris vous aime magazine Octobre-Novembre-Décembre 2022

Les curiosités de la rue des Rosiers

What to see on the Rue des Rosiers

In the heart of the Marais, this emblematic street that traverses Paris’s Jewish quarter, has transformed over time without leaving its history behind. Au cœur du Marais, cette rue emblématique, traversant le quartier juif de Paris, s’est transformée au fil du temps sans pour autant renier son histoire. RUE DES ROSIERS Une rue à Paris

• No. 33: spend an unforgettable evening at Diva’s Kabaret to enjoy an original burlesque and musical show on weekends. • No. 10: the Jardin des Rosiers is not only a historic site but also a place of remembrance, commemorating Joseph Migneret, a former school principle, who saved dozens of Jewish children from deportation. • No. 34: there’s always a queue in front of the takeout window L’As du Fallafel, but customers will assure you it’s worth the wait.

• N° 33 : pour passer une soirée inoubliable au Diva’s Kabaret, qui présente, chaque week-end, un show burlesque

et musical original. • N° 10 : le jardin des Rosiers

est non seulement un lieu historique mais aussi un lieu de mémoire. Celle de Joseph Migneret, ancien directeur d’école, qui a sauvé des dizaines d’enfants de la déportation. • N° 34 : la file d’attente est impressionnante devant L’As du Fallafel mais les clients vous diront que ça en valait la peine.

Nassera Zaïd

Manon Riff-Sbrugnera

umétro Saint-Paul (4 e arrondissement), paral- lèlement à la rue de Rivoli, la rue des Rosiers court sur environ 300mètres, pas plus, entre la rue Vieille-du-Temple et la rue Pavée. Au

Rosiers, which, starting in around 1881, welcomed a community of Jews fromRomania, Russia, Austria who were fleeing persecution. The families that settled here opened businesses on two adjacent streets, Rue des Écouffes and Rue Ferdinand-Duval, with the “Pletzl” (“little square” in Yiddish), in the centre. Between 1900 and 1914, several thousand people found refuge here, in a neighbourhood that would become known as Paris’s Jewish quarter, to rebuild their lives while preserving their religious, culinary and artisanal traditions. IN THE MODERN AGE In 2004, the City of Paris initiated new develop- ments here, including reserving part of the street for pedestrians, widening its sidewalks and plant- ing trees, despite protests from local residents who feared the neighbourhood would lose its history and its soul. Over the years, the appearance of the Rue des Rosiers has indeed changed, with trendy new shops arriving, such as the fashion boutique From Future (no. 7) in the former Goldenberg res- taurant, the site of a terrorist attack in 1982, whose colourful mosaic facade is a classified historic monument. Visitors to the street will find all kinds of shops carrying everything from costume jew- ellery, to soap and perfumes to designer clothing. However, a few historic places have resisted these changes, like the Sacha Finkelsztajn bakery and caterer, commonly called “the yellow shop”, opened in 1946 at no. 27 1 or the Librairie du Temple bookstore at no. 52 2 dedicated to Jewish history and culture.

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n°10 de cette dernière, il faut lever les yeux pour admi- rer la plus ancienne synagogue du quartier, construite en 1913 par l’architecte Hector Guimard, chef de file du mouvement de l’Art nouveau. Elle symbolise, en quelque sorte, l’entrée et l’identité de la rue des Rosiers qui va accueillir, à partir de 1881, une communauté de Juifs ashkénazes, originaires de Roumanie, Russie, Autriche, fuyant les persécutions. Ces familles vont aussi s’instal- ler et ouvrir des commerces dans les deux rues adjacentes : les rues des Écouffes et Ferdinand-Duval au centre des- quelles elles créent le « Pletzl », « petite place » en yid- dish. Entre 1900 et 1914, ils seront plusieurs milliers à trouver refuge dans ce qui deviendra le « quartier juif de Paris » pour y reconstruire leur vie en conservant les traditions religieuses, culinaires et artisanales. De nouveaux aménagements ont été commencés en 2004 par la Mairie de Paris, malgré les protestations des riverains craignant que le quartier ne perde son âme et son histoire. La raison ? La piétonnisation d’une partie de la rue, l’élargissement et la végétalisation des trottoirs, etc. Au fil des années, la rue des Rosiers a changé d’apparence, laissant place à de nouveaux com- merces dans l’air du temps, comme la boutique de mode branchée From Future, au n° 7. Celle-ci s’est installée dans les murs du célèbre restaurant Goldenberg, vic- time d’un attentat en 1982, dont la façade faite demosaïque est classée Monument historique. On trouve aussi de À l’ère moderne

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la bijouterie fantaisie, savonnerie, plusieurs magasins de vêtements, etc. Pourtant, quelques lieux historiques ont résisté à ces changements comme la pâtisserie-trai- teur Sacha Finkelsztajn, communément appelée « la boutique jaune », ouverte depuis 1946 au n°27 1 , ou la Librairie du Temple au n°52 2 entièrement dédiée au judaïsme, à l’histoire et la culture juives, véritable lieu de mémoire entre hier et aujourd’hui.

R ue des Rosiers, in the 4th arrondissement, runs parallel to the Rue de Rivoli between the Rues Vieille-du-Temple and Pavée. At number 10, you’ll find the city’s oldest synagogue, a graceful Art Nou- veau landmark in a neighbourhood designed in 1913 by Hector Guimard, the renowned architect of Par- is’s Art Nouveau-heyday. In many ways, this build- ing is both the entrance and the identity of Rue des

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