Paris vous aime magazine Avril-Mai-Juin 2023
Lamia Toukabri Chauffeure de taxi Taxi driver
Massire Koïta Conducteur de vélo-taxi Bike-taxi driver
P lus écolos, plus rapides et plus nombreux à sillonner les rues parisiennes. Massire a rejoint la jeune start-up Go Turtle dès ses débuts, et y a très vite trouvé son intérêt : « Avant, j’étais livreur en vélo cargo ! J’aime bien travailler dehors et rencontrer de nouvelles personnes, donc c’était parfait. » Si le conducteur connaît Paris comme sa poche, les quais de Seine restent son trajet de prédilection : « Je conduis majoritairement des touristes, mais aussi de plus en plus de Parisiens, qui trouvent ce moyen de transport plus rapide et plus économique qu’un taxi classique. » Avec plus de 7 heures de vélo par jour, Massire peut heureusement compter sur l’assistance électrique : « Sur la piste cyclable, on est souvent plus rapides que les voitures ! » Son passager le plus insolite ? Un musicien qui, ne parvenant pas à caser sa contrebasse dans le coffre d’un taxi classique, avait opté pour le vélo-taxi pour se rendre à l’Opéra ! dépaysants que les taxis classiques, les vélos-taxis sont de plus en plus
G reener, faster and more exotic than standard taxis, bike taxis are flourishing everywhere on Paris’s streets. Massire joined the young start-up Go Turtle and quickly found a metier: “I was a delivery person on a cargo bike before this! I like working outside and meeting new people, so it was perfect for me!". He knows Paris by heart, but particularly loves driving past the quays of the Seine: "I mainly drive visitors, but more and more Parisians, who find bike taxis faster and more economical than standard taxis”. Cycling for more than seven hours a day, Massire can fortunately switch to the bike’s electric motor: “On the cycle path, we are often faster than cars!” His most unusual passenger? A musician who couldn't fit his double bass in the trunk of a regular taxi flagged Massire to get to the Opéra!
W hat does Lamia like best about her job? Talking with her passengers. “I often start my day at Paris-Charles de Gaulle airport because I live nearby. I use a great app to chat with people who don't speak French. Most ask me to drop them off in Paris, where I then pick up new clients. So I know where I start my day, but I never know where I'll end it!” More than just a means of transport, Lamia’s taxi is a social space where bonds are forged. “I remember once a student crying at Paris-Charles de Gaulle because her bag had been stolen and she had no way of getting home. I took her in my taxi and she offered to leave me her necklace as a deposit and come back to pay me. I declined, but she insisted, and the next day she not only paid me, but also gave me a bouquet of flowers. We stayed in touch, she’s studying to become a doctor!”
C e que Lamia préfère dans son métier ? Les échanges
enrichissants avec les passagers.
« Je commence souvent ma journée à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle car je n’habite pas très loin. J’utilise une appli pour pouvoir échanger avec les gens qui ne parlent pas français, c’est super ! La plupart me demandent d’être déposés dans Paris. Puis de là, je prends de nouveaux clients. Je sais où je commence ma journée, jamais où je la finis ! » Plus qu’un simple moyen de transport, le taxi de Lamia est un espace où des échanges se créent, des liens se nouent. « Je me souviens d’une fois, à Paris-Charles de Gaulle, une étudiante pleurait car on lui avait volé son sac et elle n’avait aucun moyen de rentrer. Je l’ai prise dans mon taxi, elle m’a proposé de me laisser son collier en caution, et de revenir me payer. J’ai refusé mais elle a insisté, et le lendemain, elle m’a non seulement payée, mais aussi offert un bouquet de fleurs. Nous sommes restées en contact, elle est devenue interne en médecine ! »
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