Paris vous aime Magazine Juillet-Août-Septembre 2022

Un café a c…

DOUGLAS KENNEDY

Paris holds a special place in the novels of the New York-born writer. An eternal traveller, he loves to gaze over the city he knows by heart or scrutinise fellow Parisians from a café terrace.

Paris tient une place à part dans les romans de l’écrivain new-yorkais. Il aime poser son regard d’éternel voyageur sur cette ville qu’il connaît par cœur, en scrutant ses pairs depuis une terrasse de café.

Katia Kulawick-Assante

Patrice Normand/ Leextra

Quel est votre premier souvenir de Paris ?

What is your first memory of Paris?

new-yorkaise et j’ai grandi dans un appartement de 60 m 2 , à trois puis à quatre. Mes parents se dis- putaient tout le temps, c’était un mariage au-delà du terrible. Ado, j’ai commencé à fuir dans les cinémas d’art et d’essai autour de chez nous et quand je suis arrivé à Paris, j’ai continué. J’adore le fait d’aller voir des films — et des grands films — à n’importe quelle heure du jour. Pour moi, Paris reste une ville où l’on peut aller au cinéma l’après-midi sans culpabilité. Vous avez grandi à New York, fait vos études à Dublin, vécu à Londres et à Berlin. Qu’est-ce qui vous a poussé à venir vivre en France ? Le style de vie. Je connais mes voisins et mes commerçants de manière plus intime qu’à NewYork par exemple. J’aime le fait de pas- ser l’après-midi dans un café

DOUGLAS KENNEDY : Je suis arrivé ici à 19 ans, en 1974. C’était pour les fêtes de Noël. J’étais étudiant à Dublin et j’ai passé quelques jours à Amsterdam avant de prendre le train de nuit pour Paris, un voyage de 8 heures 30, sans cou- chette, je n’avais pas d’argent pour ça. La veille, j’étais dans un coffee shop. Je suis arrivé à 7 h du matin. À l’époque, il y avait des classes dans le métro et je ne le savais pas, j’ai été contrôlé, dans le mauvais wagon, avec ma cigarette... Deux minutes après, j’étais arrêté par la sécurité et j’ai eu une amende de 50 francs ! À part cette arrivée, qu’est-ce qui vous a le plus surpris en découvrant la ville ? Le cinéma. Je suis très cinéphile. Je suis issu de la classe moyenne

DOUGLAS KENNEDY: I first came here at the age of 19 during the 1974 Christmas holidays. I was a student in Dublin and spent a few days in Amsterdam before taking an eight- hour overnight train to Paris, since I had no money for a sleeping com- partment. I arrived at 7 am. At the time, I didn’t know that the metro had different classes and I was caught in the first-class wagon with a cigarette and got fined 50 francs! What else surprised you upon discovering the city? The movie theatres. I’m a passion- ate cinephile. I come from a mid- dle-class family in New York and grew up in a 60-sq-m (640 sq-ft) apartment. My parents argued all the time. Their marriage was beyond awful. As a teenager, I began fleeing to art house cine- mas in our neighbourhood

PATRICE NORMAND/LEEXTRA

JUILLET - AOÛT - SEPTEMBRE

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