Paris vous aime magazine Juillet-Août-Septembre 2023

Sarah Bernhardt dans Pierrot assassin , par Nadar (1883). Sarah Bernhardt in

SARAH BERNHARDT FANTASQUE PARISIENNE WHIMSICAL PARISIAN La e histoire

Pierrot Assassin by Nadar (Félix Tournachon, 1883).

Comédienne encensée sur les scènes du monde entier, Sarah Bernhardt est toujours restée fidèle à Paris, la ville qui l’a vue naître et où elle a connu ses premiers triomphes.

Legendary actress Sarah Bernhardt

won the hearts of theatregœrs around

the world but always remained faithful

to Paris, the city of her birth and her

very first triumphs.

Jérôme Lechevalier

O ne hundred years after her death, Sarah Bernhardt is still remembered as a star who was acclaimed all over the world: from Sydney to New York, and from Cairo de Rio de Janeiro. Along with her talent as a tragic actress and “golden voice” – as Victor Hugo termed it – Bernhardt also had a gift for staying in the limelight by masterfully finess ing newspapers, photographers and gossip col umnists. Throughout her life, pundits wondered if she really slept in a coffin or walked lioncubs on a leash, however, Bernhardt's story is first and foremost the tale of a Parisian who will forever be associated with her native City of Light. A rebellious youth Born in Paris in 1844, the young Bernhardt grew up in a convent near Versailles, and only went to live with her mother (a noted courtisane) at 265, Rue Saint-Honoré (1st arr.), when she was 14. To keep her from becoming a burden, her family wanted to marry her off, a prospect Bernhardt categorically refused. When her mother’s friend the Comte de Morny suggested she study theatre at the academy located at 2 bis, Rue du Conserva toire (9th arr.), it seemed like a good compromise. From 1860 to 1862, Bernhardt threw herself into drama and was finally accepted by the Comédie Française at 1, Place Colette (1st arr.). But just a few months later, in 1863, she was abruptly dismissed for having slapped an established actress who had violently pushed her little sister.

ent ans après sa mort, la «Divine» Sarah Bernhardt n’a rien perdu de son image de star internationale: celle que des milliers d’admirateurs ont acclamée sur les scènes du monde entier, de Sydney à New York, en pas sant par Rio de Janeiro ou LeCaire.

Géniale tragédienne, dotée d’une «voix d’or» selon les mots de Victor Hugo, la reine du théâtre savait aussi faire parler d’elle, usant avec brio de la presse, de la photogra phie et des ragots. Ne l’a-t-on pas vu dormir dans un cer cueil ou promener en laisse ses lionceaux? Mais l’histoire de cette immense actrice est avant tout l’histoire d’une Parisienne éternellement attachée à sa Ville lumière. Une jeune femme rebelle Née à Paris en 1844, et après avoir grandi dans un cou vent près de Versailles, la jeune Sarah a 14 ans quand elle rejoint sa mère au 265, rue Saint-Honoré (1 er arr. de Paris, immeuble remplacé aujourd’hui par un bâtiment de la Cour des comptes). Pour qu’elle ne soit plus une charge, sa famille voudrait la marier, mais elle refuse catégoriquement. Alors, le comte de Morny, un ami de sa mère, suggère de l’envoyer au Conservatoire de mu sique et de déclamation (aujourd’hui Conservatoire na tional supérieur d’art dramatique situé au 2 bis, rue du Conservatoire, 9 e arr.). Elle y étudie l’art dramatique de 1860 à 1862, puis est engagée à la Comédie-Française (1, place Colette, 1 er arr.). Mais en 1863, Sarah gifle une comédienne confirmée de la troupe, Mme Nathalie, qui avait violemment bousculé sa petite sœur. Mlle Bern hardt est renvoyée sur le champ.

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