Paris-vous-aime-magazine-Janvier-Février-Mars-2025
PARIS EN GRAND
“ Parisians take great care of their pets! They’re very protective ”, says Laure, an emergency vet at the Wagranville clinic (17th arrondissement). Over the past three years, she has observed Paris’ dog owners with a mixture of amusement and admiration. First, their choice of breeds: “ At the moment, the dwarf Harlequin Dachshund is very popular with young people, followed by the Bulldog and the Spitz, which are not as popular as they used to be. Older people prefer Yorkies, Bichons and Shih Tzus ” . Dogs and their owners have anxieties, often due to the dog’s lack of exercise and the owner trying too hard to please. A tiny spot on Shiba Inu’s leg? The Parisian rushes to the vet. In the countryside, a serious injury can wait several days. “ We do a lot to reassure urban owners. But their dogs are more exposed to poisoning from household pro ducts or drugs left on the street ”. When it comes to food, urban dog owners are on the ball: diet food, insect food or fresh rations delivered by Chronofresh, such as Pepette or Dog Chef. “ As for fashion, there are plenty of fleece coats to match their owners. Not to mention the indispensable shoulder strap, like a mobile phone cord. Paris really is the capital of elegance... even for dogs ”.
LES Parichiens
« Les Parisiens sont aux petits soins avec leur animal ! Ce sont des “maîtres poules”. » Laure Boivin est vétérinaire urgen tiste à la clinique Wagranville (17 e arr.). Depuis trois ans, elle observe, amusée et attendrie, ces « parents chiens » de la capitale. D’abord le choix des races. « Chez les jeunes, en ce moment, le teckel nain à poil court et au pelage arlequin est très prisé, suivi par le boule dogue et le spitz, un peu moins populaires qu’auparavant. Les plus âgés, eux, préfèrent le yorkshire, le bichon ou le shih tzu. » Une tendance commune ? L’anxiété des quadrupèdes, et des propriétaires, souvent liée, pour les premiers, à un manque de dépense physique, et pour les seconds à une volonté de – trop ? - bien faire : « On rassure beaucoup les maîtres urbains. En revanche, leurs chiens sont plus exposés aux intoxications cau sées par des produits ménagers ou des petits objets abandonnés dans la rue. » Dans la gamelle, le maître urbain est pointu : cro quettes de diète, aliments issus d’insectes ou rations fraîches livrées à domicile « On m’a même demandé des croquettes vegan (on n’est jamais trop éco lo) et casher ! » , s’amuse Laure. Clinique vétérinaire Univet Paris Wagranville 4, rue Théodore-de-Banville, Paris 17 e . Instagram : @univet_veterinaire LAURE BOIVIN Vétérinaire urgentiste chez Wagranville Emergency vet at Wagranville
Avec 100 000 chiens à Paris intra-muros, des métiers originaux se développent autour de l’univers canin. Rencontre avec trois cynophiles passionnés. PARISIAN DOGS With 100,000 dogs in the Paris region, scores of new professions have emerged around the world of canines. Introducing three dog lovers.
PAR MYLÈNE BERTAUX PHOTOS SÉBASTIEN VINCENT
VICTOR BARGAIN Promeneur et éducateur canin Dog walker and trainer
“ Five years ago, I discovered the profession of dog wal ker at Caniparc on the Canal Saint-Martin (10th arron dissement) ”. A dog lover all his life, Victor quit his job as a product manager to pursue his passion. While some dog sitters, inspired by the American model, walk or ride some 15 dogs, he opted for driving! Every morning, Bargain picks up a French Bulldog named Goliath, two Cocker Spaniels named Charlie and Billy, and a Labrador named Romeo at their homes in eastern Paris. He drives between 10 and 14 dogs to the Montmorency forest for a 10km walk off-leash. “ I systematically test all the dogs beforehand, to check their level of recall on foot and their friendliness toward other dogs, people, wild boars and horses ”. His training programme allows unsuccessful dogs to bene fit from lessons, so they can aspire to join the group one day. When a participant tries to run away, his Australian Shepherd Uma and his Border Collie Tag immediately in tervene. He works with professionals who have little time to look after their pets. “ Since I’ve been in the business, I’ve seen that dog owners often change dog walkers. My dogs grow up with me. I feel like their nanny ”.
« Il y a cinq ans, j’ai découvert le métier de promeneur ca nin au caniparc du canal Saint-Martin (10 e arr.). » Cynophile depuis toujours, Victor Bargain, 29 ans, lâche alors son em ploi. Ses motivwations ? L’amour des chiens et la liberté. Alors que certains dog-sitters, inspirés par le modèle amé ricain, promènent une quinzaine de quadrupèdes à pied ou à vélo cargo, il opte pour la balade en forêt. Chaque matin, entre 10 et 14 chiens sautent dans son camion ou, s’ils sont moins nombreux, dans la petite remorque de son vélo, vers la forêt de Montmorency pour 10 km de marche sans laisse. « Je teste tous les chiens en amont, sans exception, pour vé rifier leur niveau de rappel au pied par exemple. » Stimulés par les odeurs de la forêt et cet environnement nouveau, les chiens se dépensent et apprennent à interagir avec leurs congénères mais aussi les humains et les quelques chevaux (et même des sangliers) croisés dans les bois. Son programme d’éducation permet aux recalés de profiter de leçons d’éduca tion pour espérer un jour rejoindre le groupe. Un participant esquisse une fugue ? Ses ardeurs sont stoppées illico par Uma, sa berger australien, et Tag, son border collie. Victor travaille ainsi pour de nombreux jeunes actifs, peu disponibles : « Je grandis avec leurs chiens. Je me sens comme leur nounou. »
Les chiens de Victor : Site : leschiensdevictor.com Instagram : @leschiensdevictor
35 € la demi-journée de meute, 70 € pour une heure d’éducation, à partir de 65 € la formation en ligne.
74 \ PARIS VOUS AIME - JANVIER - FÉVRIER - MARS 2025
JANVIER - FÉVRIER - MARS 2025 - PARIS VOUS AIME / 75
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