Paris Vous Aime Magazine - n° 1

e soir-là, le public parisien a rendez-vous avec l’Orchestre de Paris, exceptionnellement dirigé par le chef nlandais Sakari Oramo. Mais pour l’heure, ce sont essentielle- ment des groupes scolaires qui s’agglutinent devant l’immense butte minérale du parc de la Villette pour assis-

T his evening, Parisians will ock to see the Orchestre de Paris, helmed by guest conductor Sakari Oramo. But for now, school groups are gathering outside the Parc de la Villette’s massive alu- minium-clad edi ce for the dress rehearsal of La Philharmonie’s prestigious resident orchestra. “The orchestra offers a new programme every week, on Wednesday and Thursday evenings. Musicians have about 15 hours between Monday and Wednesday morning to master the pieces they’ll perform. This week: Aaron Copland’s Fanfare for the Common Man , Magnus Lindberg’s Accused: Three Interroga- tions and Tchaikovsky's Symphony No. 4 ”, explains Philippe Provensal, the head of press services. At precisely 9:30 a.m., the doors of architect Jean Nouvel's angular building open to the teenage crowd, curious to discover music that's a world away from their standard fare. The stage manager briefs the team on the morning’s programme, while the artists warm up. “They will all leave the stage in half an hour, just before the kids enter the Pierre Boulez symphonic hall, exactly like a real performance”, says Guillaume, the stage manager. Except that the teens are casually dressed: no black dresses, suits, or tidy hair. The conductor takes his sh s off. The middle-schoolers, comfortably seated in the balco- ny, listen attentively to the notes rising from the instruments while trying to decipher just how sym- phonic ensembles function: the ob setting the tone for the rst violin and the rest of the ensemble, the salute of the conductor at the end of the rst of the three works and, of course, the applause, de rigueur, for soprano Anu Komsi, who appears onstage to sing in French, German, and English. For that, the stage- hands raise a closed-caption panel via two giant cables descending from the “grill”, a 22-m- (72-ft- ) cabin that houses the motors used to attach the projectors and other machinery. “Resident ensembles operate with a reduced staff as there’s no need to unload instruments from trucks, change the projectors, or modify the hall’s con gu- ration”, explains key grip Laurent Catherine. The cutting-edge Philharmonie de Paris can adapt to all kinds of performances (symphonic and contempora- ry concerts, operas, cinema concerts, or shows) via a simple electronic console. “The rear seats are retrac- table and the stalls can be transformed into a pit by

ter à la répétition générale de la prestigieuse formation résidente de la Philharmonie de Paris. « Cet orchestre propose des nouveaux concerts chaque mercredi et jeudi soir. Les musiciens n’ont donc qu’une quinzaine d’heures réparties sur les lundis, mardis et mercredis matin pour connaître sur le bout des doigts les œuvres interprétées, en l’occurrence Fanfare for The Common Man d’Aaron Copland , Accused: Three Interrogations de Magnus Lind- berg et La Symphonie n°4 de Tchaïkovski », justi e Phi- lippe Provensal, le responsable du service presse. À 9h30 précises, les portes du bâtiment anguleux conçu par l’architecte Jean Nouvel s’ouvrent aux adolescents, curieux de découvrir un style musical aux antipodes de ce qu’ils écoutent habituellement. Au même moment, le régisseur plateau briefe les agents sur le déroulé de la matinée, tandis que les artistes s’échauffent : « Ils quit- teront la scène d’ici une demi-heure, juste avant que les jeunes ne pénètrent dans la grande salle Pierre-Boulez, exactement comme ils le feront ce soir avec leur public », assure le régisseur. La seule différence? Les ados n’ont pas droit aux robes ni costumes noirs, pas plus qu’aux chi- gnons et raies bien marquées! Le matin, seules les tenues décontractées sont de rigueur. Le chef d’orchestre a même poussé la fantaisie jusqu’à ôter ses chaussures. Confortablement installés dans les fauteuils du balcon, les collégiens écoutent attentivement les notes qui s’échappent des instruments, tout en essayant de décryp- ter l’étiquette propre aux formations symphoniques : le hautbois qui donne le « la » au premier violon avant qu’il ne soit communiqué au reste de la formation, le salut du chef à l’issue de la première des trois pièces et, bien sûr, les applaudissements de rigueur lors de l’arrivée de la soprano, Anu Komsi, qui chante pour l’oc- casion en français, en allemand et en anglais. Les ma- chinistes ont à cet effet installé un panneau de surtitrage destiné à la traduction retenu par deux grands câbles qui descendent du « gril », la salle située 22 mètres plus haut, qui abrite les moteurs permettant de xer les pro-

jecteurs et autres accessoires. C’est d'ailleurs la seule spéci- cité de ce concert. « Les for- mations résidentes ne justi ent pas le recours à des techniciens supplémentaires. Nous fonc- tionnons en effectif réduit car nous n’avons pas à décharger les instruments des camions, ni à changer la disposition des

tapping a few buttons”, explains Catherine. However, the concert hall’s real accomplish- ment is its exceptional acoustic volume (30,500 m 3 /1.1 million ft 3 ), which immerses spectators in sound. “The suspended re ectors, the rear walls

La Philharmonie représente un volume acoustique

The Philharmonie has an exceptional 30,500-m 3 /1.1- million-ft 3 acoustic volume

exceptionnel de 30 500 m 3

JANVIER-FÉVRIER 2020

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